Communiqué de presse de SOS PAPA
En date du 21 août 2012 est versée pour de nombreuses familles, si l’on en croit la Caisse nationale d’allocations familiales, l’allocation de rentrée scolaire (ARS) qui a pour vocation d’aider les parents à faire face aux nombreuses dépenses de rentrée de leurs enfants.
En premier lieu, cette ARS est bien versée aux familles, sous conditions de ressources.
Ensuite, cette allocation est distribuée essentiellement aux mères, qui auraient la résidence des enfants suite à un jugement lors d’une séparation dans le couple parental, toujours sous conditions.
Ce fait n’est pas condamnable en soi, même si l’on peut en revanche critiquer certains jugements rendus, par trop favorables aux mères.
Ce qui est plus incompréhensible, voire discriminatoire, c’est que beaucoup de pères qui s’occupent de leurs enfants en résidence alternée se trouvent exclus par les CAF du bénéfice de cette aide. Et certains ont parfois été condamnés, malgré la résidence alternée, à payer une pension alimentaire.
Alors que les allocations familiales payées mensuellement sont maintenant communément partagées entre les deux parents, l’ARS n’est pas versée aux pères qui accompagnent leurs enfants le jour de la rentrée scolaire, et qui ont, parce que le juge en a décidé ainsi, eu le bonheur de passer le mois d’août avec leurs enfants dans le cadre d’une résidence alternée. Parce qu’il « n’est pas une mère » comme l’a entendu l’un de nos adhérents qui s’inquiétait de ne pas bénéficier du dispositif.
Nous constatons que lorsque la loi dit famille, les pouvoirs publics interprètent trop souvent par mère bénéficiaire lorsqu’il s’agit d’enfants, et ne tiennent pas compte de l’intérêt des principaux intéressés. Pour exemple, cet adhérent qui fera face seul à la rentrée de ses deux enfants alors que la mère a quitté le domicile conjugal et compte bien dépenser cette ARS avec son nouveau compagnon, vu que la CAF ne veut connaître qu’un virement aveugle sur son compte en banque et que nul ne pourra lui demander des comptes.
SOS PAPA demande donc que l’égalité des droits s’applique dans notre pays de manière naturelle, sans discrimination aucune, comme chacune et chacun peut l’imaginer dans un État de droit.
Fabrice Méjias, Président SOS PAPA National, Délégué régional SOS PAPA Lyon
Communiqué archivé au format PDF (159 Ko, 2 p.).