Communiqué du Groupe d’études sur les sexismes
Le Groupe d’études sur les sexismes proteste contre les propos tenus par le président Emmanuel Macron dans le numéro de la revue Elle du 8 mai 2024. Il suggère en effet d’instaurer un « devoir de visite » obligatoire des pères dans les familles monoparentales, tout en précisant, à juste titre, « qu’un enfant qui ne voit jamais son père, c’est un enfant qui se sent abandonné ». C’est une suggestion qui jette sur l’ensemble de ces pères le soupçon d’irresponsabilité et d’indifférence au sort de leurs enfants, qu’ils sont accusés de rejeter.
Pourtant, la situation des pères séparés/divorcés est bien différente :
- des milliers de ceux qui souhaitent la résidence alternée (qui est bien plus qu’un droit de visite) se la voient refuser par la Justice dès qu’il y a opposition de la mère ;
- d’autres milliers, qui obtiennent un « droit de visite » sont mis dans l’impossibilité de l’exercer par le sabotage de la mère qui pratique des non-représentations d’enfants, des éloignements géographiques volontaires, ou l’aliénation parentale, ces violences n’étant que très rarement ou jamais sanctionnées par la Justice.
Le problème n’est donc pas d’instaurer un « devoir de visite », mais de faire respecter les innombrables « droits de visite » qui ne sont pas respectés. Et de favoriser le développement de la résidence alternée.
Par ces propos, Emmanuel Macron se trompe sur le problème, et donc sur la solution. Peut-être dévoile-t-il là une dimension encore peu connue de son idéologie : la paterphobie.
- Groupe d’études sur les sexismes
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Interview archivée au format PDF (3.64 Mo, 6 p.).