Dahan (Jocelyne), « La médiation familiale », allocution prononcée à Paris le 10 juin 1995, lors du colloque organisé dans le cadre du quatrième congrès SOS PAPA sur le thème « Besoins de l’enfant et droits des pères : la voie de la médiation ». Jocelyne Dahan est médiatrice familiale.
Jocelyne Dahan a développé de façon approfondie la pratique de la médiation familiale.
Elle est vice-présidente de l’Association pour la Promotion de la Médiation Familiale. Nous avons pu la voir au mois de mai sur le plateau de La Marche du siècle.
Elle dirige également les activités de médiation familiale à la Maison de la Famille et de la Médiation de la ville de Paris, dans le XVIIIe.
Jocelyne Dahan, votre expérience de la médiation familiale est très importante, et je sais que vous allez nous en parler. Puis-je vous demander de nous faire part également de vos observations et de votre position sur les dénonciations calomnieuses d’attouchements sexuels qui fleurissent actuellement ?
Je voudrais d’abord vous remercier de m’avoir invitée aujourd’hui et d’avoir fait passer la médiation familiale entre le pédiatre et le juge.
Je peux quand même dire que ce sont les associations de pères divorcés qui ont mis en place la médiation familiale et qui ont permis de trouver ainsi une alternative au conflit, en permettant une approche nouvelle pour essayer d’en sortir. La médiation familiale permet de considérer et de prendre des décisions relatives à la gestion et à la réorganisation de la vie familiale après la séparation et le divorce.
À qui s’adresse la médiation familiale ?
Après huit ans de pratique, j’ai un peu modifié mes définitions. Aujourd’hui, je pense qu’elle s’adresse à tous ceux de la constellation familiale qui sont concernés par le divorce ou la séparation, et j’y englobe les grands-parents qui, de par la loi de janvier 1993, se sont vus reconnaître un droit d’accès à leurs petits-enfants. Ces grands-parents qui, dans la plupart des conflits, vous devez certainement le savoir, se trouvent de plus en plus coupés de leurs petits enfants. Je pensais tout à l’heure à ce que M. Naouri évoquait lorsqu’il parlait de transmission transgénérationnelle. Que reste-t-il aux petits enfants du contact avec les grands-parents quand ils sont coupés de la possibilité d’avoir cette transmission ? Que reste-t-il aux grands-parents et aussi, vous l’évoquiez tout à l’heure, aux nouveaux conjoints, ou aux nouveaux compagnons, du contact avec les enfants ? Pourquoi ? Ce rôle de deuxième père ou de deuxième mère est extrêmement difficile. Il y a là une situation qui va provoquer une ré-émergence du conflit entre les parents. Pourquoi ? Parce qu’il est légitime pour un père ou pour une mère de s’interroger au sujet du rôle que va jouer le nouveau conjoint, le nouveau compagnon ou la nouvelle compagne. Ne va-t-il pas se prendre pour le nouveau père ou pour la nouvelle mère ? Bien sûr, j’admets que ce dernier jouera ce rôle fonctionnel dont vous parliez tout à l’heure. Mais combien d’enfants ai-je vu dans mon service se trouver obligés, pour faire plaisir à l’un des deux parents, d’appeler le nouveau venu « papa » ou « maman ». Or c’est extrêmement important pour la construction de l’identité de l’enfant qu’il sache qui est son père et qui est sa mère. Ces repères-là, nous ne pouvons pas les changer. De nouveaux compagnons, de nouveaux conjoints, et aussi des enfants nous sollicitent au sujet de ces problèmes. Les enfants ont quelque fois douze à treize ans. Ils nous appellent en disant : « Je n’ose pas dire à ma mère que… Je ne peux pas dire à mon père que… » Il ne faut pas oublier qu’un enfant a besoin d’un minimum de sérénité pour pouvoir se construire et s’ouvrir dans le monde social. Malheureusement il se trouve coincé dans une situation qu’il n’arrive pas à maîtriser et devient l’enjeu du conflit entre le père et la mère.
