Communiqué de presse de seize associations de pères
Famille et non-droit du parent de sexe masculin : le gouvernement est-il dans l’inconséquence, la duplicité, ou dans un salutaire retour aux vraies priorités ?
- Le Premier Ministre vient d’annoncer hier que la loi sur la famille était à nouveau repoussée, cette fois à 2015 !
- Il y a presque un an éclatait au grand jour, par l’action dite des grues de Nantes, le scandale de la discrimination subie par les pères dans les juridictions familiales (confirmée dans les sondages par 85 % des Français).
- Le gouvernement promettait alors à nos associations d’examiner la question au plus vite dans un groupe de travail.
- Ce groupe de travail dit coparentalité ne s’est mis en place qu’en juillet, après une série d’autres actions spectaculaires. La ministre de la famille, Dominique Bertinotti, s’est rapidement employée à dire par voie de presse que, quels que soient les travaux de ce groupe de travail, l’hébergement égalitaire (résidence alternée) « est une fausse bonne idée ». La présence dans ce groupe de travail de trois de nos associations ayant contrarié cette idée préétablie de la ministre, celle-ci a lancé en octobre d’autres groupes de réflexion, sur mesure, sans les associations, uniquement avec des personnalités choisies par elle. Ces personnalités s’y sont vu confier des missions visant à traiter de questions subalternes au regard de la discrimination systématique des pères, comme un soi-disant statut des beaux-parents !
- Entre-temps, les sénateurs introduisirent en septembre dans la loi dite égalité hommes-femmes, un amendement en faveur de cette égalité d’hébergement. Sous le prétexte fallacieux d’incohérence thématique, la ministre Najat Vallaud-Belkacem a fait retirer cet amendement. Ce mauvais coup a été conclu très récemment, le 24 janvier, assorti du commentaire que cette question aurait mieux sa place dans l’imminente loi sur la famille !
- C’est pourquoi nos associations de défense de l’égalité parentale demandent solennellement que l’indispensable réforme du code civil quant à un hébergement égalitaire de droit [1] soit mise en place sans délai, indépendamment de l’arlésienne de la loi famille.
Les signataires :
SOS PAPA National
Défense des Enfants Séparés d’un Parent
Collectif de la Grue Jaune Pour l’Égalité Parentale et la Résidence Alternée
Copco (Collectif pour la Coparentalité)
Groupe d’études sur les sexismes
Fédération Nationale de Défense des Droits des Pères et des Familles
Nos Enfants ont 2 Parents
Note
1. Pendant naturel de l’autorité parentale qui est de droit, sauf motif grave dûment prouvé.
Communiqué archivé au format PDF (738 Ko, 3 p.).