Des femmes en faveur de la garde alternée

Between two houses

Aujourd’hui, comme chaque jour en France, la justice se prononcera sur la résidence de plus de 1 000 enfants dont les parents se séparent. Aujourd’hui, comme chaque jour en France, plus de 80 % d’entre eux seront confiés en garde exclusive à leur mère. Eh bien non, je revendique en tant que femme le fait de vouloir opter pour la résidence alternée.

Pourquoi ? Parce que je suis une mère et qu’en tant que telle je ne culpabilise pas de passer le relais à leur père. Je me fais confiance et je lui fais confiance. Je suis détendue et disponible pour eux quand je les récupère ensuite. Mes enfants restent ma priorité et je reste une mère à 100 %. Mais aussi parce que je suis une femme active : il est difficile de concilier vie de famille en solo et carrière professionnelle. L’égalité des hommes et des femmes dans le monde du travail doit impérativement passer par le partage des contraintes d’organisation et de garde. Et surtout parce que je suis une femme : culpabilité, fatigue, manque de temps… pas facile de se reconstruire et de retrouver une vie. Le solo maternel est austère si le papa des enfants n’assure pas le relais.

La résidence alternée permet d’équilibrer pour les deux parents leurs chances de rebondir après la rupture. Bien que la loi ne prévoie aucune discrimination entre les deux parents, les pratiques actuelles conduisent à privilégier un parent, principe contraire à une vraie parité et égalité entre les hommes et les femmes. La liste des signataires est un premier acte de révolte. Pour la première fois, des femmes ont décidé de briser le tabou de la toute-puissance des mères. Nous sommes de tous horizons professionnels, sociaux et géographiques. Nous ne sommes que des mères, grands-mères, amies, soucieuses avant tout d’une vraie égalité entre les hommes et les femmes et préoccupées par le développement équilibré de nos enfants. C’est pourquoi je revendique, aujourd’hui, ma volonté de défendre la résidence alternée et de la prioriser par rapport aux autres modes de résidence. Un événement est prévu demain à Paris afin de poursuivre notre action.

Stéphanie Hain

Signataires : Sophie Auconie, députée européenne ; Clémentine Autain, militante féministe ; Geneviève Fraisse, philosophe et historienne ; Barbara Pompili, députée ; Elodie Cingal, psychologue ; Anne-Joséphine Thoni, fondatrice de TEMFOR ; Marlène Schiappa, fondatrice de Maman travaille ; Béatrice Ghelber, avocate au barreau de Paris.

Pétition en ligne à signer


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