Communiqué de presse de SOS PAPA
Paris, le 30 janvier 2005
SOS PAPA apprend avec stupeur que le préfet Aïssa Dermouche va comparaître devant la justice correctionnelle de Nantes pour un retard de paiement de pension alimentaire d’un montant ridicule de 197 €. Cette poursuite pour une somme aussi dérisoire est incompatible avec sa mission de Préfet. La disproportion de la rigueur de la justice sur cette affaire fait sourire tout le monde sauf SOS PAPA !
Certes, une non actualisation de pensions alimentaires n’est pas excusable, mais quand on sait qu’il est plus difficile pour engager des poursuites pour non représentation d’enfant, les plaintes étant systématiquement classées sans suite par le Parquet, sur les consignes du ministre de la justice. Surtout si l’on rapproche les chiffres de condamnations de père pour retard de paiement de pension alimentaire aux chiffres de condamnations de mère pour non-représentation d’enfant :
Non présentation d’enfant
Environ 12 000 plaintes ou mises en cause à la suite d’un refus de confier l’enfant au parent qui est en droit de le demander (weekend, vacances) seraient enregistrées régulièrement chaque année.
Le taux de condamnation pénale est de 7 à 8 %, avec moins de 1 % de prison ferme.
Non paiement de pension alimentaire
Environ 15 000 plaintes ou mises en cause à la suite d’un non-paiement de pension alimentaire (délit d’abandon de famille) seraient enregistrées régulièrement chaque année.
Le taux de condamnation pénale est de 98 à 99 %, avec 24 % de prison ferme.
Les chiffres parlent d’eux-même : la mère est donc 26 fois moins sanctionnée par la justice que le père, dans un pays qui se targue d’égalité, de parité, et de lutte contre les discriminations !
Alain Bensimon – secrétaire général de l’association SOS PAPA
Informations : www.sospapa.net
Contact presse : Alain Bensimon – 06 64 35 79 64 – bensimon.alain@sospapa.asso.fr