Communiqué de presse de SOS PAPA
Les associations de défense d’une coparentalité réelle ont la très grande peine d’annoncer le suicide de Tom Liau, l’un de leurs membres.
Son incinération, et celle de son fils Gabriel qu’il a entraîné avec lui, ont eu lieu il y a une semaine, en plein tumulte national.
Il est très rare que nos membres se suicident, car ils sont soutenus par nos bénévoles dans les intenses violences psychologiques que leur font subir nos institutions, quant au refus quasi systématique qu’ils puissent garder des liens équilibrés avec leurs enfants.
Il est en revanche fréquent en France que des pères mettent ainsi fin à leurs jours : trois fois par jour un papa meurt sous les coups de cette violence institutionnelle (cf. le communiqué de SOS PAPA adressé il y a huit mois à l’ensemble des élus).
Le présent communiqué est fait conformément aux dernières volontés de Tom Liau. Dans sa lettre intitulée Jamais sans mon fils, nous lisons entre autres :
« Je quitte ce monde aujourd’hui avec mon fils car nous vivons dans une société sclérosée où une femme a le droit de donner la vie sans la moindre retenue ou garde-fou, puis de prendre son enfant et sa vie à un homme, et ce avec l’appui de la justice […]. Je ne souhaite pas que mon fils grandisse dans un monde pareil… »
Tom Liau, âgé de trente-six ans, s’est jeté sous un train. Il était infirmier à l’Établissement Français du Sang à Strasbourg.
Les mères, contrairement aux pères, ne sont que très rarement coupées de leurs enfants en cas de séparation. Quand cela arrive, un « incompréhensible » désespoir meurtrier ne les épargne pas forcément :
« FRANCE 3 ALPES – Dimanche 14 décembre [2014] dans la soirée, une mère et ses deux enfants meurent percutés par un train à L’Isle-d’Abeau, en Isère […]. Selon France Bleu, elle venait de perdre la garde de sa fille et risquait de perdre celle de son aîné, d’un père différent. »
Ces drames sont tellement récurrents, du fait de la discrimination systématique des pères, que l’association SVP PAPA en fait une commémoration annuelle chaque premier weekend d’avril.
Quand notre système législatif et judiciaire cessera-t-il enfin de traiter les séparations familiales comme un combat de gladiateurs où l’un des parents, souvent le père, doit absolument succomber ?
Dominique Baylion, Délégué de Strasbourg
Jean Latizeau, Président
Yann Vasseur, Président de SVP PAPA
Catherine Chessebœuf, Porte-parole du Collectif Osons L’Égalité Parentale
Amédéo Piromalli, Président de I Comme Identité.