La publication de ce communiqué est faite à seule fin d’information de nos lecteurs. P@ternet n’en approuve le contenu en aucune façon.
Ce 23 avril, à 2 h 30, Philippe Veysset, père de famille, est monté sur une grue en face du 174 avenue de France (Paris XIIIe).
Il entend protester contre le sexisme oppressif toujours en vigueur dans les tribunaux et qui explique en grande partie les maux et les convulsions qui secouent aujourd’hui notre société, notamment son rejet de l’autorité.
Il proteste également contre le sort qui est aujourd’hui celui de ses enfants, Swann et Tadeusz, dans leur difficulté à poursuivre une trajectoire scolaire ou professionnelle normale.
Quelques chiffres sur les séparations
Le divorce
En 2020, le nombre des divorces s’établit alentour de 130 000 par an pour environ 230 000 mariages (chiffre en régression : 274 000 en 2007). Ce chiffre est stable et ne semble pas avoir été modifié par l’entrée en vigueur de la loi du 18 novembre 2016 qui permet désormais au divorce par consentement mutuel d’être effectué sans recourir au juge.
Sur une génération, environ 46 % des couples mariés divorcent.
76 % des divorces résultent d’une initiative féminine. On peut penser que ce taux provient des déséquilibres qui affectent les procédures de divorce dans le cadre d’une institution systématiquement favorable au parent maternel.
Les couples non mariés font l’objet de statistiques forcément incomplètes, notamment en cas de séparation. On évalue à 550 000 le nombre de couples en concubinage formés chaque année. La proportion de couples ayant un ou plusieurs enfants est moindre que celle des couples mariés. On estime cependant aujourd’hui à 63,8 % le nombre d’enfants nés hors-mariage [1].
Le nombre de ces couples se séparant serait de l’ordre de 265 000 [2]. La proportion de couples se séparant avec enfant est moindre que pour les couples mariés. Lorsqu’un couple est stable (notamment a donné lieu à un concubinage durable), le droit de visite peut s’exercer de manière plus souple mais lorsqu’il y a recours à l’institution judiciaire, le père est encore plus discriminé que dans les divorces. Le fait d’avoir esquivé le code civil est puni… à travers l’enfant et le père.
Impact de la loi du 18 novembre 2016
C’est grâce à l’action du Collectif La Grue jaune que le divorce et, par extension, la séparation ont été déjudiciarisés. Dès la première année d’application de la loi, le taux des séparations réalisées selon ce mode a bondi à… 55 % du nombre global de séparations, ce qui atteste à quel point cette réforme était nécessaire.
Toutefois, pour des raisons à n’en pas douter financières, l’intervention de deux avocats est restée obligatoire. La mise en place de structures de médiation familiale est au point mort.
D’autre part, les divorcés « ancien régime » de sexe masculin sont restés dans l’état de discrimination et de précarité antérieur. De même en ce qui concerne leurs enfants.
La situation des enfants
Selon une étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques publiée le 10 janvier 2019, le nombre d’enfants de moins de dix-huit ans en garde alternée a doublé entre 2010 et 2016. Ce sont 400 000 enfants (soit 2,7 % des mineurs) qui vivent la moitié du temps chez chacun de leurs parents séparés.
Cependant le nombre des gardes alternées prononcées par le juge selon ce régime, après avoir crû jusqu’à environ 16-17 %, s’est stabilisé. Ce nombre a toutefois connu une forte augmentation avec l’entrée en vigueur de la loi de 2016.
D’autre part, une fois majeur, plus d’un enfant du divorce sur deux ne voit plus son père qu’une fois par an.
Dès avant cet âge, la sinistre aliénation parentale, dite SAP (dégoût inspiré à l’enfant par le père sur la base d’un conditionnement maternel – Gardner, 1985), aboutit à une rupture du lien.
Lorsqu’il y a un seul parent gardien, le délit de non-représentation – délit gravissime par ses effets dévastateurs sur la construction de l’identité de l’enfant et sa représentation du monde adulte – reste très peu sanctionné. Toute tentative pour légaliser la contraventionnalisation (cinquième catégorie) a échoué.
- 32 400 plaintes déposées en 2019 [sic, lire 2017]
- 730 condamnations prononcées (soit 2 % ! Dont une majorité de peines avec sursis) [3]
Il est censément possible de porter plainte contre un magistrat (destruction de pièce, trafic d’influence, abus de faiblesse, non-assistance à personne en danger…) mais les saisines du Conseil supérieur de la magistrature sont quasi toujours vaines [4]. Si le/la Procureur·e a vent de la plainte, plutôt que de la relayer, il en persécutera l’auteur.
Le suicide masculin
Nonobstant la création d’un Observatoire national du suicide en… 2013 (année des grues), le nombre des suicides masculins ne diminue que faiblement.
En raison du silence du ministère de l’Intérieur, maintes fois sollicité, sur cette question, la mise en relation avec un divorce ou une séparation n’est possible que sur la base d’une extrapolation. Celle-ci été menée par l’association SOS PAPA : sur les 6 750 suicides masculins chaque année – 75 % du nombre total de suicides – environ 17 % (1 150, soit environ trois par jour) auraient pour origine une séparation elle-même en lien avec la responsabilité parentale [5].
Le suicide d’une société peut également s’expliquer par un phénomène de désagrégation familiale.
- Collectif La Grue bleue (anciennement Grue jaune)
- 214 avenue du Général Leclerc
78220 VIROFLAY
Téléphone : 09 53 58 77 62
Fax : 09 58 58 77 62
Portable : 06 52 35 82 58
Facebook : Égalité Parentale Pournosenfants
Site web : https://collectifgruebleue.fr/
Notes
- Papon (Sylvain), « Bilan démographique 2022 », Insee Première, nº 1935, 17 janvier 2023.
- Costemalle (Vianney), « Formations et ruptures d’unions : quelles sont les spécificités des unions libres ? », in : Collectif, France, portrait social. Édition 2017, Paris, Institut national de la statistique et des études économiques, 21 novembre 2017, pp. 95-110.
- Réponse du ministère de la Justice à la question écrite nº 13931 du député Bruno Fuchs.
- D’après son rapport d’activité 2021, sur 328 décisions rendues, 314 ont été des décisions de rejet.
- « Si vous supportez que 1 000 pères se suicident tous les ans », communiqué de presse de SOS PAPA, 15 mai 2014.
Commentaire de P@ternet
Sur le sujet spécifique du « suicide masculin », le lecteur peut (re)lire avec profit notre commentaire de la newsletter de l’association SOS PAPA publiée le 1er mai 2018.
Communiqué archivé au format PDF (135 Ko, 3 p.).
Il y a environ 130 femmes par an tuées par leur compagnon.
Personne ne parle des 1150 (environ) suicides de pères divorcés, tués par leur ex-femme en réalité car poussés au suicide par ces femmes qui privent volontairement le père de ses enfants. On cache tout cela, car il faut préserver le mythe de la femme éternelle victime.