Revue de presse du 1er mai 2021

Égalité parentale, newsletter nº 20, 1er mai 2021.

Publication archivée au format PDF (487 Ko, 2 p.).

« La République dominicaine repousse la dépénalisation de l’avortement », fsspx.news, 1er mai 2021.

Article archivé au format PDF (304 Ko, 2 p.).

Boué (Pauline), « La médiation familiale expliquée aux enfants et aux parents », PBR DEMF, 1er mai 2021.

Dumay (Jean-Michel), « Une justice au bord de l’implosion », Le Monde diplomatique, 1er mai 2021, pp. 1, 22-23.

Article archivé au format PDF (1 Mo, 12 p.).

Hoibian (Sandra), et alii, « La crise sanitaire provoque un retour à des rôles genrés traditionnels », Consommation & modes de vie, nº CMV316, 1er mai 2021.

Le premier confinement décrété à la mi-mars 2020, au début de l’épidémie de Covid-19 s’est notamment traduit par la décision de fermer crèches, écoles et universités à partir du 17 mars. Une interdiction de déplacement a également été instaurée, confinant les Français dans leur domicile. En raison des différences de profession et de secteur professionnel mais aussi selon les arbitrages des couples, ce confinement n’a pas eu le même impact sur la vie professionnelle des deux parents, alors que femmes et hommes étaient pourtant devant les mêmes difficultés. La crise sanitaire – et notamment le confinement – ont en effet abouti à des arbitrages différents, comme le montre cette étude du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie, qui a porté sur la répartition des rôles dans les foyers pendant le premier confinement de mars 2020, selon le contexte familial et les professions exercées. Ses auteurs constatent un « retour à des rôles genrés traditionnels », provoqué par le confinement et le recours au télétravail : les femmes ont davantage sacrifié leur activité professionnelle que les hommes, et les mères ont davantage que les pères mis de côté leur emploi pour se consacrer aux enfants.

Dans les couples où les deux parents étaient actifs, 53 % des mères ont consacré plus de quatre heures par jour à leur enfant lors du premier confinement de mars 2020 – contre 29 % des pères. Dans 78 % des cas, les mères se sont consacrées à l’éducation des enfants durant la période où crèches et écoles étaient fermées – le père dans 55 % des cas.

Le confinement a rendu plus difficile les conditions de vie au domicile pour les femmes, en particulier pour les mères de familles nombreuses : elles ne sont que 40 % à déclarer avoir conservé de « très bonnes » relations de couple – contre 47 % pour les pères.

Un autre écart entre femmes et hommes concernant l’emploi est l’accès à un espace dédié au télétravail au sein du foyer : les hommes ont été plus nombreux à avoir disposé d’un espace aménagé – 55 % contre 43 % des femmes – confirmant la prédominance des hommes au télétravail, lequel est par ailleurs plus fréquent chez les hommes cadres que chez les femmes cadres.

Autre marqueur de cet écart, la situation des femmes exerçant une profession indépendante s’est davantage fragilisée : 63 % d’entre elles ont cessé leur activité pendant le premier confinement – deux fois plus que les hommes. Par ailleurs, alors qu’un surcroit d’épargne a été constaté pour les ménages les plus aisés, nombre de femmes exerçant une activité indépendante se sont en revanche appauvries, leur revenu ayant plus fortement baissé que la moyenne – 50 % contre 30 % pour l’ensemble de la population.

Outre une charge parentale accrue et l’éloignement de la vie professionnelle pour les femmes, les auteurs évoquent « une forme de retrait des femmes de la sphère publique », qu’ils associent à une plus grande inquiétude des femmes face aux risques sanitaires : elles ont été moins nombreuses que les hommes – 42 % contre 48 % – à sortir en septembre, à l’issue du premier confinement, le facteur de risque sanitaire s’ajoutant à des habitudes de sortie qui étaient déjà moins importantes.

Article archivé au format PDF (380 Ko, 4 p.).