Stratégies parentales après divorce – Recherche-action ethnométhodologique

Divorce et enfant

L’exposé qui suit provient de deux recherches, qui se font suite, sur la vie des hommes et des femmes divorcés. La première est en voie de parution, la deuxième à paraître. Les références exactes sont en bibliographie.

Corpus et méthode

Deux groupes ont travaillé pendant un an chacun, à raison d’une réunion de deux heures, deux fois par mois, animée par l’auteur de ces lignes. Le premier était constitué de pères divorcés, ainsi que de deux femmes travaillant sur la problématique particulière du père après divorce. Le deuxième rassemblait des pères et des mères divorcés, une partie des membres étant déjà présents dans le premier groupe. La méthode de travail, dérivant directement de l’ethnométhodologie, suivait les principes suivants :

  1. On travaille à partir du vécu personnel de chaque membre du groupe, chacun restant libre de son implication. Tous les acteurs de cette recherche – chercheur professionnel ou profane – sont membres du groupe, à savoir les parents divorcés.
  2. Tous participent en tant qu’experts de leur problématique. Ils connaissent un certain nombre des allant de soi des parents divorcés (ils savent le fonctionnement d’une pension alimentaire ou d’un droit de visite…). Ils ont développé des ethnométhodes pour répondre aux problèmes auxquels ils sont confrontés (ce sont ces ethnométhodes que la recherche nous fait découvrir). Le travail de groupe se fait en exposant des faits vécus et en élaborant ensemble les conclusions qui en sont tirées.
  3. Chaque participant utilise les résultats de la recherche dans sa propre vie. Il n’est donc pas un individu passif mais au contraire un maître d’œuvre de son évolution. Il participe directement à la compréhension de sa situation et n’est donc pas un idiot culturel.
  4. La recherche se situe en dehors de toute idéologie et n’a pas pour but une action militante ; elle est donc protégée contre les risques d’induction, vis-à-vis de laquelle l’ethnométhodologie est extrêmement méfiante. Elle garde au contraire l’indifférence ethnométhodologique.
  5. Le but n’est pas de trouver une théorie explicative générale de la condition de parent divorcé. Au contraire, il s’agit de comprendre ce qui se passe effectivement dans la vie de ces hommes et de ces femmes, sans en rechercher la causalité profonde, psychologique, sociologique, politique, ou autre. On reste dans la modestie chère à l’ethnométhodologie.
  6. En confrontant des personnes différentes, en échangeant sur les particularités de chacun, la recherche va permettre de faire un constat : le vécu, le ressenti, les représentations et même les actions des parents divorcés sont fortement indexés à des paramètres très variables de l’un à l’autre, comme l’attitude de leur ancien conjoint après la séparation. Le constat de cette indexicalité permet à chaque membre de mieux saisir sa problématique propre.

Un des participants prend des notes, et un compte rendu est envoyé à chacun. Chaque séance commence par la validation ou la correction du compte rendu de la séance précédente. Ces comptes rendus constituent plus qu’un journal de la recherche ; ils contiennent l’élaboration des idées et l’énonciation des résultats. Ils constituent la matière de ce qui va être dit dans la suite de cette communication. Nous nous limiterons aux principales conclusions, renvoyant le lecteur aux articles cités en bibliographie.

Gradient de paternité et stratégies paternelles d’adaptation

Le sentiment d’être père, avec toutes les contraintes, obligations et bénéfices psychologiques que cela représente, est une force irréductible qui pousse dans une direction et dépasse la volonté du sujet. Il fonctionne donc comme un gradient, terme emprunté à la physique mathématique et qui désigne un champ de force dérivant d’un potentiel. Ce gradient de paternité agit à deux niveaux. Le premier est affectif : la proximité des enfants, le contact avec eux, le fait de s’occuper d’eux, provoquent une satisfaction et un bien être alors que l’éloignement forcé et la privation conduisent à une souffrance intense et incontrôlable. Le deuxième niveau est surmoïque, c’est l’obligation d’exercer cette « mission » de père, sentiment que l’on est indispensable pour ses enfants et qu’ils ont besoin de vous. Le gradient de paternité se manifeste de diverses manières :

