La loi nº 75-17 relative à l’interruption volontaire de grossesse de ce 17 janvier 1975, dite « loi Veil », légalise l’avortement. Pour le dire tout uniment, les mères ont désormais un droit de vie et de mort sur les enfants, sans que les pères aient voix au chapitre… Cette position avait d’ailleurs été assumée par la sinistre Simone Veil dans son discours de présentation du projet de loi devant l’Assemblée nationale, le 26 novembre dernier :
« Certains penseront sans doute que notre seule préoccupation a été l’intérêt de la femme, que c’est un texte qui a été élaboré dans cette seule perspective. Il n’y est guère question ni de la société ou plutôt de la nation, ni du père de l’enfant à naître et moins encore de cet enfant.
[…]
« Le second absent dans ce projet pour beaucoup d’entre vous sans doute, c’est le père. La décision de l’interruption de grossesse ne devrait pas, chacun le ressent, être prise par la femme seule, mais aussi par son mari ou son compagnon. Je souhaite, pour ma part, que dans les faits il en soit toujours ainsi et j’approuve la commission de nous avoir proposé une modification en ce sens ; mais, comme elle l’a fort bien compris, il n’est pas possible d’instituer en cette matière une obligation juridique. »
On n’oubliera pas que cette loi homicide aura été votée par un parlement très majoritairement composé d’hommes (sept femmes sur 490 députés, sept femmes également sur 283 sénateurs)…
Mise à jour du 18 janvier 1975
Texte de la loi archivé (Journal officiel de la République française, nº 15, 18 janvier 1975, pp. 739-741) au format PDF (316 Ko, 3 p.).