Communiqué de presse de SOS PAPA
Les députés français débattent de l’égalité salariale entre femmes et hommes.
SOS PAPA ne peut que soutenir cette volonté d’égalité homme-femme.
Nous savons bien que la raison principale de cette inégalité de salaire est due au fait que la société et les sociétés considèrent que seules les femmes doivent assurer les contraintes de l’éducation des enfants.
Bien entendu, pendant la grossesse, la mère est nécessairement absente de son lieu de travail. Mais très rapidement, dans tous les couples modernes, le père et la mère partagent toutes les tâches liées aux enfants.
Partagent… jusqu’au moment du divorce ou de la séparation (30 à 50 % des couples).
À cet instant, en effet, le père se retrouve le plus souvent totalement exclu de la vie de l’enfant par une justice familiale qui a bien du mal à suivre les évolutions de notre société.
Contre la volonté du père, la mère se retrouve alors seule à assumer la totalité de l’éducation des enfants du couple parental.
Bien entendu, cela a des conséquences directes sur l’évolution de carrière de la mère.
Depuis plus de quinze ans, SOS PAPA lutte pour une véritable égalité homme-femme, à travers un véritable partage du temps consacré à l’éducation et l’amour des enfants.
SOS PAPA a obtenu en 2002 que soit officialisée la possibilité de résidence alternée. Il s’agit là d’un progrès considérable en théorie mais qui, tout comme l’égalité salariale homme-femme, se heurte à une réalité quotidienne bien moins réjouissante. Trois ans après cette loi dite de l’autorité parentale (4 mars 2002), les pères ont toujours autant de mal à garder le contact avec leur enfant suite à une séparation ou un divorce et les mères se retrouvent toujours seules à en assumer la charge.
Il est donc à déplorer que ce projet de loi présenté ce mardi à l’Assemblée nationale, en n’abordant pas ce point crucial, ne résolve pas le problème de fond.
Alain Cazenave, Président