  • Garder contact avec les enfants
    Tous les pères du groupe sont ou ont été séparés d’un de leurs enfants. Un seul d’entre eux a eu, dès la séparation, un de ses enfants avec lui, les autres résidant chez leur mère. Tous ont eu comme premier objectif de garder le maximum de contacts avec leurs enfants. Ils ont dû pour cela faire face à diverses contraintes. La plus difficile, l’éloignement, a conduit certains d’entre eux à des déménagements lointains. L’attitude de la mère a pu constituer aussi un obstacle.
  • Jouer son rôle de père en s’adaptant
    Malgré les difficultés éventuelles, chacun tente de jouer son rôle paternel. Il s’avère, et le travail de groupe permettra d’avancer dans cette voie, qu’il est possible de contourner certains obstacles et de vivre sa paternité mieux qu’on ne le craignait. La force du gradient de paternité crée une souffrance lorsque celui-ci est empêché de s’exprimer, mais stimule l’inventivité et l’adaptation.
  • Assurer la survie de la famille
    Tous les hommes membres du groupe ont le sentiment de payer beaucoup, sans avoir de contrôle sur ce qu’ils donnent. Ils ont tous un revenu raisonnable. Principaux pourvoyeurs de fonds, ils sont obligés parfois de faire des choix qui ne leur conviennent pas, comme celui-ci : renoncer à demander les enfants en résidence principale, de peur de fragiliser son activité professionnelle, seule capable d’assurer la survie de la famille (la mère a un revenu très modeste). L’argent est vécu très négativement par tous les hommes, qui ont l’impression de subir une discrimination en fonction de leur sexe.

Pour parvenir à maintenir ce contact et jouer leur rôle paternel, les hommes du groupe ont du développer des stratégies d’adaptation à leur situation. Ces stratégies ont évolué avec l’avancement du groupe, les participants échangeant des idées sur leur manière de procéder, c’est-à-dire sur les ethnométhodes qu’ils ont développées. Il est apparu une forte indexicalité, déclinée à partir de trois paramètres principaux : la personnalité de chacun, la situation matérielle, notamment l’éloignement des enfants, l’attitude de l’ex-conjointe. C’est ce dernier paramètre qui est énoncé comme dominant et sur lequel on s’est le plus penché. Il constitue, pour reprendre le langage de l’ethnométhodologie, un allant de soi de la tribu des pères divorcés, qui n’est pas évidente pour les non-membres de cette tribu.

Quatre types de stratégie nous apparaissent.

  1. Stratégie « guerrière ». On ne craint pas de renvoyer les coups, y compris des coups bas. Pour les deux hommes dans ce cas, les ex-conjointes ont une position « dure » et les hommes en question affirment que cette stratégie est imposée par l’attitude de l’ex-épouse. Après discussion, ils reconnaissent que leur propre personnalité entre aussi en jeu.
  2. Stratégie « non violente ». Elle consiste à ne pas rendre les coups et continuer à agir comme si l’autre était courtoise : proposer des assouplissements même si l’on sait que l’autre ne fera jamais de cadeaux.
  3. Stratégie « diplomatique ». Elle se résume ainsi : mieux vaut, malgré tout, garder des rapports à peu près corrects avec une femme qui, elle aussi, n’est pas « dure », y compris si cela demande des sacrifices et des renoncements, et implique de mettre souvent le poing dans sa poche. Elle n’exclut pas une certaine fermeté lorsque c’est nécessaire, mais suppose une complicité implicite entre les parents.
  4. Stratégie d’attente. Les hommes qui adoptent cette stratégie disent ne pas pouvoir faire autrement. La diplomatie est impossible, la non-violence trop frustrante pour eux, et ils se sentent trop en état d’infériorité pour risquer une stratégie guerrière. Ils attendent donc que leurs enfants grandissent et tentent de refaire leur vie comme ils peuvent.

Les stratégies diplomatiques ou guerrières se « jouent » à deux, autrement dit sont fortement dépendantes de la stratégie de l’autre parent. Les deux autres sont plus personnelles, plus indépendantes, mais aussi difficiles à mener. Il y a unanimité pour considérer la stratégie diplomatique comme la meilleure lorsqu’elle est possible.

