Revue de presse du 10 janvier 2022

Revue de presse




Insee Première, nº 1885, 10 janvier 2022Cette étude publiée aujourd’hui par l’Institut national de la statistique et des études économiques analyse en détail l’évolution de la fécondité « tardive » – à quarante ans ou plus. Le constat majeur est qu’elle augmente depuis les années 1980, alors qu’elle n’avait auparavant cessé de diminuer depuis la fin des années 1940. Ce rebond est à replacer dans le mouvement de hausse de l’âge moyen à l’accouchement depuis le milieu des années 1970.

D’après l’étude, la baisse de la fécondité tardive observée après 1945 jusqu’en 1980 s’expliquerait par deux facteurs successifs (p. 2) :

« Ce long mouvement de baisse de la fécondité tardive s’explique avant 1965 parce que les femmes ont eu leurs enfants de chaque rang (premier enfant, et surtout deuxième, troisième, etc.) de plus en plus jeunes. Puis, de 1965 à 1980, les familles les plus nombreuses (quatre enfants ou plus) se sont raréfiées ; or, les derniers enfants de ces familles naissent assez souvent de mères relativement âgées. »

La remontée de la fécondité tardive par la suite va de pair avec une tendance de fond de la société depuis le milieu des années 1970 : la hausse de l’âge moyen à l’accouchement. L’étude cite plusieurs facteurs d’explication, notamment « l’allongement des études, les mises en couple plus tardives, le désir d’être stabilisée dans sa vie professionnelle avant d’avoir des enfants », ainsi que « la médicalisation de la contraception ». La fécondité tardive est ainsi 3,4 fois plus élevée en 2019 qu’en 1980. 42 800 bébés sont nés en 2019 de mère ayant quarante ans ou plus, soit 5,7 % des naissances. Cent femmes auraient au total dix enfants entre quarante et cinquante ans dans les conditions de fécondité par âge de 2019, alors que ce taux de fécondité cumulé n’était que de trois enfants en 1980.

L’étude donne quelques détails sur les catégories sociales et les situations familiales. Les femmes nées à l’étranger ont des maternités tardives plus fréquentes car elles sont plus souvent mères de famille nombreuses. Les femmes cadres ont la plus forte fécondité tardive parmi les femmes qui travaillent ou ont déjà travaillé : onze enfants pour cent femmes, contre neuf dans les autres groupes sociaux. Au regard de la situation familiale, la remise en couple est un facteur de fécondité tardive : près d’une naissance tardive sur trois survient au sein de couples n’ayant pas d’enfant commun. La moitié ont lieu au sein de couples ayant déjà un enfant commun vivant au domicile : six fois sur dix, l’enfant né après quarante ans est leur troisième enfant ou plus. À l’inverse, un quart des bébés issus de grossesses tardives sont les premiers de leur mère, et davantage – un tiers – lorsque celle-ci est cadre.




  • Pineiro (Maria), « Il est reconnu à tort comme le papa de la fillette de son ex », 20 minutes (Lausanne), 10 janvier 2022, p. 4.

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