Les hommes aussi sont battus par des femmes et il ne faut pas l’oublier !
Étant un homme, je ne peux ressentir ce qu’une femme peut ressentir face à une violence physique venant d’un homme mais je peux quand même le concevoir et surtout parfaitement connaître la réalité de ces violences et leur gravité.
C’est la raison pour laquelle je suis tout à fait d’accord pour lutter contre les violences faites aux femmes. Je m’étonne cependant de la manière dont se fait cette lutte. En effet, si l’on est d’accord sur le fait qu’il doit y avoir égalité en droits et en dignité entre l’homme et la femme, comment se fait-il qu’il ne soit rien dit sur les violences faites aux hommes ?
Celles-ci seraient-elles davantage acceptables ?
Trouverait-on normal que la journée des déportés ne concerne que les déportés hommes ?
Même si les violences physiques faites aux femmes étaient plus nombreuses que celles faites aux hommes, est-ce une raison pour « oublier » toutes les violences faites aux hommes ?
Ou alors, étant donné que les violences faites aux femmes afghanes sont plus nombreuses que les violences faites aux femmes françaises, serait-il normal que l’on ne dénonce pas ces dernières ?
Si les violences physiques d’un homme sur une femme sont considérées plus destructrices que les violences physiques d’une femme sur un homme, cela veut dire que l’on accepte la différence des sexes. Ne faudrait-il pas alors, toujours en respectant la différence des sexes, prendre en compte le fait que les violences psychiques d’une femme sur un homme puissent être plus destructrices que les violences psychiques d’un homme sur une femme ?
La loi qui prend en compte la fragilité physique des femmes est une loi de discrimination positive qui peut être acceptée comme totalement démocratique. Mais la loi ne devient-elle pas sexiste quand non seulement elle ne tient pas compte de la fragilité psychique des hommes mais ignore et donc autorise toutes les violences dont ils peuvent être victimes ?
Soit l’homme et la femme sont à égalité (si la différence des sexes est déniée) et la loi est la même pour les hommes et pour les femmes, soit la différence des sexes n’est pas déniée et il y a égalité en droits : la loi tient alors compte de la différence pour protéger suivant les circonstances davantage les femmes ou davantage les hommes…
Dans l’état actuel, la loi est malheureusement une loi sexiste inacceptable en démocratie !