Nous n’avons pas étudié l’équivalent maternel du gradient de paternité, d’abord parce que la notion est apparue dans le premier groupe centré sur la paternité, ensuite parce que l’attachement des mères à leurs enfants a été longuement étudié, au point de devenir presque un lieu commun.

Différences entre hommes et femmes

Le deuxième groupe, constitué de sept hommes et cinq femmes, a mis en lumière la grande différence de situation et de ressenti entre hommes et femmes. À une exception, citée plus haut, les pères présents ne vivent pas, et n’ont pas vécu principalement avec leurs enfants. Les femmes ont des enfants établis ; elles ont toutes vécu principalement avec leurs enfants après divorce. Il s’avère que cette différence entre hommes et femmes après divorce est la suite de différences mises en place pendant la vie conjugale, mais qui n’étaient pas apparues alors.

En effet, la répartition des tâches pendant la vie de couple s’est faite différemment selon les personnes. Les cinq femmes déclarent qu’elles auraient aimé que leur mari prenne plus sa place de père, tout en remarquant qu’on ne la leur a pas forcément laissée. Les hommes se décrivent plutôt comme « modernes », s’occupant de leurs enfants dès le plus jeune âge. Ceci ne semble pas avoir été un facteur d’entente, bien au contraire : c’est lorsque l’on s’est un peu écarté de la norme traditionnelle de répartition des rôles parentaux (mère présente au foyer, père investi dans sa profession) qu’il y a eu des frictions. Le poids des modèles traditionnels est grand, et agit sans que l’on en ait vraiment conscience. Pendant la période conjugale, un équilibre s’est instauré, avec un partage des tâches, des responsabilités, selon les désirs de chacun, selon aussi l’influence que peut exercer la société en général, sa propre éducation en particulier. On n’a pas l’impression de discuter cette répartition, qui se fait « naturellement », sans qu’il y ait sentiment de contraintes.

Après le divorce, au moment de nos entretiens, le partage du « territoire » parental est délicat, l’autre parent pouvant être trop présent (pour la majorité des hommes) ou pas assez (pour les femmes) ou mal présent (pour deux hommes). L’idéal serait qu’il ait exactement le territoire qu’on veut lui assigner, ce qui reviendrait à le faire disparaître en tant que personne indépendante. Après échange, on se rend compte du caractère excessif de ce souhait idéal, et de la nécessité de continuer à composer avec l’autre parent de ses enfants, en le prenant tel qu’il (ou elle) est.

Dans la pratique, la très nette différence entre les pères et les mères est relative aux responsabilités et au pouvoir parental. Les premiers se plaignent, à des degrés divers, de l’excès de pouvoir pris par leur ancienne épouse, allant de la privation de la présence des enfants jusqu’à des persécutions. Les femmes, elles, ressentent la démission de leur ancien conjoint, et la charge que cela représente pour elles. Toujours est-il que la répartition des rôles entre un père plutôt pourvoyeur financier et une mère s’occupant majoritairement des enfants est tenace. Elle n’est pas uniquement dans les faits, mais aussi dans les représentations, héritées de l’éducation et relayées par l’environnement social. Ainsi les acteurs eux-mêmes contribuent sans le savoir à mettre en place pendant la vie conjugale la répartition qui risque de leur être difficile à vivre après.

Persistance du lien parental et difficulté du deuil de la relation conjugale

Par delà la rupture, on constate la présence persistante de la personne de celui ou celle qui n’est plus conjoint mais reste tout de même parent de ses enfants. Même lorsqu’il n’y a pas de conflit, cette présence peut être difficile à vivre.

Le conjoint, devenu ex, reste globalement le même. Certains aspects de sa personne, que l’on acceptait de lui pendant la vie conjugale, par amour ou habitude, ou attachement à la famille, devient difficile à supporter, voire carrément insupportable. Or, on doit faire avec cette situation qui n’est pas modifiable. En particulier si l’autre est une gêne à l’éducation des enfants telle qu’on la conçoit, il est nécessaire de s’adapter. On ne peut pas toujours protéger ses enfants contre ce qu’on pense être des erreurs de l’autre parent. Plus ils grandissent et moins on peut, à leur place, gérer la relation qu’ils ont avec leur père (ou mère).

