Houbron (Dimitri), question écrite nº 12081 à la ministre des Solidarités et de la Santé sur une étude nationale sur les causes engendrant l’augmentation de l’infertilité [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Assemblée nationale », nº 36 A.N. (Q), 11 septembre 2018, pp. 7941-7942].
M. Dimitri Houbron attire l’attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la réalisation d’une étude nationale ciblant les causes engendrant l’augmentation de l’infertilité. Il rappelle que près de 15 % des couples, en France, rencontrent des difficultés à concevoir un enfant et consultent des spécialistes médicaux pour cause d’infertilité. Il précise son propos précédent par le fait, qu’en 2017, 767 000 enfants sont nés en France, soit 17 000 de moins qu’en 2016 ; des chiffres en baisse pour la troisième année consécutive. Il ajoute que l’indicateur conjoncturel de fécondité est également en recul, pour la troisième année, et s’établit à 1,88 enfant par femme en 2017, contre 1,92 en 2016, 1,96 en 2015, et 2,00 en 2014. Il estime que ces reculs s’expliquent, en partie, par la baisse de la fécondité des femmes de moins de 30 ans – qui s’est un peu accentuée – et par la baisse de la fécondité des femmes de 30 à 34 ans alors qu’elle était stable depuis 2011. Il rappelle que cet état de fait s’inscrit dans un contexte où, chaque année, près de 25 000 enfants naissent par les techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP) soit 70 % par fécondation in vitro et 30 % par insémination. Il ajoute que ces techniques médicales représentent des bienfaits sociaux et sociétaux dans la mesure où elles permettent à des couples de fonder une famille ; mais il précise que l’augmentation du recours aux techniques médicales de procréation assistée (insémination, FIV, ICSI, etc.), en Europe, laisserait supposer, selon certains scientifiques, qu’il y a une augmentation de l’infertilité. Il rappelle qu’une large majorité des scientifiques attribuent la croissance de l’infertilité à des facteurs environnementaux (pesticides, pollution) ou aux modes de vie (tabagisme, sédentarité). Par conséquent, il lui demande de bien vouloir lui indiquer si elle entend engager une étude nationale visant à identifier l’ensemble des causes engendrant l’augmentation de l’infertilité en France, et à recenser l’ensemble des moyens permettant de la prévenir.
Question archivée au format PDF (220 Ko, 3 p.).