Élections 2017 : Les candidats doivent prendre en compte les préoccupations des familles et leur donner confiance

Communiqué de presse de l’Union nationale des association familiales

Union nationale des associations familiales

À l’occasion de la présentation de ses dix propositions pour un plan quinquennal en faveur des familles, l’Union nationale des association familiales publie un sondage IFOP [1] sur les préoccupations des parents en charge d’enfant.

Une politique familiale qui doit donner confiance

Des efforts ont été consentis ces dernières années pour créer des places d’accueil pour la petite enfance, mieux accompagner les parents, notamment séparés, lutter contre la radicalisation, prévenir le surendettement… Mais la réussite d’une politique familiale tient à la confiance qu’elle parvient à créer sur le long terme auprès des familles. Or, celle-ci a été entamée. L’ensemble des familles a été touché par des plans successifs d’économies, engagés depuis 2008, que les revalorisations de prestations pour les plus modestes n’ont pas compensés. Ils ont généré des effets de seuil importants, aux dépens des familles et de la lisibilité de cette politique.

Des propositions pour les familles

Il s’agit de rénover la politique familiale de demain, d’innover pour être au plus près des attentes réelles des familles. Pour leur donner confiance, l’Union nationale des association familiales invite les candidats à s’appuyer sur les mesures qu’elle a listées autour de dix grandes propositions. Elle leur demande de s’engager en faveur d’un pacte quinquennal en faveur des familles.

  1. Renforcer la politique familiale : la politique familiale doit faire l’objet d’une véritable stratégie concertée et bénéficier d’un financement pérenne et dynamique, afin de donner confiance aux familles.
  2. Améliorer le niveau de vie des familles : les charges familiales ont un lourd impact sur le niveau de vie des ménages : elles doivent être mieux compensées par des politiques universelles et lisibles.
  3. Soutenir la fonction éducative des parents : les parents doivent être reconnus comme premiers éducateurs de leur enfant, et aidés, si besoin, y compris dans leur relation avec l’école.
  4. Prévenir les ruptures et respecter l’intérêt de l’enfant : les séparations peuvent avoir des conséquences lourdes pour les enfants et leurs parents en termes matériels et psychologiques, d’autant plus si des conflits ne sont pas surmontés. Les séparations pourraient être mieux prévenues et mieux accompagnées pour éviter les ruptures familiales.
  5. Innover pour développer une offre d’accueil de la petite enfance : les parents subissent une pénurie de modes d’accueil qui appelle des réponses souples, diversifiées et territorialisées.
  6. Promouvoir la conciliation vie familiale – vie professionnelle : la question de la conciliation est déterminante non seulement pour la qualité de vie des parents et des enfants, mais aussi pour la productivité des entreprises et l’égalité femmes-hommes.
  7. Développer des logements adaptés aux besoins des familles : premier poste de dépense du budget familial, le logement est un enjeu pour fonder une famille, élever ses enfants et leur offrir un cadre sécurisant.
  8. Consolider la couverture maladie et la politique de santé des familles : pour répondre aux besoins des familles, le système de santé doit investir dans la prévention et dans la couverture territoriale.
  9. Accompagner les solidarités familiales intergénérationnelles : la famille est le principal acteur des solidarités en direction de ses membres les plus vulnérables, jeunes adultes sans revenu ni emploi, personnes en perte d’autonomie, enfants ou conjoint en situation de handicap. Ces solidarités doivent être soutenues.
  10. Encourager l’engagement solidaire et l’autonomie : lorsque les familles n’arrivent plus à aider leurs proches vulnérables, il faut inventer de nouvelles formes de soutien s’appuyant sur le bénévolat, l’entraide, mais aussi sur la capacité des personnes à agir par elles-mêmes.

Zoom sur les préoccupations actuelles des familles

Pour illustrer ses propositions, l’Union nationale des association familiales a commandé un sondage IFOP auprès de 790 familles avec enfants à charge. Les résultats de ce sondage confirment que les préoccupations des familles dépassent largement le champ de la branche famille, que la politique familiale doit absolument conserver une dimension globale et que chaque candidat doit y apporter des réponses.

  • Le top 5 des préoccupations de l’ensemble des familles enquêtées :
    1. la sécurité ;
    2. l’emploi ;
    3. la qualité de l’enseignement ;
    4. l’équilibre entre vie familiale et vie professionnelle ;
    5. le coût de la vie.
  • 82 % des familles sont extrêmement ou très préoccupées par l’emploi des membres de leur foyer, plus particulièrement les employés, les jeunes parents, les familles ayant des grands enfants et les familles monoparentales.
  • 82 % des familles sont extrêmement ou très préoccupées par l’équilibre entre vie familiale et vie professionnelle et ce quel que soit l’âge des enfants (avec un pic pour 86 % des parents d’enfants de cinq à neuf ans).
  • 82 % des familles sont extrêmement ou très préoccupées par la qualité de l’enseignement, avec un pic pour les parents d’enfants de cinq à neuf ans (88 %).
  • 80 % des familles sont extrêmement ou très préoccupées par le coût de la vie.
  • 71 % des familles sont extrêmement ou très préoccupées par les questions de logement et plus particulièrement les familles de deux enfants (76 %) qui ont besoin de plus de place.
  • Enfin, la préoccupation de la sécurité au sens large, première dans toutes les catégories de familles, est le signe du besoin généralisé de confiance auquel les politiques doivent répondre par la responsabilité, la stabilité et la pérennité des décisions publiques.

Un site dédié : www.familles2017.fr

L’Union nationale des association familiales a commencé à rencontrer les équipes de campagne pour porter la voix des familles, partager ses constats, avancer ses propositions, donner son avis sur certains projets. Elle fait état de sa démarche et des ressources chiffrées dont elle dispose sur le site internet www.familles2017.fr. Ainsi, les familles intéressées pourront juger de l’engagement des candidats en leur faveur.

Pour Marie-Andrée Blanc, présidente de l’Union nationale des association familiales : « Les familles sont le moteur de la cohésion sociale, premier lieu de l’éducation des jeunes, de l’apprentissage du civisme et de la solidarité. C’est pourquoi elles doivent, toutes, être pleinement reconnues et soutenues par les pouvoirs publics. »

L’Union nationale des association familiales est l’institution nationale chargée de promouvoir, défendre et représenter les intérêts de l’ensemble des 18 millions de familles vivant sur le territoire français, quelle que soit leur croyance ou leur appartenance politique.

Contact presse : Laure Mondet (06 18 17 74 37)

Notes
  1. Sondage réalisé par l’IFOP du 18 au 27 janvier 2017 auprès de 791 parents en charge d’enfant(s) de moins de 25 ans.

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