Ceci est d’autant plus difficile que les enfants fréquentent l’autre parent, l’aiment et lui ressemblent. Ils possèdent ses traits physiques ou psychologiques, et éventuellement ceux de sa famille. Ainsi, un enfant aimé peut être le portrait d’un beau-parent très hostile. Le mariage est toujours l’union de deux cultures. Les enfants gardent une partie de la culture de l’autre, comme ils peuvent garder des caractères physiques de sa personne. Ils sont donc, en face de soi, une partie de celle ou celui qui n’est plus le conjoint et peut même être devenu un adversaire. Aimer ses enfants inclut d’aimer aussi cette part d’eux-mêmes, ce qui implique la régulation d’un conflit intérieur, qui ne se résoudra peut-être jamais.

Dans un autre sens, la complicité des parents ex-conjoints, leur sérénité à communiquer n’est pas sans risques. Les enfants peuvent s’illusionner, et laisser libre cours à l’éventuel fantasme de retour à la vie commune, en s’appuyant sur la réalité qu’ils voient. Faut-il forcément montrer un conflit ? sûrement pas. Mais la relation avec l’ancien conjoint est à ré-inventer tout le temps, car elle ne correspond pas à une norme. Chacun est ainsi porté à s’adapter à l’autre, sans pour autant être dépendant de lui. Il y a nécessité d’un équilibre délicat entre une collaboration parentale et une prise de distance post-conjugale.

Nouveaux conjoints, enfants et beaux-enfants

Il y a une vie après le divorce. Celle-ci inclut la vie parentale, mais aussi la vie amoureuse. Si les membres de notre groupe ont presque tous indiqué qu’ils avaient vécu et souhaité un temps seul après la séparation, ils sont unanimes à affirmer qu’ils n’envisagent pas le futur autrement qu’à travers la reconstitution d’un couple. La moitié vivent déjà avec un nouveau compagnon (ou compagne).

  • Deuil de la relation précédente et prise de distance
    Le deuil du partenaire se fait, semble-t-il, facilement, ce qui n’est pas le cas du deuil de la vie maritale elle-même : ce qui avait été construit, et procurait malgré tout du bien-être, manque. Sans doute est-ce pour cela que subsistent des restes de cette vie maritale. Plusieurs membres du groupe ont exprimé le sentiment que, malgré la séparation, leur conjoint passé avait encore à leur égard des attitudes de type marital. Ils éprouvent la nécessité de mettre une limite à ce qu’ils ressentent comme une intrusion, même dans le cas où ils apprécient une relativement bonne entente. Or, la mise en place d’une juste distance est difficile car on navigue entre l’excès, préjudiciable à la collaboration parentale, et la trop grande proximité, dont nous avons déjà souligné les inconvénients.
  • Reconstruction d’un couple
    Cette reconstitution, souhaitée pas tous, se fait sans précipitation. Le passage par une période « célibataire » est jugé salutaire, permettant de « se retrouver soi-même ». Personne n’était pressé de revivre en couple. La nouvelle relation amoureuse, lorsqu’il y en a une, est moins engagée, même si elle est intense. La blessure est encore présente et on a envie de profiter de la précédente expérience d’un mariage et d’un divorce, qui semble avoir été riche en enseignements.

La parentalité est, pour tous, prioritaire à la reconstitution amoureuse ; les nouveaux compagnons ou compagnes doivent être compatible avec les enfants. Il y a unanimité sur ce plan : on ne revivra pas avec un nouveau conjoint si cela doit se faire au détriment de la relation que l’on a avec ses enfants. La rupture conjugale n’a pas entamé la relation parentale et une nouvelle union ne doit pas perturber celle-ci. Plus délicate est la relation avec les enfants du nouveau conjoint. Ce sont surtout les hommes du groupe qui sont confrontés à cette situation : être séparé de leurs enfants, et vivre au quotidien avec d’autres enfants qu’ils ont connu alors qu’ils étaient déjà grands, ce qui conduit à deux types de difficultés.Tout d’abord, il n’y a pas eu de choix ni de l’homme adulte, qui a choisi une femme, pas ses enfants, ni des enfants qui n’ont rien choisi du tout, même si leur mère a fait, elle-même, un choix compatible avec eux. Il faut donc organiser la cohabitation plus ou moins forcée, qui peut toutefois être agréable et aboutir à une complicité et une sympathie réciproque.