Alors, qu’est-ce que la médiation familiale ? C’est tout simplement la mise à disposition d’un professionnel qui est formé. Je vous invite à être très vigilant sur la formation des médiateurs. Un médiateur est aujourd’hui formé en France selon une Charte européenne de formation des médiateurs familiaux, qui requiert que ces professionnels aient déjà une expérience dans l’accompagnement familial, que ce soit au niveau juridique, psychologique, ou social. Ils vont être soumis à une présélection importante, puis vont avoir une formation qui va durer en gros deux ans. Les différents modules de formation leur permettront d’avoir une connaissance de la complexité de tout ce que nous avons vu au travers de ce que nous disait Aldo Naouri. Cela englobe la connaissance de l’enfant, sa construction, ses besoins, mais aussi ceux du couple, et une connaissance des phénomènes de la séparation, de ce que ça engendre au niveau juridique. Tout ce qui tourne autour de la séparation, du divorce, de la filiation. Au niveau sociologique de l’évolution de la famille et tout ce qui est de l’ordre des techniques propres de la médiation et de l’accompagnement.
Le médiateur est ensuite soumis à un stage, puis il rédige un mémoire qu’il devra soutenir devant un jury pour se voir reconnaître un certificat d’aptitude aux fonctions de médiateur. Il est soumis à un code de déontologie. Vérifiez-le. Si un médiateur s’autorise à faire un compte rendu, à écrire à l’un des avocats, à l’un des juges, alors il vaut mieux que vous changiez de médiateur. Ce dernier doit se soumettre à la confidentialité la plus totale. Cela veut dire qu’à partir du moment ou vous rentrez dans son bureau, ou vous acceptez la médiation, ou vous signez ce contrat de médiation qui le lie à vous, rien de ce qui se dit dans ce lieu ne peut être transmis à l’extérieur.
Le médiateur doit être soumis à une vérification de sa pratique. Il est supervisé par des psychanalystes et en même temps il rend compte de sa pratique à des médiateurs plus chevronnés qui peuvent vérifier qu’il ne sort pas du processus.
Alors qu’est-ce que la médiation ? C’est un processus très pragmatique, très concret. En France aujourd’hui, à l’instar des États-Unis, on peut admettre qu’il existe plusieurs courants.
En ce qui me concerne, je ne peux travailler sur la médiation que si j’ai la possibilité de travailler sur le conflit, sur les motifs qui l’ont généré, et sur les raisons qui font que ce couple en est aujourd’hui arrivé à se séparer. Mon premier travail consiste à vérifier avec le couple concerné si la séparation est vraiment la seule issue possible ou s’il n’y a pas une alternative.
Dans notre service nous avons constaté que plus de 60 % des séparations avaient pour origine l’arrivée du premier enfant. Bien entendu, passer de deux à trois, c’est bien difficile… Dans une famille reconstituée, il est très naturel de voir la mère protéger son enfant en créant un espace entre le nouveau conjoint qui n’est pas le père et l’enfant. Le père naturel, ne faisant pas partie de la nouvelle famille, a toutes les peines du monde à trouver l’espace qu’il voudrait occuper. L’enfant, dans bien des familles, joue un rôle séparateur. Bien que ce soit une expression qui n’est pas très élégante, je dis souvent que l’enfant est utilisé comme contraceptif le plus efficace. Dans nombre d’entre elles, nous trouvons l’enfant qui vient dans le lit conjugal entre le père et la mère. Cette situation, lorsqu’elle se répète trop souvent, provoque un dysfonctionnement du couple, par l’arrêt de la communication, par l’arrêt de le relation entre l’homme et la femme. J’en veux terriblement aux média et à la vulgarisation de la psychanalyse, car on oublie trop facilement qu’au-delà d’être un père et une mère, les deux éléments d’un couple sont avant tout un homme et une femme avec leurs besoins en tant que tel. Il y a là deux registres différents à considérer en même temps et il ne faut pas se contenter de considérer uniquement le rôle parental. En ce qui me concerne, ce travail est essentiel, et je m’efforce que les gens qui veulent se séparer prennent bien conscience de ces aspects. S’il y a un lieu où il est possible d’en parler, d’aller au cœur du conflit, c’est celui de la médiation.
