Revue de presse – France
L’hebdomadaire Détective (nº 1179) consacre sa une et six pages illustrées à André Fourquet.
L’hebdomadaire Minute (nº 359) affirme en tête de sa une : « CESTAS : ON A MENTI ». Un long article illustré de François Brigneau est publié aux pages 11-13, où sont pointés les différents mensonges perpétrés par Jean-Claude Périer, directeur de la Gendarmerie et de la Justice militaire, dans le magazine d’information hebdomadaire Panorama diffusé jeudi dernier sur la première chaîne de la télévision française. On remarque une heureuse formule de l’auteur sur « le juge, qui, fort du principe qu’une femme couchée est moins dangereuse qu’un homme debout, prononça le divorce au profit de l’épouse »…
Article archivé (avec l’aimable autorisation de Minute) au format PDF (4.64 Mo, 4 p.).
Revue de presse – Pays-Bas
Dans sa revue de presse, le grand quotidien populaire Leeuwarder Courant (nº 49), édité à Leeuwarden, au nord des Pays-Bas, mentionne la publication d’un article sur le « triste suicide du “fou de Cestas”, André Fourquet » dans le magazine hebdomadaire Panorama.
Traduction P@ternet
« Panorama rend compte du triste suicide du “fou de Cestas”, André Fourquet. À Dordrecht un fonctionnaire est convaincu qu’il a été décapité en 1793 (dans une vie antérieure). Hugh Hefner, éditeur et propriétaire de Playboy est somptueusement présenté au lecteur, qui peut peut-être apprendre quelque chose de ses fameuses déclarations. »
Article archivé au format PDF (2.01 Mo, 2 p.).
Revue de presse – El Salvador
El Mundo, quotidien édité à San Salvador, publie à son tour la tribune du Père Ignacio Martín-Baró s.j. publiée hier dans le Diario Regional de Valladolid. La coupure de presse nous a été communiquée sans autre indication.
Traduction P@ternet
« Sur les routes de l’Europe
« Être ridicule
« Que l’homme soit un être social a toujours été une évidence pour la réflexion humaine. Nul besoin de recourir à des noms célèbres pour confirmer une telle affirmation, ou d’utiliser les difficiles concepts heideggeriens pour expliquer cette réalité. Si l’homme est homme, il le doit à sa relation dynamique avec d’autres êtres humains. Nous sommes nés parmi les hommes, parmi les hommes nous vivons et même la mort – notre mort – est un paraphe au pied de notre être historique parmi les hommes.
« C’est la société qui, d’une manière ou d’une autre, nous impose ses valeurs. Parents, enseignants, camarades ou collègues, tous vont laisser une empreinte sur nous, ce que Freud a appelé “surmoi”. Consciemment ou inconsciemment, nous structurons en nous-même une échelle de valeurs qui guide nos actions quotidiennes. Il semble que l’homme ne soit guère plus qu’un individu en réaction – un écho continu de ce que les autres demandent et attendent de lui. C’est la seule façon de comprendre les racines humaines profondes du ridicule. Nous craignons d’être désaccordés, loin de la norme, d’attirer l’attention… Nous préférons avoir froid plutôt que les gens se moquent de nous – que Góngora me pardonne. Tout cela, à un niveau compatible avec un individualisme malsain simultané. Étrange paradoxe ! Nous vivons comme des particules indépendantes et opposées d’un même tout, un tout (la société) dont nous ne nous permettrons jamais de remettre en question les valeurs, au moins au moment d’agir.
« Ces réflexions me sont venues à l’esprit à propos d’un récent scandale en France. Résumons brièvement les faits : André Fourquet, après le divorce d’avec sa femme, se barricade dans sa ferme de Cestas (Gironde, France) avec ses deux enfants. La police assiège la ferme pour récupérer les deux petits dont la justice a confié la garde à la mère. Les jours passent, et les assiégé ne cèdent pas. Des publications commencent à moquer l’efficacité de la police. L’émoi se propage dans les milieux officiels. D’une part, ils sentent qu’ils sont en train de devenir ridicules devant le public. D’autre part, le désespéré Fourquet a menacé de tuer ses enfants si la police donne l’assaut à sa ferme. Que faire ? Dans cette situation, l’horreur du ridicule est plus puissante que la prudence élémentaire. Le dénouement se précipite : alors que la police se résout à donner l’assaut, André Fourquet exécute sa menace et tue ses enfants avant de se suicider.
« Naturellement, l’événement a provoqué une vive émotion dans tous les milieux français. On n’en impute pas la responsabilité au commandant de la police (il ne faisait qu’exécuter les ordres). Des causes plus profondes sont cherchées. Parce que quand une situation tourne à l’absurde – et le fait que deux enfants soient tués par leur père pour qu’ils ne tombent pas entre les mains de leur mère est absurde – il est nécessaire de se demander quelles sont les causes qui ont conduit à une telle absurdité.
« Une des questions posées est le réalisme des décisions judiciaires. Que le divorce (sous une forme ou une autre) soit nécessaire dans certains cas, personne n’en doute. Mais qui décide des conséquences ? Je me réfère ici à quelque chose d’aussi concret que la garde des enfants. Sur quels éléments se base un tribunal pour accorder la garde au père ou à la mère ? Juridiques ou humains ? Parce qu’il peut arriver que le père – par exemple – soit la cause de l’échec conjugal, et que ce soit pourtant un crime éducatif de confier les enfants à la mère. Notre justice actuelle ne manquerait-elle pas d’un peu de compréhension, d’empathie avec le problème humain, au-delà de toute loi ou règle, pour juste qu’elle soit ? Voilà une question qui doit nous faire méditer.
« Mais il y a des questions plus profondes. Ce sont des questions qui touchent à l’échelle de valeurs régissant notre coexistence actuelle. Que les représentants de l’autorité judiciaire soient objets de moquerie à un moment donné est douloureux. Le ridicule pique toujours, surtout quand l’œuvre est plus élevée ou publique. Mais n’est-il pas vrai que le respect des autres, ou la vie de deux enfants, soit une valeur plus élevée ? Il est triste, très triste, que nos systèmes de coexistence conduisent à des situations où le ridicule (ou le soi-disant “ordre public”) est en conflit avec des valeurs beaucoup plus basiques. Mais il est encore plus triste que la balance penche en faveur du ridicule (ou de l’ordre). Tant de choses peuvent porter préjudice, dont notre indolence morale !
« Je pense que l’état actuel du monde pose à chacun de nous une question très sérieuse. Une question qui doit commencer par nous-mêmes, nos mentalités, notre échelle de valeurs. Nous mettre en cause, c’est mettre en cause les valeurs que la société nous a léguées ; parce que si l’homme est toujours un être social, la société peut ne pas toujours être humaine. Et elle ne l’est certainement pas quand ses valeurs conduisent à l’absurde. Témoins à charge : les deux enfants français tués par leur père.
Article archivé au format PDF (649 Ko, 1 p.).