D’autre part il faut éviter le sentiment d’inquiétude que pourraient avoir ses propres enfants. Il est donc nécessaire de les rassurer, de continuer à exercer autant que l’on peut sa paternité, et, par ailleurs, de garder avec les enfants de la nouvelle conjointe une distance adéquate. La séparation du rôle de beau-père et de celui de père, si le propre père des beaux-enfants joue le mieux possible son rôle, et si la mère laisse à chacun de ces deux hommes (le toujours père, ancien mari, et le nouveau compagnon, non père) prendre, ou conserver, librement leur place. Ceci ne semble pas être systématique, les hommes présents constatant que les compagnes qu’ils rencontrent font une pression pour que se reconstruise une famille « classique » et que le nouveau compagnon joue un rôle paternel avec leurs enfants. Tous les hommes présents expriment leur méfiance à cet égard et réaffirment la prééminence de leurs propres enfants. Le gradient de paternité est plus fort que la situation de fait.

Conclusion : parentalité et conjugalité

Notre étude nous plonge dans le rapport délicat de ce couple infernal que constituent la parentalité et la conjugalité. Lorsque, après divorce ou séparation, le couple conjugal est dissous, que devient la parentalité ? Suivant la position prise par Irène Théry, nous n’emploierons pas l’expression « couple parental », puisque, par définition, après séparation, il n’y a plus de couple. Nous préférons parler de relation parentale. Notre étude montre combien la persistance de la relation parentale freine le deuil de la relation conjugale ; réciproquement, le non deuil de ce qui fut un couple va rendre impossible la continuation d’une relation parentale entamée pendant la vie commune. Il y a interaction entre les deux, y compris après divorce. Il est clair que la collaboration pacifique des deux parents divorcés est utile, voire indispensable, à la poursuite de l’éducation des enfants, et donc de l’équilibre de ceux-ci. Mais il est illusoire de penser qu’une simple pétition de principe peut faire table rase d’une conjugalité qui avait été supposée durable, et que l’on peut faire fi des difficultés déclenchées par la séparation chez l’un ou l’autre des conjoints.

Notons pour finir l’intérêt d’une recherche-action : sa durée et son interactivité avec la vie des acteurs donnent l’occasion de tester les premières hypothèses in vivo. Cette approche n’est pas opposée aux approches portant sur le traitement d’un plus grand nombre de données ; elle est au contraire complémentaire. Par ailleurs, les membres du groupe ont affirmé unanimement avoir tiré profit de l’expérience dans leur vis quotidienne. En analysant les ethnométhodes, en leur donnant un nom, ils peuvent les améliorer, les mieux utiliser, ou en découvrir d’autres. On a ainsi un double apport : d’une part des connaissances d’un phénomène, d’autre part l’évolution des personnes qui représentent ce phénomène. Nous pensons, comme René Barbier, que ces deux aspects sont inséparables.

Bibliographie

  • Coulon (René), La recherche action, Paris, Anthropos, collection « Poche ethno-sociologie » (nº 3), 1996.
  • Coulon (Alain), L’Ethnométhodologie, Paris, Presses universitaires de France, collection « Que sais-je ? » (nº 2393), 1987 (4e édition corrigée : 1996).
  • Décoret (Bruno), Pères séparés, pères tout de même, Paris, Anthropos, collection « Exploration interculturelle et science sociale », 1997.
  • Décoret (Bruno), « Gradient de paternité et stratégies d’adaptation du père divorcé. Recherche-action ethnométhodologique », La revue internationale de l’éducation familiale, vol. 2, nº 2, 1998, pp. 25-38.
  • Décoret (Bruno), « Organisation parentale et persistance du lien conjugal, recherche ethnométhodologique avec des divorcés », Dialogue (à paraître).
  • Luze (Hubert, de), L’Ethnométhodologie, Paris, Anthropos, collection « Poche ethno-sociologie » (nº 8), 1997.
  • Théry (Irène), Le Démariage. Justice et vie privée, Paris, Odile Jacob, 1993.

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