Question sur le manque d’accompagnants d’élèves en situation de handicap

Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 21 S (Q), 27 mai 2021

Billon (Annick), question écrite nº 23028 au ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports sur le manque d’accompagnants d’élèves en situation de handicap [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 21 S (Q), 27 mai 2021, p. 3359].

Annick Billon (© D.R.)

Annick Billon (© D.R.)

Mme Annick Billon attire l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur le manque de moyens consacrés à la scolarisation des enfants porteurs d’un handicap.

« L’école inclusive, c’est une école qui scolarise tous les élèves et s’adapte à leurs besoins particuliers, quel que soit leur lieu de scolarisation. Construire une école qui accueille et s’adapte aux différences c’est construire la société de demain, éduquer des citoyens qui donneront toutes leurs chances à ceux qui sont différents. C’est aussi donner aux personnes en situation de handicap la possibilité d’acquérir une qualification et ainsi de s’offrir les conditions d’un véritable parcours professionnel. » Ces quelques lignes, tirées du site du ministère de l’éducation nationale, tiennent plus de la promesse que de la réalité vécue sur le terrain par les parents et les enseignants.

Au sein de deux écoles privées du canton de Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Vendée), trois enfants, reconnus handicapés par la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de Vendée à plus de 50 %, nécessitent un accompagnement individuel par un accompagnant d’élèves en situation de handicap (AESH). Depuis septembre 2020, L., 6 ans, souffrant d’une tumeur au cerveau, n’a aucune aide humaine autre que celle de son enseignante et de son agent spécialisé des écoles maternelles (ASEM). S., scolarisé en CP, dyspraxique à un niveau très élevé et souffrant d’un déficit de l’attention, ne bénéficie que de 6 heures par semaine d’aide mutualisée. N., 6 ans, reconnu déficient, bénéficie au mieux de 6 heures d’AESH par semaine. Des exemples similaires sont recensés sur l’ensemble du territoire français.

La généralisation des pôles inclusifs d’accompagnement localisés fait craindre un accroissement des problèmes en raison de la possible inadéquation du dispositif aux problématiques individuelles, aux handicaps spécifiques de chaque enfant.

C’est pourquoi elle lui demande de mobiliser plus de moyens en faveur des élèves porteurs d’un handicap et d’augmenter le nombre d’AESH dans les établissements scolaires.


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