Communiqué de presse de SOS PAPA
Ce matin 25 octobre, des parents se sont installés place Saint-Michel dans le VIe arrondissement de Paris pour dénoncer les pratiques des affaires familiales qui trop souvent ne respectent pas le droit des enfants de parents séparés à être élevés et éduqués par chacun de leurs deux parents de manière équilibrée.
Le mode de fonctionnement actuel de la justice est inadapté au domaine de la famille. Cette justice familiale fonctionne sur un mode accusatoire qui crée et envenime des conflits dont les enfants sont toujours les premières victimes.
Les décisions stéréotypées des juges aux affaires familiales sont trop souvent discriminatoires à l’encontre des pères et ne respectent pas le principe d’égalité de chacun des deux parents devant la loi.
C’est d’abord aux parents que revient la responsabilité de définir ce qui convient à leurs enfants et non pas à un tiers de trancher arbitrairement alors qu’il ne dispose ni des moyens ni du temps nécessaires pour connaître la réalité de la famille.
En cas de désaccord, l’aide d’un conciliateur doit permettre, en s’appuyant sur celui des deux parents qui est le plus respectueux de la place de l’autre parent, d’aboutir à un accord présenté au juge.
Tant que la loi ne rappellera pas explicitement que le principe d’égalité de chacun devant la loi s’applique, y compris dans le domaine des affaires familiales, les tentatives de médiation ou de conciliation sont vouées à l’échec puisqu’il suffit à un seul des deux parents de s’opposer à la médiation pour qu’elle n’ait pas lieu et que la décision inégalitaire et discriminatoire par défaut s’applique très majoritairement en fixant la résidence des enfants chez la mère et en accordant des droits de visite et d’hébergement un weekend sur deux et la moitié des vacances au père.
Il est impossible à un parent qui ne voit ses enfants que dans le cadre de ce droit dit classique d’exercer son rôle de parent et les enfants ne peuvent pas bénéficier de ce qu’il a à leur apporter.
Nous demandons que nos dossiers soient traités dans le respect de la loi et des règles de procédure en vigueur dans notre pays par un magistrat impartial.
Nous demandons que cesse l’affairisme familial sur le dos de nos enfants.
SOS PAPA, qui soutient cette action, rappelle que la statistique de 2013 du ministère de la Justice établit que lorsqu’un père souhaite une résidence alternée et que la mère y consent les juges l’accordent dans 100 % des cas (alors qu’ils auraient le droit de refuser), mais lorsque la mère s’y oppose cette demande d’égalité est rejetée dans prés de 80 % des cas. La proposition de loi relative à l’autorité parentale et à l’intérêt de l’enfant, qui n’a opéré qu’une retouche sémantique au code civil, ne résout strictement pas cette discrimination sexiste.
Jean Le Bail
Éric Lengaigne
Gwendal Docet
Scott Reiss
Michel Calbry
Maddy Patricia Haentzler-Krummennacher
Jean Latizeau, Président