Communiqué de presse de SOS PAPA Loiret
La loi relative à la résidence alternée de mars 2002 a fêté ses dix ans. Bien que le ministère de la Justice ne dispose d’aucune statistique fiable, force est de constater que cette possibilité offerte par le Code civil n’est que peu utilisée par les juges aux affaires familiales.
Pourtant, l’ensemble des études relatives à la bientraitance des enfants met en avant l’importance de l’investissement paternel tant sur la bonne santé mentale des enfants que sur leur réussite scolaire et leur bonne intégration au sein de la société.
Malheureusement, les débats médiatiques à l’occasion de cet anniversaire ont été focalisés sur « pour ou contre la résidence alternée », avec moult témoignages. La plupart du temps, les opposants farouches à la résidence alternée ne la considèrent que pour les enfants en bas âges et rien n’est dit pour les enfants plus grands, pour les adolescents.
Aucune fois on n’a évoqué les familles séparés sans résidence alternée : quand la résidence principale est octroyée à un parent, comment les enfants vivent la séparation avec l’autre parent ?
Et si la résidence alternée n’est pas souhaitable ou possible, que propose-t-on au papa hormis se cantonner à être un papa loisirs et un papa chéquier ? Quand la résidence alternée n’est pas acceptée, le papa doit le plus souvent se cantonner à voir ses enfants quatre jours par mois. Est-ce vraiment là l’intérêt des enfants ?
Est-ce ainsi qu’on favorise l’égalité papa/maman, homme/femme ?
Actuellement, les avis sont unanimes : la justice est débordée par la multiplication des procédures et des recours. On voit bien que la situation juridique ne correspond plus à l’état actuel de la société, où le père veut de plus en plus s’occuper de ses enfants, même après une séparation. On constate plutôt que prime est donnée au parent qui ne veut pas d’une entente et qui veut garder les enfants pour lui.
Il faut arrêter cette prime au conflit pour favoriser la médiation et le respect de l’intérêt de tous.
Plutôt que de se chiffonner sur la résidence alternée pour les enfants en bas âge, le vrai débat ne serait-il pas de trouver des solutions pour que les droits et les intérêts de tous soient préservés : enfant, maman, papa.
C’est pourquoi l’association SOS PAPA est composée d’hommes et de femmes pour qui l’égalité en matière de parentalité est indissociable de l’égalité professionnelle. À Orléans, des permanences ont lieu deux fois par mois, moments d’écoute, de solidarité et de conseils pour les papas mais aussi les parents et familles qui veulent que leurs enfants puissent avoir droit à leurs deux parents. Ils peuvent ainsi bénéficier de l’expérience des autres papas présents, ainsi que du réseau national de SOS PAPA, fort de ses 42 délégations.
Sur ces valeurs d’égalité, nombre de féministes nous ont rejoint mais aussi de nombreuses députées européennes de pays largement ouverts à la résidence alternée depuis plusieurs générations. Ainsi Mme Marije Cornelissen, députée européenne féministe, a souhaité fédérer les associations européennes dans la Platform for European fathers sur le thème de la valorisation de la paternité.
L’engagement de ces hommes et de ces femmes pour le bien-être de nos enfants et le devenir de notre société contraste avec le débat anachronique franco-français d’« experts » en tout genre sur la résidence alternée.
Le vrai débat est comment faire pour que les enfants aient réellement droit à leurs deux parents !
Communiqué archivé au format PDF (38 Ko, 1 p.).