Quand nous aurons fini de travailler le conflit, quand la décision de se séparer sera confirmée, alors, nous accompagnerons les parents et les enfants dans un processus extrêmement structuré. Je vais vous montrer en quoi je suis quelque peu différente d’un pédiatre ou d’un juge dans la pratique.
La médiation, qu’est-ce que c’est et comment y vient-on ?
Pour qu’il y ait médiation, il suffit qu’un couple entre en conflit. L’homme et la femme composant ce couple vont éprouver progressivement de plus en plus de difficultés. Il s’en suivra un effilochement de leur relation conjugale, un manque de plus en plus fréquent de communication. Je ne connais pas de couples ou de familles qui puissent dire aujourd’hui qu’elle ont pu traverser de manière tout à fait sereine l’ensemble de leur conjugalité sans affronter des crises. La crise fait partie de la vie du couple et elle se doit d’être accompagnée pour éviter qu’elle ne dégénère.
Quand il y a crise, comment est-ce que ça commence ? Tout le monde connaît ce genre de réflexions : « Je ne peux plus supporter que tu fasses ça ! Tu pourrais faire attention quand tu t’occupes de tes chemises ! » Notre réaction face à ce genre de situation consiste le plus souvent à avoir recours à quelqu’un de notre entourage, ami, père, mère, frère, sœur, à qui on va expliquer ce qui se passe et à qui on va pouvoir confier combien la communication devient difficile. Cette relation à qui on s’est confié va nous renvoyer son évaluation personnelle de la situation. Souvent, elle intervient en disant : « Je vais essayer d’arranger ça. » C’est ainsi qu’il va directement s’adresser à celui qui est concerné et lui dire : « Écoute, maintenant, ça suffit. Il faudrait que tu cesses d’agir de cette façon, c’est insupportable pour ton mari (ou ton épouse). » Ce genre d’initiative, pleine de bonne volonté, un tantinet moralisatrice, ne permet pas au couple de renouer le dialogue.
Alors, quand la communication s’est effilochée, que l’on a pesé sa décision, et que l’on a verbalisé : « Je te quitte ! », ou « Je veux que tu partes ! », on a en règle générale recours à un avocat. On y va en espérant trouver un lieu où l’on peut être entendu et confier que la vie est devenue insupportable, que l’autre, vraiment, ne veut plus rien entendre, ne peut plus rien comprendre, ce qui est devenu insupportable.
Le rôle de l’avocat et sa fonction qu’il faut préserver est celui d’un conseil. Il va donc conseiller son client au mieux de ses intérêts. Mais ce n’est pas lui qui peut prendre des décisions à la place du couple. À partir de ce moment-là, le couple communique par échange de pièces, l’avocat devenant l’interlocuteur.
On peut dire qu’à partir de ce stade, la communication directe entre les époux est, dans la plupart des cas, complètement rompue. Reste le juge, dont le rôle essentiel doit demeurer. La fonction du juge est de prendre des décisions en respect du droit. On ne peut pas lui demander d’être à la fois un psychologue, un pédiatre, une oreille attentive.
Alors comment va se faire la communication ? Qu’en est-il du couple ? L’avocat va dire : « Nous allons vous communiquer les pièces ! » Là, la fracture est effective. Mais les fractures ne sont jamais irrémédiables, et c’est ce qui est important. Ensuite on peut déployer l’arsenal de l’enquête sociale, et elle est parfois nécessaire. Le but de la médiation familiale n’est pas de se substituer à ce genre d’enquête. Alors quel est-il ? Son rôle consiste à restaurer la communication entre les époux, en les aidant à exprimer leurs visions respectives des problèmes qui les opposent.
