Candidat à la présidence de la république, François Asselineau a fait répondre aujourd’hui par un de ses collaborateurs à un questionnaire envoyé le 28 février dernier par la Société des agrégés de l’université aux onze candidats à l’élection présidentielle afin de connaître la politique éducative qu’ils souhaiteraient mener s’ils étaient élus.
C’est Jean-Baptiste Baron, référent local de l’Union populaire républicaine pour le département des Hauts-de-Seine, qui a été chargé de rédiger une réponse somme toute assez creuse. Outre que François Asselineau a fort peu de chances d’être élu, le premier paragraphe rappelle qu’un président doit de toute façon pouvoir « compter sur une majorité à l’Assemblée Nationale pour que des lois soient proposées, promulguées, rappelées ou au contraire abrogées », et il est sans doute encore plus invraisemblable que le candidat de l’Union populaire républicaine puisse obtenir cette majorité…
Sur le fond, il semblerait que « le délitement accéléré [de] l’Éducation nationale [s’explique] notamment par le fait de notre appartenance à l’Union européenne », le bouc émissaire bien connu de François Asselineau. Toutes choses égales par ailleurs, l’explication n’est guère convaincante. L’œuvre accomplie par la Fondation pour l’école démontre à l’envi que l’institution européenne n’empêche nullement de renouveler le paysage éducatif. Pour le reste, qu’on lira dans le document joint à cet article, nous ne pouvons qu’approuver quelques grands principes de bon sens : « apprentissage des savoirs fondamentaux », « place conséquente aux activités culturelles et sportives », restauration de l’autorité, etc. Nous déplorons cependant que ne soit pas remis en cause le principe même d’une « éducation nationale », placée sous la seule responsabilité d’un État omnipotent, et que soit par là même anéantie la responsabilité première des parents en ce domaine. Il est d’ailleurs significatif que les mots « famille » et « parent » soient absents de ce courrier.
Courrier archivé au format PDF (294 Ko, 3 p.).