Avortement : une loi injuste gravement déconnectée de la réalité

Communiqué de presse d’Alliance Vita

Alliance Vita

Le 19 janvier, les sénateurs examineront en deuxième lecture la proposition de loi relative au « renforcement du droit à l’avortement » qui prévoit l’allongement des délais de douze à quatorze semaines de grossesse.

Alliance Vita dénonce des mesures déconnectées de la réalité vécue par les femmes et demande un vrai bilan des causes, des conditions et des conséquences de l’avortement.

Prolonger les délais de l’avortement constitue une grande violence pour les femmes alors qu’aucune alternative ou soutien spécifique ne sont proposés dans cette loi.

Lors des débats à l’Assemblée nationale, la revendication constante d’un « droit à l’avortement » a empêché de faire entendre la voix des femmes enceintes confrontées à une grossesse inattendue et qui se tournent vers l’interruption volontaire de grossesse à contrecœur.

Le silence sur ces situations rendues invisibles est une grave injustice alors qu’il s’agit d’un acte irréversible qui met des vies en jeu. C’est une illusion de croire que toutes les femmes avortent librement et par véritable choix.

Avorter, qui plus est hors délai, peut être le résultat d’une forte détresse et peut également être signe de pressions sociales ou en provenance de l’entourage. En particulier, l’avortement s’avère un marqueur d’inégalité sociale qui doit alerter les pouvoirs publics et les parlementaires. Une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques parue en 2020 montre que les femmes aux revenus les plus faibles y ont davantage recours.

D’ailleurs, selon un sondage IFOP réalisé en octobre 2020, 92 % des Français estiment que « l’avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes » et près de trois quart (73 %) d’entre eux jugent également que « la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’interruption de grossesse. »

Résultat de manœuvres politiciennes, le texte soumis aux sénateurs a réintroduit à juste titre la clause de conscience spécifique des soignants ce qui semble le rendre plus « acceptable ». Pour Alliance Vita qui accompagne depuis plus de vingt ans des femmes et des couples confrontés à des grossesses inattendues, la question délicate de l’avortement mérite mieux qu’un débat escamoté et des arrangements politiciens.

Pour Caroline Roux, directrice générale adjointe d’Alliance Vita :

« Beaucoup des femmes qui s’adressent au service d’écoute d’Alliance Vita confient leur détresse et les situations douloureuses dans lesquelles elles se trouvent. Plutôt qu’allonger les délais, l’urgence est à la protection des femmes contre les violences et les pressions spécialement masculines mais aussi sociales et économiques par la mise en œuvre d’une véritable politique de prévention de l’interruption volontaire de grossesse. »


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