Dans une société où il est de bon ton de dénigrer patrons, enseignants, médecins, députés, président de la République, pape, est-il normal que certains « féministes » (c’est le nom qu’ils se donnent) acceptent aussi peu la critique ?
Est-il normal que ces « féministes », « défenseurs du progrès et de la démocratie », diabolisent autant les personnes qui osent les critiquer et qui essaie de faire avancer la réflexion ?
Est-il normal qu’ils se donnent ainsi bonne conscience de les censurer, alors qu’ils ne les ont jamais écoutées, n’ont pas lu leurs écrits ou en ont simplement interprété quelques lignes ?
De même que les communistes faisaient taire les critiques de la dictature en les traitant d’impérialistes, que les dictatures faisaient taire les critiques du capitalisme en les traitant de communistes, certains « démocrates » ne seraient-ils pas tentés aujourd’hui de faire taire les critiques du féminisme en les traitant de réactionnaires ?
Est-il normal que ces « féministes », se disant victimes des « dominants », n’hésitent pas à faire pression sur des associations organisatrices de congrès, de conférences ? Est-il normal qu’ils usent de leur notoriété ou de leur fonction pour les dissuader d’inviter des auteurs qui ont su garder un esprit critique ?
N’y a-t-il pas alors atteinte aux libertés de la part de ces « féministes » qui, d’autre part, parce qu’ils confondent égalité en droits et droit à l’égalité, n’hésitent pas à dénoncer une construction sociale liberticide dès qu’ils constatent la moindre différence ?
N’y a-t-il pas déjà dérive quand concevoir de pouvoir dériver devient impossible et quand l’utilisation des méthodes intégristes remplace le nécessaire questionnement et dialogue ?
« Vous n’êtes pas d’accord avec moi mais je me battrai pour que vous ne preniez pas le droit de me diffamer et de me faire taire. »
Eriatlov