- « Vidéos du Planning familial : les charges contre les journalistes ont toutes été abandonnées », Gènéthique, 27 juillet 2016.
Article archivé au format PDF (67 Ko, 2 p.).
- Commission sur les données et la connaissance de l’IVG, IVG : état des lieux et perspectives d’évolution du système d’information, Paris, Ministère des affaires sociales et de la santé, 27 juillet 2016.
Mise en place en juin 2015 par la ministre des affaires sociales et de la santé dans le cadre du programme national d’action pour améliorer l’accès à l’avortement en France, la Commission sur les données et la connaissance de l’interruption volontaire de grossesse a pour objectif une meilleure analyse des connaissances sur la pratique de l’avortement en France et sur les parcours des femmes. Elle a publié aujourd’hui son rapport.
Après un état des lieux du système d’information en matière d’avortement, le rapport présente les données disponibles sur les avortements pratiqués en France. Leur nombre est stable depuis dix ans mais marqué par d’importantes disparités régionales. 218 100 avortements ont été pratiqués en 2015 : les femmes de vingt à vingt-quatre ans sont les plus concernées, avec un taux de 27 avortements pour 1 000 femmes. Les taux décroissent chez les moins de vingt ans depuis 2006 et ont augmenté pour toutes les classes d’âge chez les plus de vingt-cinq ans. Plus de 80 % des avortements sont pratiqués à l’hôpital, contre 16 % en cabinets de ville et 1,5 % en centres de santé ou au planning familial. Le rapport souligne la forte progression de la part des avortements médicamenteux. Si les conditions d’accès à l’avortement sont globalement satisfaisantes, des difficultés persistent, en particulier pour les mineures ou les femmes sans couverture sociale. Le rapport souligne que la vulnérabilité économique des femmes en grande précarité est souvent associée à des avortement répétés, des conduites à risques et un parcours de soins difficile.
Pour la Commission, l’information disponible en matière d’avortement resterait lacunaire et insuffisamment partagée. Pour l’améliorer et permettre une meilleure adéquation de l’offre aux attentes des femmes (accessibilité géographique, accompagnement avant et après l’avortement, délais de prise en charge et méthodes proposées), des recommandations sont présentées :
- améliorer la connaissance en matière d’attentes et de satisfaction des femmes concernant l’ensemble de leur parcours jusqu’au suivi post-avortement et la proposition d’une nouvelle contraception ;
- améliorer l’exhaustivité et la qualité du système d’information ;
- améliorer l’information partagée, et notamment l’information fournie aux acteurs de l’avortement, dans des délais les plus réduits possible ;
- mieux répondre aux besoins d’information sur les difficultés d’accès, les inégalités sociales et les parcours ;
- renforcer le respect de la confidentialité.
Rapport archivé au format PDF (11.4 Mo, 115 p.).
- Lamoureux (Marine), « Le nombre d’avortements reste élevé mais stable depuis 10 ans », La Croix, 27 juillet 2016.
Article archivé au format PDF (36 Ko, 1 p.).