Communiqué de presse d’Alliance Vita
243 623 avortements ont été réalisés en France en 2023 soit 8 600 de plus qu’en 2022, selon le rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques. La hausse continue des avortements année après année est-elle devenue une fatalité en France ? N’est-il pas urgent de regarder la réalité derrière les chiffres en examinant le contexte et les raisons pour lesquelles les femmes avortent ?
En 2020, une première analyse sociodémographique de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques a montré que les taux de recours à l’interruption volontaire de grossesse étaient plus importants parmi les femmes aux niveaux de vie les plus faibles. Quatre ans après, alors que la France a connu une crise inflationniste et une dégradation du pouvoir d’achat, aucune étude n’est venue enrichir ces données. On ne peut pourtant se satisfaire que des femmes soient contraintes d’avorter en raison de difficultés économiques voire de pressions sociales et familiales, notamment masculines.
La hausse du pourcentage des interruptions volontaires de grossesse par voie médicamenteuse hors établissement de santé (79 % dont 52 % ont lieu hors établissement de santé) couplée au nombre toujours plus élevé d’avortements atteste que son accès est loin d’être entravé en France. La suppression des délais de réflexion, la possibilité maintenue du recours à la téléconsultation pour une interruption volontaire de grossesse médicamenteuse participe à un accès largement simplifié, voire banalisé.
Alors que le taux de recours atteignait déjà en 2022 son plus niveau depuis 1990 avec 16,2 interruptions volontaires de grossesse pour 1 000 femmes de quinze à quarante-neuf ans, c’est un nouveau record qui est atteint en 2023 : le taux de recours à l’interruption volontaire de grossesse s’élève désormais à 16,8 interruptions volontaires de grossesse pour 1 000 femmes.
Que dit cette augmentation de la société dans laquelle nous vivons si les femmes sont toujours plus nombreuses à subir un acte qui n’a rien d’anodin et met des vies en jeu ?
La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques relève également une nette augmentation du ratio d’avortement (rapport entre les avortements et les naissances) due à la baisse des naissances conjuguée à la hausse du nombre des interruptions volontaires de grossesse. Face à ces chiffres record, comprendre le contexte économique et social, familial dans lequel les femmes avortent est une urgence.
C’est un défi que le nouveau gouvernement doit prendre en compte dans un contexte démographique qui ne cesse de se dégrader.
Alliance Vita appelle à considérer l’importance de la prévention sur ce sujet délicat et intime de l’avortement.
Communiqué archivé au format PDF (918 Ko, 2 p.).
Études et résultats nº 1311 (25 septembre 2024 archivé au format PDF (1.75 Mo, 8 p.).
Avec la meurtrière Jacqueline Sauvage, les femmes ont acquis le droit de tuer leur mari sans être jetées en prison. Leur droit de tuer leur futur bébé est maintenant sanctifié dans la Constitution française.