Communiqué de presse de SOS PAPA Loiret
La tribune publiée par le docteur Golse dans Le Monde du 14 décembre 2011, « À qui profite la résidence alternée », vaut lecture par son accumulation d’arguments contre la résidence alternée et la proposition de loi visant à favoriser un meilleur équilibre entre les parents après une séparation. Cette proposition, comme son nom l’indique, proposition de loi nº 3834, « vise à préserver l’autorité partagée et à privilégier la résidence alternée pour l’enfant en cas de séparation des parents ». Le docteur Golse n’y voit qu’une imposition urbi et orbi de la résidence alternée alors que cette proposition ne vise pas à l’imposer, mais à faire en sorte qu’elle ne puisse être refusée que pour des motifs graves dûment justifiés. Au final, nous ne pouvons que constater que son meilleur argument, non exprimé mais pensé tellement fort, est « au papa le chéquier, à maman les fourneaux ».
Son principal argument unique est qu’en dessous de trois ans, la résidence alternée serait déstabilisante pour l’enfant car cela l’empêcherait de se construire. Les ennemis de la résidence alternée n’ont que cette réponse à répéter : ce n’est pas bon pour les plus petits… Sachant qu’en pratique très peu de demandes de résidence alternée concernent des enfants en très bas âge. L’association SOS PAPA fait siennes les recommandations des spécialistes de l’enfance pour que la résidence en alternance ne soit pas nécessairement à égalité de temps concernant les enfants de moins de deux ans.
Les enfants n’ont pas tout le temps deux ans, ils grandissent et doivent bénéficier de leurs deux parents.
L’autre argument classique pour refuser l’égalité entre papa et maman en cas de séparation est qu’il est dangereux que les enfants en bas âge soient séparés de leur maman une semaine entière. Toujours les enfants en bas âge ! Et les grand(e)s ? Et les ados ? S’il était établi scientifiquement que les enfants plus ou moins jeunes doivent être pris en charge uniquement par leur mère, il serait de la responsabilité du législateur d’inscrire ce principe dans la Loi, plutôt que de laisser quelques centaines de juges aux affaires familiales décider du sort de plus de 200 000 enfants chaque année et de les confier même une semaine de vacances au papa ! Et on reconnaît que le père n’a rien à voir dans l’éducation de l’enfant.
Stop à cette image sexiste où il n’y a que la maman qui aurait le droit de s’occuper des enfants.
Le docteur Golse a pourtant soutenu cette proposition de loi sur la résidence alternée, il est même cosignataire d’une tribune publiée dans Le Monde du 11 novembre 2010. Et il accuse les auteurs de la proposition de loi d’avoir détourné ses propos. Entre ce qu’il écrit aujourd’hui et ce qu’il a dit hier, la différence est effectivement notable. Pourtant il a bien participé aux débats devant des caméras, lors de la rédaction de cette proposition. Pour s’en convaincre, ses propos sont accessibles sur le net :
Les idées du docteur Golse sont par ailleurs analysées très utilement à cette adresse.
Cela en dit long sur l’absence de cohérence et de bonne foi des opposants à cette proposition de loi. Les propos du docteur Golse ne traduisent au final qu’un mépris et un manque de respect manifeste à l’égard des enfants. Peut-être faut-il lui rappeler qu’un enfant se fait à deux et s’éduque à deux.
Ce n’est pas la résidence alternée qui sert à régler des comptes entre adultes, mais la prise de possession de l’enfant par un parent, peu responsable puisqu’exclusif.
En réponse, popularisons la proposition de loi nº 3834 visant à favoriser la coparentalité, soutenez-la en signant et faites signez la pétition de soutien. La pétition de soutien en est déjà à 2000 signatures, dont de nombreuses femmes.
Continuons ! Et joyeux Noël avec vos enfants !
Communiqué archivé au format PDF (47 Ko, 1 p.).