- « L’écrivain Raphaël Delpard se penche sur la souffrance des pères privés de leurs enfants », France 3 (Soir 3), 5 février 2019.
- « Les femmes qui font une FIV augmentent de 40 % leur risque d’avoir une complication grave à l’accouchement », Gènéthique, 5 février 2019.
Article archivé au format PDF (419 Ko, 2 p.).
- « La stratégie nationale de soutien à la parentalité est (presque) opérationnelle ! », Union nationale des associations familiales, 5 février 2019.
Article archivé au format PDF (40 Ko, 2 p.).
- Béguin (François), « Les femmes sont plus suicidaires que les hommes », Le Monde, nº 23039, 6 février 2019, p. 14.
Article archivé au format PDF (1.08 Mo, 2 p.).
- Collectif, « Suicide et tentatives de suicides : données épidémiologiques récentes », Bulletin épidémiologique hebdomadaire, nº 3-4, 5 février 2019.
L’agence nationale de santé publique (Santé publique France) a publié un numéro spécial de son Bulletin épidémiologique hebdomadaire à l’occasion de la journée nationale de la prévention du suicide, avec plusieurs articles très documentés sur les suicides et les tentatives de suicide en France ces dernières années. Les données chiffrées sont complétées par des statistiques régionales.
Malgré une lente décroissance du nombre d’hospitalisations pour tentative de suicide depuis 2008 (de 100 000 en 2008 à 89 000 en 2017), la France présente un des taux les plus élevés de suicide en Europe, derrière les pays de l’Est, la Finlande et la Belgique : selon les données du Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès, il y a eu 8 948 décès par suicide en France métropolitaine en 2015.
Même si on estime généralement qu’il est sous-évalué d’environ 10 %, ce nombre est en baisse par rapport au début des années 2000 : selon le troisième rapport de l’Observatoire national du suicide, publié le 5 février 2018 (voir notre recension), 8 948 décès par suicide avaient été officiellement enregistrés en France métropolitaine en 2015, soit plus d’un par heure en moyenne – un chiffre en diminution de près d’un quart (– 26 %) par rapport à 2003.
La moyenne nationale des morts par suicide est de 15,8 pour 100 000 habitants. Ce chiffre recouvre de fortes disparités, notamment régionales. Sans qu’il soit aisé d’en déterminer précisément les causes, quatre régions du quart nord-ouest sont largement au-dessus : on constate que la Bretagne est la plus touchée par les tentatives de suicide (24,7 morts par suicide pour 100 000 habitants), suivies par les Pays-de-la-Loire (21,3), les Hauts-de-France (20,7) et la Normandie (19,5). À l’inverse, l’Île-de-France affiche le taux le plus bas de France (7,6 – soit environ moitié moins que la moyenne nationale).
D’autres études antérieures ont par ailleurs montré des disparités importantes selon l’âge, l’environnement familial, la profession, etc.
Une étude des certificats de décès entre 2000 et 2014 montre que les suicides représentent 1,9 % du total des décès et touchent en forte majorité les hommes (74 %), ce qu’avait déjà relevé le deuxième rapport de l’Observatoire national du suicide, publié le 2 février 2016 (voir notre recension) : le taux de décès liés au suicide atteint 27,7 décès pour 100 000 habitants chez les hommes et 8,1 chez les femmes.
A contrario, le nombre de tentatives de suicide est plus important chez les femmes : 9,9 % d’entre elles disent être passées à l’acte (4,4 % chez les hommes). La plus grande partie des femmes qui ont déjà tenté de se suicider l’ont fait entre quinze et dix-neuf ans (30,1 %, contre 19,5 % chez les hommes). Plus d’hommes que de femmes meurent après une tentative de suicide car ils utilisent des moyens plus létaux (armes à feu, pendaison).
40 % des suicides étaient associés à la présence de troubles mentaux. Il s’agissait en grande majorité de troubles dépressifs (38 % chez les femmes et 28 % chez les hommes), 41 fois plus fréquemment associés aux suicides qu’aux autres décès.
Il ressort par ailleurs des statistiques que 3 % des adolescents déclarent avoir fait au cours de leur vie une tentative de suicide. La situation des jeunes filles âgées de quinze à dix-neuf ans est particulièrement préoccupante, puisqu’elles concentrent le taux le plus élevé d’hospitalisations pour tentative de suicide depuis de nombreuses années. La principale cause des tentatives de suicide des adolescents est aussi la dépression.
Pendant le premier semestre 2017, 25 319 personnes âgées de dix-huit à soixante-quinze ans avaient été interrogées pour le Baromètre de Santé publique France sur les pensées suicidaires au cours des douze derniers mois, ainsi que les tentatives de suicide au cours de la vie et des douze derniers mois. Les principaux résultats étaient les suivants :
- 7,2 % des personnes interrogées avaient tenté de se suicider au cours de leur vie ;
- 4,7 % – soit près d’un sur vingt – avaient déclaré avoir pensé à se suicider au cours des douze derniers mois. Le facteur le plus associé aux pensées suicidaires était d’avoir vécu un épisode dépressif caractérisé au cours de l’année.
Le fait d’être célibataire, divorcé, veuf ou une femme, les événements traumatisants (problèmes intrafamiliaux, violences sexuelles…), l’inactivité professionnelle ainsi que les situations financières difficiles sont les facteurs les plus associés aux comportements suicidaires.
Dans l’éditorial du Bulletin épidémiologique hebdomadaire, le professeur Pierre Thomas, chef de pôle de psychiatrie au Centre hospitalier régional universitaire de Lille, alerte sur le drame national et le problème majeur de santé publique que représentent les morts par suicide (p. 36) :
« Chaque suicide est en effet une catastrophe, à l’origine de beaucoup de douleur et de traumatismes chez les proches, et il peut être l’un des événements les plus pénibles auxquels sont confrontés les professionnels de santé. On considère qu’un suicide endeuille en moyenne sept proches et impacte plus de 20 personnes. Or, il est démontré que le risque de suicide augmente significativement dans l’entourage d’une personne suicidée (famille, camarades de classe, collègues de travail, etc.), observation qui a conduit à développer l’idée de la contagion suicidaire et à mettre en œuvre des moyens pour lutter contre cette contagion. »
Les chercheurs du Baromètre de Santé publique France 2017 insistent, quant à eux, sur l’importance de poursuivre une politique ciblée de prévention (p. 38) :
« Nos résultats confirment l’intérêt d’engager une politique de prévention du suicide ciblée sur les personnes à haut risque et d’intervenir en amont de la crise suicidaire, dans une logique de repérage et de prise en charge précoce des situations de souffrance psychique. Ils plaident également pour une prise en charge multidisciplinaire et intersectorielle (sanitaire, sociale, médico-sociale), en particulier à destination des populations vulnérables. »
Publication archivée au format PDF (2.70 Mo, 52 p.).
- Emeri (Evelyne), « Bébé poubellisé : la mère reste hospitalisée, le “père” est libre », Le Matin, 5 février 2019.
Article archivé au format PDF (1.80 Mo, 3 p.).
- Garnerie (Laurence), « Réforme de la justice : les sénateurs espèrent encore peser », Gazette du Palais, 5 février 2019.
Article archivé au format PDF (59 Ko, 3 p.).
- Herrera (Allison), « What we can learn from Canada’s universal child care model », Public Radio International, 5 février 2019.
Article archivé au format PDF (412 Ko, 4 p.).
- Tanguy (Youen), « Adoption pour les couples de même sexe : la mairie de Paris réclame plus de transparence », Têtu, 5 février 2019.
Article archivé au format PDF (118 Ko, 3 p.).