Revue de presse du 29 juin 2022

Ilin (Elias), Kotlikoff (Laurence), Pitts (Melinda), « Is Our Fiscal System Discouraging Marriage? A New Look at the Marriage Tax », Working Paper (Federal Reserve Bank of Atlanta), nº 2022-6, 29 juin 2022.

Les auteurs de cette étude ont développé, appliqué et testé une nouvelle mesure de l’impôt sur le mariage : la réduction des dépenses futures liées au mariage. Cette mesure est une valeur actuelle actuarielle (prévue) complète. Elle intègre tous les programmes fiscaux et de prestations américains mineurs et majeurs, en pondérant la valeur actuelle des impôts nets supplémentaires dus au mariage par la probabilité du parcours du conjoint survivant. Elle prend également en compte le « mariage cloné » (se marier soi-même) pour vérifier que la perte de niveau de vie due au mariage n’est pas affectée par le choix du conjoint. L’impôt matrimonial a été calculé à l’aide du Survey of Consumer Finances. Le taux d’imposition du mariage – la réduction en pourcentage des dépenses futures attendues du mariage – est en moyenne de 2,69 %. Cette moyenne pondérée par l’échantillon est comparable à la perte de plusieurs années de revenus et est beaucoup plus élevée dans certains États que dans d’autres. Les taux moyens de l’impôt sur le mariage dépendent également fortement du revenu. À l’échelle nationale, la pénalité matrimoniale moyenne imposée aux personnes à faible revenu est environ le double de celle imposée aux riches. Les femmes à faible revenu avec enfants sont confrontées à des pénalités matrimoniales particulièrement sévères, principalement sous la forme d’avantages perdus, en espèces ou en nature. La variation de l’imposition du mariage est particulièrement frappante et varie, dans l’échantillon, de − 74,4 % à + 45,8 %. L’American Community Survey a été utilisé pour étudier l’impact de l’impôt sur le mariage (imputé via une correspondance statistique avec le Survey of Consumer Finances) sur les taux de mariage. La taxe sur les dépenses restantes à vie compte beaucoup. Cela est particulièrement vrai pour les femmes célibataires à faible revenu avec enfants. Sans la taxe, 13,7 % de plus se marieraient chaque année. Cumulativement, 7,5 % de plus seraient mariés à trente-cinq ans. Ce sont des effets beaucoup plus importants que ceux qui surviennent en utilisant la mesure conventionnelle de l’impôt sur le mariage. Compte tenu de l’importance du mariage pour le développement de l’enfant et d’une foule d’indicateurs économiques, pénaliser lourdement le mariage peut avoir des conséquences délétères de grande portée.

Article archivé au format PDF (1.17 Mo, 54 p.).