Comment va-t-elle permettre à un homme et une femme qui se retrouvent face à face dans nos bureaux de renouer le dialogue ? Parfois, nous recevons dans nos bureaux des hommes et des femmes qui ne se sont plus adressés la parole depuis des mois, voire des années. Comment demander à ces couples de venir se regarder, se parler, de sortir de leurs souffrances et de leurs difficultés, afin de revenir sur leur passé le plus sereinement possible et prendre en compte les besoins de leurs enfants ? C’est beaucoup demander, car ils ont eux aussi leurs difficultés propres à gérer. Progressivement, le médiateur va intervenir grâce aux techniques qu’il a acquises. En cela, il diffère tout à fait d’un ami ou d’un conseil car il est neutre et garantit la plus stricte confidentialité. Je peux vous dire que ce matin, j’avais un couple dans mon bureau, et à un moment donné le monsieur m’a dit : « J’ai vraiment l’impression de faire alliance avec l’autre ! » De temps en temps, cela peut arriver.
Nous n’avons pas à prendre parti. Pourquoi ? Parce que les enfants, dont le sort sera peut-être réglé pendant la médiation, ce n’est pas nous qui les avons faits, ce n’est pas nous qui allons les accompagner. Si effectivement, les trois éléments que déclinait M. Naouri doivent être remplis, notamment l’élément fonctionnel, c’est bien parce que le père et la mère ont ce que j’appelle le devoir d’accompagnement. Il devront continuer, tout en réorganisant leur vie, à accompagner leurs enfants.
Alors sur quoi allons-nous travailler en médiation familiale ? Sur tout ce qui fait le quotidien de la vie des enfants. Et une fois que les accords sont trouvés, tout est organisé. Être parent, c’est être présent chez le pédiatre par exemple. Il faut résoudre les questions de détails comme : Qui a le carnet de santé ? Qui va conduire l’enfant ? Qui va effectuer le suivi de la scolarité ?… Cela vous paraît peut-être insensé ou complètement théorique. Ce que je peux vous dire, c’est que cette année, j’ai reçu 350 couples. Effectivement, il a pu paraître à certains que les objectifs sont illusoires, surtout au démarrage de la médiation. La raison en est que des situations de fait sont déjà établies qu’il est bien difficile de changer. C’est pourquoi il faut continuer à parler de la médiation, à la proposer beaucoup plus tôt, parce que plus les conflits sont noués, plus la communication est rompue, plus il est difficile d’atteindre un accord. Dans les cas de ce genre, un époux est prêt à négocier et se déclare prêt à venir en médiation, mais il pose la question : « Comment faire venir l’autre ? » En fait, on s’aperçoit que l’autre possède la toute puissance vis-à-vis de l’enfant et ne souhaite pas que cela change. Il se pose la question : Pourquoi perdre ma position prédominante ? Pour perdre une partie de mes relations avec mon enfant ? Certainement pas ! C’est là que je dis aussi qu’il y va de la responsabilité des juges. Il est vrai que nous avons eu beaucoup de mal à Paris pendant cinq ans, vraiment beaucoup de mal. Depuis deux ans, nous travaillons avec les magistrats. Hier, justement, je leur ai remis des statistiques : sur les 132 dossiers ouverts depuis le mois de janvier, 25 % l’ont été suite à des demandes de magistrats. Aucun des couples concernés n’a refusé l’entretien. Bien entendu, l’ouverture d’un dossier en médiation familiale ne constitue pas une ordonnance avec guérison assurée, mais l’influence du juge est forte ; lorsque l’un d’entre eux déclare : « Madame, Monsieur, je vous propose d’aller en médiation, et dans un mois et demi je vous convoquerai pour voir ce que vous avez fait ou décidé, et si vous n’avez rien fait je prendrai des décisions », les couples concernés comprennent où est leur intérêt. La plupart du temps, les couples viennent nous consulter juste avant de se rendre à la convocation du juge, mais ils viennent. Je pense qu’il est extrêmement important que les juges puissent avoir recours à cette médiation. Il est impératif de trouver des bonnes solutions pour se sortir des problèmes de divorce. Pourquoi ? Parce que de toute façon, les juges ne sont pas là tous les jours, les avocats et les médiateurs non plus ; seulement les enfants sont toujours présents et il est nécessaire de satisfaire à leurs besoins, et d’assurer leur avenir. C’est bien à cause de cela qu’il faut prendre les décisions nécessaires.
