Communiqué de presse d’Alliance Vita
Proposition de loi avortement : Alliance Vita dénonce une loi votée au forcing et appelle à une véritable politique de prévention
Après un an et demi d’un parcours parlementaire chaotique, la proposition de loi « visant à renforcer le droit à l’avortement » à l’initiative d’un groupe minoritaire a été votée par les députés en nouvelle lecture sur fond de campagne présidentielle. Pour Alliance Vita, il est indigne que l’avortement se transforme en variable d’ajustement du gouvernement en toute fin de mandat. Le président de la République s’était lui-même prononcé à plusieurs reprises contre l’allongement des délais disant mesurer « le traumatisme que c’est d’avorter » avant que le gouvernement ne reprenne par surprise, sans étude d’impact, cette loi à son compte en décembre dernier.
Allonger les délais de l’avortement constitue une grande violence pour les femmes alors qu’aucune alternative ou soutien spécifique ne sont proposés dans cette loi pour aider celles qui souhaiteraient poursuivre leur grossesse. Alors que notre pays connait un fort taux d’avortement, le double de nos voisins allemands, la question si délicate de l’avortement mérite mieux qu’un faux débat déconnecté de la réalité des femmes et instrumentalisé pour des raisons politiciennes.
Une étude publiée en 2019 [sic – lire 2020] a mis en évidence que les femmes les moins aisées avortaient davantage que les plus riches, révélant que l’avortement s’avère un marqueur d’inégalité sociale. Cette réalité ne peut donc être abordée sans précaution, sous l’angle réducteur et contestable d’un « droit » qui passe sous silence la voix des femmes enceintes confrontées à une grossesse inattendue et qui se tournent vers l’interruption volontaire de grossesse à contrecœur. Le tabou sur ces situations est une grave injustice alors qu’il s’agit d’un acte irréversible qui met des vies en jeu.
Pourtant selon un sondage IFOP réalisé en octobre 2020, 92 % des Français estiment que « l’avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes » et près de trois quarts (73 %) d’entre eux jugent également que « la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’interruption de grossesse ».
Pour Caroline Roux, directrice générale adjointe d’Alliance Vita :
« C’est une illusion de croire que toutes les femmes avortent librement et par véritable choix. L’urgence est à la protection des femmes enceintes contre les violences et les pressions – spécialement masculines – mais aussi financières et sociales. Il est plus que jamais nécessaire qu’un vrai bilan des causes, des conditions et des conséquences de l’avortement soit effectué. Durant la campagne présidentielle, nous demandons la mise en place d’une véritable politique de prévention de l’avortement qui passe notamment par l’accès à une information plus équilibrée concernant les aides et les droits spécifiques aux femmes enceintes. »
Communiqué archivé au format PDF (612 Ko, 2 p.).