Revue de presse du 6 juin 2022

Revue de presse







Les écrans font désormais partie intégrante de la vie quotidienne des enfants. Les conséquences de l’exposition aux écrans sur le développement cognitif, linguistique et socio-émotionnel des jeunes enfants restaient néanmoins encore floues. Une équipe de chercheurs chinois a étudié les liens entre le temps passé devant un écran de six à soixante-douze mois avec le développement des enfants à soixante-douze mois dans une cohorte de 152 enfants.

Des femmes de Shanghai qui étaient entre trente-quatre et trente-six semaines de gestation et dont la date d’accouchement était prévue entre mai 2012 et juillet 2013 (âge moyen de 29,7 ans) ont été recrutées pour cette étude. Leurs enfants ont été suivis à six, neuf, douze, dix-huit, vingt-quatre, trente-six, quarante-huit et soixante-douze mois. Le temps passé par les enfants devant un écran a été classé en trois groupes à l’âge de six mois : faible continu (temps d’écran stable), augmentation tardive (forte augmentation du temps d’écran à l’âge de trente-six mois) et augmentation précoce (grande quantité de temps d’écran stable après l’âge de trente-six mois). Le développement cognitif des enfants à l’âge de soixante-douze mois a été évalué par un personnel spécialement formé dans une clinique de recherche à l’aide de la Wechsler Intelligence Scale for Children (quatrième édition). Le développement socio-émotionnel a été mesuré par le Strengths and Difficulties Questionnaire, rempli par la mère de l’enfant. L’étude a pris en compte les caractéristiques démographiques, la santé mentale maternelle, le tempérament de l’enfant à l’âge de six mois et son développement mental à l’âge de douze mois. Sur 262 paires mère-enfant éligibles, des données complètes ont été obtenues pour 152 dyades et ont été retenues pour les analyses. Les données ont été analysées de septembre 2019 à novembre 2021.

Soixante-dix-sept filles (50,7 %) et soixante-quinze garçons (49,3 %) composaient la cohorte. Les trajectoires de temps d’écran des enfants de six à soixante-douze mois étaient ainsi réparties :

  • faible continu : 110 (72,4 %)
  • augmentation tardive : 17 (11,2 %)
  • augmentation précoce : 25 (16,4 %)

Comparativement au groupe à faible niveau continu, le groupe à augmentation tardive a eu des résultats inférieurs pour le quotient intellectuel et l’indice d’aptitude générale ; le groupe à augmentation précoce a eu des résultats inférieurs pour le quotient intellectuel et l’indice de compétence cognitive ainsi qu’un résultat total plus élevé de difficultés. Ces résultats montrent qu’un temps d’écran excessif dans les premières années des enfants est donc associé à un développement cognitif et socio-émotionnel médiocre. Les parents doivent en prendre conscience.

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