Communiqué de presse de La Manif Pour Tous
Pour La Manif Pour Tous, rien ne peut conduire à imposer un tel changement à la quasi-totalité des enfants et des familles
Malgré l’opposition du gouvernement, les députés ont adopté cette nuit un amendement pour remplacer dans les formulaires scolaires les termes « père » et « mère » par « parent 1 » et « parent 2 ». L’objectif de Valérie Petit, députée LREM du Nord à l’origine de cet amendement, est d’adapter les documents administratifs scolaires à la situation des enfants dont l’adoption plénière a été prononcée pour des couples de personnes de même sexe, hommes ou femmes. Rendues possibles par la loi Taubira qui autorise le mariage et l’adoption par des couples de même sexe, ces situations restent exceptionnelles. Les formulaires avec les mentions « père » et « mère » n’ont jamais été adaptés à tous, notamment des enfants orphelins de l’un de leurs parents ou non reconnus par leur père. Dans ces cas-là, l’une des mentions est complétée et l’autre rayée. De telles imperfections des formulaires administratifs scolaires ne datent pas d’hier. Pourquoi donc vouloir supprimer pour tous les mentions père mère ? 75 % des enfants vivent aujourd’hui avec leur père et leur mère, et même dans les cas de séparation et de familles recomposées, les enfants les connaissent et ont généralement des liens avec leurs deux parents. C’est même le cas dans la plupart des familles homoparentales où l’identité du parent de sexe opposé est bien souvent connue des enfants.
Tous nés d’un père et d’une mère : la base de l’égalité à protéger
À l’heure où tous les observateurs s’accordent sur l’importance des symboles dans le projet de loi sur « l’école de la confiance » (drapeaux français et européens dans les classes, paroles de La Marseillaise affichée, tenue des professeurs…), il serait regrettable que l’identité parentale soit affaiblie par la disparition des termes « père » et « mère ». Nous sommes tous nés d’un père et d’une mère. Cette réalité incontestable est la base de l’égalité entre tous les hommes. Cette égalité est à préserver, tout comme la famille, premier lieu de solidarité et refuge pour les plus vulnérables, particulièrement en période de crise.
Une nouvelle fois, les faits donnent raison à La Manif Pour Tous
Tout comme les conséquences de la loi Taubira sur la procréation médicalement assistée sans père et la gestation pour autrui (longtemps niées mais aujourd’hui au cœur de nouvelles revendications et fractures sociétales), le risque d’un remplacement des termes « père » et « mère » par « parent 1 » et « parent 2 » avait été souligné lors des débats de 2013. Mais, dans une interview au Journal du Dimanche, Christiane Taubira affirmait que « ce qui est certain, c’est que nous ne ferons pas comme aux Pays-Bas, nous ne retiendrons pas les termes de “parent 1” ou “parent 2” ». Le 5 novembre 2012, Samuel Laurent expliquait dans un article publié sur le site internet du Monde que « cette formule de “parent 1 parent 2” ou “parent A parent B” qui viendrait remplacer les termes “père et mère” dans la loi est souvent réutilisée par les opposants au mariage homosexuel pour la force de l’image qu’elle véhicule. Elle n’a pourtant aucune réalité concrète. » Quelques années plus tard, les débats parlementaires nous montrent que ces propos n’étaient que de circonstance pour mieux faire passer la loi Taubira.
« Il reste encore du temps au débat parlementaire pour que le gouvernement, Jean-Michel Blanquer en tête, les députés et les sénateurs retrouvent un peu de bon sens et évitent de supprimer du milieu scolaires les références explicites aux pères et aux mères. Cette mesure inutile serait d’autant regrettable que les professionnels de l’éducation se déclarent régulièrement, et à juste titre, désireux de renforcer les liens entre l’école et les familles », selon Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous.
Communiqué archivé au format PDF (58 Ko, 2 p.).