Communiqué de presse des Associations familiales catholiques
Jeudi 10 février et pour la troisième fois, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi de Madame Albane Gaillot qui encourage et banalise le recours à l’avortement à travers diverses mesures :
- l’allongement des délais légaux d’accès à l’interruption volontaire de grossesse de douze à quatorze semaines
- l’allongement des délais légaux d’interruption volontaire de grossesse à domicile de cinq à sept semaines de grossesse
- la pratique de l’interruption volontaire de grossesse chirurgicale par les sages-femmes jusqu’à dix semaines de grossesse
- la suppression du dernier délai de réflexion de quarante-huit heures entre les deux consultations d’interruption volontaire de grossesse pour les mineures
Seule rescapée de ce texte au cours de son parcours parlementaire jusqu’ici, la clause de conscience spécifique à l’interruption volontaire de grossesse consacrée par la loi Veil de 1975 qui permet à l’ensemble du personnel de santé, et non pas seulement aux médecins, d’être libre de ne pas pratiquer un acte qui heurte leur conscience.
Les séquelles physiques et psychologiques dont beaucoup de femmes témoignent à la suite d’un avortement devraient faire réfléchir le législateur. Allonger à nouveau des délais, déjà prolongés de quinze jours en 2001, ne résoudra pas le drame que constitue cet acte. Une politique de prévention active et développée, fondée sur les facteurs de risque de recourir à l’avortement, devrait être mise en place pour répondre à ce qui constitue un véritable problème de santé publique.
À quelques jours d’un nouveau passage, le 16 février, devant le Sénat, puis du vote définitif par les députés d’un texte déjà rejeté à deux reprises par leurs collègues sénateurs, les Associations familiales catholiques interpellent les parlementaires sur leur responsabilité, leur demandent de s’opposer massivement à cette proposition de loi et dénoncent l’activisme fébrile de la majorité, à moins de quinze jours de l’arrêt du travail de l’Assemblée nationale.
Les Associations familiales catholiques (AFC) sont un cadre d’engagement et d’entraide offert à tous ceux qui veulent agir dans la cité au service de la famille à la lumière de l’enseignement l’Église catholique. Elles représentent 30 000 familles.
Communiqué archivé au format PDF (226 Ko, 1 p.).