Communiqué de presse de SOS PAPA Loiret
Sur M6, l’émission Face à l’actu de Marc-Olivier Fogiel du dimanche 6 novembre 2011 présentait le cas d’une famille mariée où le père change de sexe. Cette famille était interviewée sans contradicteur et pouvait exposer ses motivations. Puis est arrivé le tour du débat sur la proposition de loi nº 3834 « visant à préserver l’autorité partagée et à privilégier la résidence alternée pour l’enfant en cas de séparation des parents ».
Cette proposition de loi veut prendre en compte les pères de plus en plus nombreux qui veulent continuer à éduquer et s’occuper de leurs enfants après une séparation et que la loi actuelle défavorise avec un droit de visite et d’hébergement limité à quelques jours par mois.
Cette proposition de loi ne vise pas à imposer la résidence alternée de force mais à rétablir une équité entre les deux parents, dans le plus grand intérêt de l’enfant.
Le débat fut houleux. De la part des anti-garde alternée, qui au final réfutent l’importance du rôle du père auprès de l’enfant, nous avons échappé au discours « À l’homme la chasse, à la femme la cueillette » mais peu s’en fut. Au final ce fut quand même : « Au papa le chéquier, à la maman les fourneaux ».
En face, un papa a raconté simplement son histoire, sa quinzaine de procédures pour avoir la garde alternée, la perdre, se battre à nouveau face à des accusations comme ne pas venir chercher son enfant à la sortie de l’école un dimanche !
Où en est le droit des pères à voir et éduquer leurs enfants, même après une séparation ? Il faut que cette situation cesse, que cette machine à fabriquer de l’exclusion et du conflit s’arrête.
D’ores et déjà la magistrature considère que la résidence alternée n’est pas nuisible pour les enfants : quand il y a accord des deux parents, et en pratique quand le père le souhaite et que la mère est d’accord, les juges aux affaires familiales approuvent généralement cet accord.
Mais aujourd’hui la prime est quand même à celui qui ne joue pas le jeu. S’il y a désaccord, la résidence alternée est, sauf exception, refusée ; la résidence de l’enfant est alors accordée à la mère alors que le père doit se contenter d’un maigre droit de visite et d’hébergement. Il suffit alors de fabriquer du conflit pour avoir gain de cause.
En Belgique, comme dans d’autres pays européens, la médiation obligatoire et la garde alternée par défaut vont de soi. En France, la situation empire. En Belgique, comme dans d’autres pays européens, le droit des papas et l’intérêt des enfants avancent. En France, la situation empire.
Nous nous étonnons qu’en ces temps de réforme le sort des papas privés de leurs enfants soit oublié. La justice des affaires familiales est engorgée par la multiplication des procédures et forcément des décisions hasardeuses et inadaptées.
Cette proposition de loi vise à instaurer la résidence alternée par défaut en cas de séparation, à charge pour le parent qui ne la souhaite pas d’en démontrer le danger, dans l’intérêt de l’enfant.
Indépendamment des couleurs politiques, sociales ou religieuses, qu’on soit papa, maman, grand-mère ou grand-père, ou simplement citoyen attaché aux droits des personnes, il faut soutenir cette proposition de loi pour adapter le droit actuel aux évolutions sociétales qui voient les deux parents travailler et partager les tâches familiales et des papas qui s’impliquent auprès de leurs enfants.
Richard Walter, Délégué SOS PAPA Loiret