Il semble qu’il soit nécessaire de tout faire pour défendre l’égalité en droits et en même temps de tout faire pour lutter contre le droit illusoire à l’égalité !…
De même, il est nécessaire de tout faire pour lutter pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et à l’égard des hommes, car comment comprendre que la violence envers les hommes puisse apparaître acceptable ?
En effet, qu’y a-t-il de grave ? La violence, ou la violence faite aux femmes (et dans ce cas cela voudrait dire que la violence faite aux hommes ne le serait pas… !) ?
Faudrait-il lutter contre les violences faites aux femmes uniquement parce que les femmes seraient plus nombreuses que les hommes à en être victimes ?
Peut-on dire que la violence à l’égard des femmes est plus grave parce que ces violences seraient plus nombreuses ?
Peut-on penser une minute qu’une femme victime de violences trouve ces violences plus graves parce qu’elle fait partie de la catégorie des femmes et que celles-ci sont plus nombreuses à se faire agresser ?
Le raisonnement ne tient pas.
N’est-ce pas plutôt parce que la moindre évocation de violences physiques est totalement insupportable pour les femmes, alors que les violences physiques elles-mêmes sont supportables pour les hommes ?
Ces derniers, sans le ressentir, arrivent de plus en plus à concevoir le terrible cataclysme que cela peut être pour une femme (alors que les hommes sexistes ne l’admettent pas et attribuent cette fragilité à son infériorité !).
Mais alors, s’il est demandé aux hommes de concevoir ce qu’ils ne ressentent pas, ne faudrait-il pas demander aux femmes qu’elles s’efforcent aussi de concevoir ce qu’elles ne ressentent pas, ou bien moins que les hommes (qui eux refusent de le reconnaître) : que les violences psychiques sont absolument insupportables pour un homme (alors que les femmes les supportent mieux que les hommes) ?
Ou alors, si l’on attribue cette fragilité des hommes à leur éducation (ce qui voudrait dire que la plupart des hommes seraient mal éduqués), de quoi s’agit-il ?
Si ce sont eux les responsables, ou plutôt les coupables de l’éducation sexistes des filles, il est possible de supposer qu’ils sont aussi responsables de l’éducation des garçons. Et alors quel intérêt auraient-ils à ne pas se donner une éducation qui leur permette de résister aux agressions psychiques alors qu’ils la donneraient aux filles ?
Si les hommes sont assez idiots pour en arriver là, il y a alors des raisons de dire que les hommes sont « nuls »…
Mais dire que les hommes sont « nuls », c’est reconnaître ce qui auparavant était dénié, qu’il y a une différence entre les sexes, et c’est en plus faire ce contre quoi il était demandé de lutter : du sexisme…
N’y a-t-il pas un peu trop de contradictions à ne vouloir éliminer que les violences faites aux femmes ?