Ce que je vous ai présenté, c’est la médiation classique et son déroulement technique, mais il y a des situations autrement plus compliquées, pour lesquelles il faut vraiment retrousser les manches.
Il y a pour moi un nuage à l’horizon : c’est l’avocat pour enfant ! Quelle raison y a-t-il de donner la parole à un enfant dans le divorce de ses parents ? Jusqu’à quel point allons-nous transformer nos enfants en censeurs tout puissants qui peuvent même dire à leurs parents ce qu’ils doivent et ne doivent pas faire ? Je suis très circonspecte vis-à-vis des avocats d’enfants, et pourtant j’ai milité en leur faveur. En effet, ils sont absents quand il s’agit de faire travailler les enfants, quand il y a des crimes. Quand ils sont concernés par le divorce, nous devons être particulièrement vigilant. Rien n’est plus difficile à décoder que la parole d’un enfant, et si nous n’acceptons plus que l’enfant ait le droit de se tromper, qu’il ait le droit à l’erreur, alors nous reconnaissons que l’enfant est un adulte tout puissant, qu’il peut du haut de ses deux, trois ou cinq ans, diriger et dire même au juge ce qu’est le droit et ce que doit faire le juge…
La médiation est encore à ses débuts et les choses ne se passent pas sans quelques hésitations. C’est à vous, parents qui nous accompagnez, de faire en sorte qu’elle devienne de plus en plus rigoureuse. Je sais que c’est compliqué, que c’est difficile, et qu’il n’est pas aisé de pousser la porte d’un médiateur, d’accepter de parler de questions qui concernent son intimité. Il n’empêche qu’il faut prendre le temps, qu’il faut admettre que les parents doivent continuer à assumer leurs responsabilités, et ne plus accepter qu’il y ait des substitutions, notamment de la part de l’État, au travers des allocations familiales, qu’il s’agisse de l’allocation de soutien de famille, des allocations de parents isolés, pour lesquelles, aux yeux de la loi, l’un des deux parents n’existe effectivement pas. On faisait rentrer symboliquement dans ce cas le père d’enfants dits « naturels ». La loi de janvier 1993 a modifié cette situation, et c’est tant mieux. Ces enfants là doivent savoir que leurs père et mère sont responsables d’eux.
Aujourd’hui, je me pose la question suivante : quel système de valeur respectons-nous ? Et que devient le projet parental ? Il y a aujourd’hui en France deux millions d’enfants dont les parents sont séparés ou divorcés. Ils ne sont pas tous de futurs délinquants ou de futurs toxicomanes mais la vigilance s’impose.
Ramenons les parents à leurs responsabilités dans un espace qui peut-être la médiation mais qui peut-être également autre chose, car, je suis bien d’accord, la médiation ne répond pas à toutes les situations, ni à toutes les décisions. Ce qu’il faut savoir, M. Aldo Naouri nous le montrait, c’est que le rôle du père va consister à poser des interdits, à imposer la loi – et pas seulement avoir un rôle de père fouettard –, à mettre en place le cadre à l’intérieur duquel l’enfant va pouvoir trouver des limites qu’il essayera toujours de repousser. Ceux qui ont des enfants adolescents savent combien ces derniers s’efforcent de repousser ces limites pour se prouver qu’ils existent. Quand des enfants évoluent dans une absence d’espace délimité, qu’il y a un vide, alors c’est eux qui créent leur propre espace. Ils font une fuite en avant et sont en grand danger de sombrer dans la toxicomanie. Nous le savons, alors soyons rigoureux, soyons vigilants, sinon cela peut nous arriver.