Père absent (Fababy & Isleym)

Fababy

« Assis au fond d’la classe, j’ai même écrit sur la table
J’console mon manque d’amour par de la violence verbale
Dans ma tête, y’a des fantômes, c’est les souvenirs qui m’hantent
La famille c’est qu’un seul corps, chez moi il manque un membre
J’combats mon passé, du coup les plaies s’ouvrent
Au fil du temps, c’est les minutes qui vont m’recoudre, baby
L’absence de mots, mes sentiments j’les écris
Mama no cry : ton fils fera plus de bêtises
Disputes, discutes : ma chambre m’aide à m’isoler
Ma vérité est mise à nue, donc mes points faibles sont violés
“La richesse est dans l’cœur” : l’huissier m’a prouvé l’contraire
“La Force du Nombre”, car mon public m’aide à zapper mon père
J’ai pas eu d’modèle, même pas en bas des halls
À la maison j’suis schizophrène, j’dois jouer plusieurs rôles
Un thème à aborder, en s’regardant pas dans les yeux
Le ciel me soutient quand j’suis triste, avant qu’j’pleure il pleut.

« Quand je me confronte au passé
J’vois qu’ça me ronge, et comme un affront
J’m’efforce de l’oublier
Son nom est resté, mon air est pompé
Les années défilent, les souvenirs aussi
J’veux plus être envahie d’remords
Malgré tout, j’y pense encore.

« Obligé d’baisser la tête quand j’vois une famille unie
Inscription scolaire : j’ai coché “Parent unique”
Mère seule for life, vu qu’j’ai pas d’père
À force de chercher à aimer les autres, on finit par s’perdre
Chef de famille précoce, j’ai enterré ma vie d’gosse
Marcher sur mes pas, c’est suspecter une entorse
J’suis pas à plaindre, mais intérieurement j’ai souffert
Avoir un gosse ça a pas d’prix, mais les divorces ça coûte cher
J’te ressemble, s’ressemble, c’est c’que les gens m’disent tout l’temps
En amour, comme un cadavre, j’suis toujours froid et distant
Les regrets te sortent d’ton lit : comment trouver l’sommeil ?
Paraît que tous ces couples qui fanent auront plus besoin d’soleil
Ta fierté t’empêche de revenir, t’as des mots d’travers
Tous les chemins mènent à quelqu’un, les océans se traversent
Maintenant j’roule vers le futur, la nostalgie dans l’rétro
Dans mon miroir : te ressembler serait mon seul défaut.

« Quand je me confronte au passé
J’vois qu’ça me ronge, et comme un affront
J’m’efforce de l’oublier
Son nom est resté, mon air est pompé
Les années défilent, les souvenirs aussi
J’veux plus être envahie d’remords
Malgré tout, j’y pense encore.

« Malgré le temps, j’ai toujours ressenti un manque
Ce manque c’est l’absence de mon père
Et quand la ressemblance me hante, comment veux-tu que j’en sois fière ?
J’ai l’impression d’me jeter dans l’vide
J’tombe en sanglots quand j’entends son nom
On n’a qu’un point en commun : juste un nom.

« Quand je me confronte au passé
J’vois qu’ça me ronge, et comme un affront
J’m’efforce de l’oublier
Son nom est resté, mon air est pompé
Les années défilent, les souvenirs aussi
J’veux plus être envahie d’remords
Malgré tout, j’y pense encore.

« Je sais c’que tu penses, mais faut continuer d’espérer
Malgré cette absence : continue d’avancer. »

La force du nombre

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