Darcos (Laure), Question écrite nº 4977 à la ministre des solidarités et de la santé sur les troubles spécifiques du langage et des apprentissages [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 20 S (Q), 17 mai 2018, pp. 2321-2322].
Mme Laure Darcos appelle l’attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur les parcours de vie excessivement complexes auxquels les enfants affectés par les troubles spécifiques du langage et des apprentissages et leurs familles sont confrontés. Du repérage d’une difficulté dans les acquisitions ou les apprentissages à l’école jusqu’à l’insertion dans un univers professionnel, la vie des enfants dits DYS est souvent parsemée d’embûches comme ne cessent de le déplorer les associations. La méconnaissance des troubles, liée à l’insuffisante formation des médecins, des professionnels de la petite enfance ainsi que du monde de l’éducation, mais aussi le manque de structures ou de spécialistes compétents et disponibles dans leur territoire (orthophonistes, ergothérapeutes, psychomotriciens ou neuropsychologues), contribuent à renforcer le sentiment d’abandon des familles. Dans ce contexte, elle lui demande de bien vouloir lui préciser les mesures qu’elle compte prendre afin de mieux répondre aux attentes fortes qui sont exprimées sur l’ensemble du territoire, en matière d’articulation des projets de soin et de scolarisation, de compensation du handicap, de formation des personnels de l’éducation nationale et de santé, et d’insertion professionnelle.
Hugonet (Jean-Raymond), Question écrite nº 4983 à la ministre des solidarités et de la santé sur la prise en charge des personnes atteintes de troubles spécifiques du langage et des apprentissages [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 20 S (Q), 17 mai 2018, pp. 2322-2323].
M. Jean-Raymond Hugonet attire l’attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur les difficultés de détection et de prise en charge des personnes atteintes de troubles spécifiques du langage et des apprentissages (TSLA, dits communément « troubles dys »). Selon la fédération française des dys, ces troubles cognitifs spécifiques neuro-développementaux concerneraient 10 % de la population. Or, les personnes qui en sont atteintes et leurs familles vivent un parcours du combattant pour obtenir un diagnostic et un accompagnement. En effet, il apparaît que les médecins généralistes pour dépister les troubles spécifiques du langage et des apprentissages manquent de formation et d’effectifs, tandis que les listes d’attente sont longues pour accéder à des spécialistes capables de faire des bilans et de rééduquer et que les centres de référence des troubles du langage et des apprentissages sont submergés par les demandes. De plus, la non-prise en charge financière de bilans et rééducations en libéral entraîne un reste à charge important pour les familles. Il lui demande quelles mesures le Gouvernement compte mettre en œuvre pour améliorer la détection de ces troubles spécifiques et la prise en charge des personnes qui en souffrent.
Questions archivées au format PDF (228 Ko, 4 p.).