Éloge du patriarcat

Éloge du patriarcat

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On devrait d’ailleurs titrer « éloge du patriarcat occidental », tant il existe de civilisations, possédant chacune leur propre patriarcat, comportant des spécificités et des différences importantes sur la façon de considérer les sexes masculin et féminin.

Pourquoi cet éloge ?

S’il y a une chose qui est conspuée par l’époque, c’est bien ce fameux patriarcat. Bien que moribond en Occident, on le charge de tous les maux, de toutes les tares, on le voue aux gémonies et sa disparition totale est ardemment désiré par tout le système médiatico-politique.

En parallèle, les relations entre les hommes et les femmes ne se sont jamais aussi mal portées. Les divorces explosent, les relations de couples sont trop souvent conflictuelles.

La sensation globale de bonheur s’est effondrée. Les hommes, mais aussi et surtout les femmes, se déclaraient en pourcentage très sensiblement plus heureux dans leur vie quotidienne en 1950 qu’aujourd’hui.

Les esprits modernes diront que ce n’est pas à cause de la chute du patriarcat. Les esprits encore plus modernes diront que c’est encore et toujours à cause du patriarcat en lui-même ! Après tout, ils vous l’expliquent en long, en large et en travers, le patriarcat, c’est l’exploitation multimillénaire des femmes en tant que ventres, esclaves et souffre-douleurs par les hommes !

Soit ils n’ont rien compris et projettent leurs échecs et névroses sur la société afin de ne pas se remettre en question, soit ils mentent sciemment afin de manipuler l’opinion dans une optique de pouvoir social et idéologique. Très souvent, les deux à la fois.

Alors, qu’est-ce que le patriarcat ?

Le patriarcat, c’est le fonctionnement « normal » de notre espèce, comme toutes les espèces animales où le mâle est plus imposant que la femelle. Nos psychés, nos instincts, nos désirs, nos attentes, nos objectifs et préférences d’hommes et de femmes ont évolué, au même titre que notre corps, pour s’optimiser. À la base, tout s’organise autour de quelques principes immuables :

  • L’homme rivalise et s’élève socialement pour être digne d’avoir « accès » aux « meilleures » femmes.
  • La femme a besoin d’un homme protecteur et pourvoyeur pour compenser sa vulnérabilité (faiblesse physique, mais surtout périodes de grossesses, d’allaitements, etc.) L’homme a besoin d’une femme pour perpétuer ses gènes et s’occuper de sa descendance, c’est-à-dire du « foyer », pendant qu’il remplit ses rôles sus-cités de pourvoyeur et de protecteur.
  • Génétiquement, la population de femmes est précieuse (un gamète par mois, une grossesse tous les un ou deux ans maximum.), tandis qu’avec le même nombre de femmes, une population masculine réduite peut enfanter le même nombre d’enfants à la génération suivante (des millions de gamètes par mois, pas de périodes infertiles !).

Partant de ces invariants, chaque civilisation a développé son propre patriarcat. Tous « fonctionnent » : s’ils ne fonctionnaient pas, la civilisation concernée s’effondrerait. Tous fonctionnent, mais tous n’apportent pas les mêmes fruits, ni le même bonheur dans sa population.

Notre patriarcat, c’est quoi ?

Notre patriarcat n’a jamais considéré la femme comme un « bien meuble ». Pas davantage comme un animal domestique. Bien sûr, il y avait une séparation nette des rôles sexués : c’est un principe qui découle de l’existence même des sexes. Bien sûr, il y avait une notion de prédominance masculine : c’était le chef de famille, et la femme n’était pas l’égale en droits et en autorité de son mari. Mais elle l’était en dignité et en importance. La femme avait aussi ses domaines de responsabilités, de décisions, et n’a jamais été considérée comme « incapable » de nature. Nombre de souveraines, de régentes, mais aussi de mères supérieures ont dirigé des empires, des royaumes entiers, ou des institutions religieuses.

Dans notre patriarcat, des femmes ont écrit, des femmes ont peint, des femmes ont tenu des salons philosophiques. Certes, c’était une certaine élite… Mais cette considération s’appliquait aussi aux hommes : le fils de paysan ne devenait pas Mozart !

Mais notre patriarcat, pour les gens du commun, c’était aussi beaucoup d’autres choses. La monogamie a permis à chacun d’accéder à une femme… Et donc à chacun de se réaliser, n’ayant plus à fournir une lutte permanente, au péril de sa vie, pour avoir une chance de procréer et d’assouvir les envies que l’instinct avait mis en lui. C’est une des explications du succès technologique de notre civilisation : la libération des esprits prometteurs du combat « reproductif » pour des réalisations plus abstraites, artistiques, scientifiques, économiques.

Notre patriarcat, c’est aussi une fantastique orientation civilisationnelle des instincts primaires ! Si la pudeur existait, la féminité n’a jamais été cachée, chez nous ! Le désir s’est discipliné par des codes, des jeux… La galanterie, l’amour courtois, la séduction. Casanova et Don Juan sont des héros de littérature patriarcale, dont le but et la fierté est et reste de séduire et satisfaire des femmes ! Même quand le mariage des élites était politique, et donc non-choisi, toute une étiquette de séduction plus ou moins platonique existait !

Notre patriarcat, c’est celui qui protège. Combien d’hommes sont morts pour sauver des femmes et des enfants ! Combien d’hommes ont coulé avec le Titanic, se sont interposé entre un danger et les siens ! Le patriarcat, c’est de placer la vie de sa femme et de ses enfants au-dessus de la sienne. C’est l’Idéal visant à protéger la demoiselle en détresse, la veuve et l’orphelin.

Et notre patriarcat, c’est une organisation du couple qui correspond à nos instincts. Les féministes le déplorent, mais l’envie d’un homme « dominant » est extrêmement courante chez les femmes. L’évolution nous a programmés pour cela. Pour que l’homme soit le souverain du ménage et donne le cap. Pour que la femme soit le premier ministre et gère le quotidien du foyer, se plaçant derrière un homme qu’elle veut le plus charismatique possible. En schématisant, l’homme aime protéger, la femme aime servir.

Nous sommes littéralement faits pour ça.

Et c’est cela qui rendra un couple heureux. Aujourd’hui, comme autrefois.

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