Europe : l’avortement, otage d’une gesticulation politicienne

Communiqué de presse d’Alliance Vita

Alliance Vita

Alliance Vita dénonce la gesticulation politicienne du président Macron qui ose afficher, parmi les priorités de sa présidence européenne l’intégration d’un « droit à l’avortement » dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Cette posture n’a rien à voir avec les priorités de la construction européenne, l’avortement ne relevant pas de la compétence de l’Union européenne.

Plaider pour l’intégration d’un « droit à l’avortement » dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne fait l’impasse sur la violence que constitue bien souvent l’avortement pour de nombreuses femmes. En France, une étude a mis en évidence que les femmes les moins aisées avortaient davantage que les plus riches. L’avortement s’avère un marqueur d’inégalité sociale. Il ne peut donc être abordé sans précaution, sous l’angle réducteur et contestable d’un droit.

Alors qu’aujourd’hui les sénateurs s’apprêtent à rejeter pour la deuxième fois une loi controversée sur l’avortement, la déclaration du président de la République montre un positionnement incohérent, déconnecté de la réalité vécue par les femmes. Comment comprendre qu’Emmanuel Macron se soit déclaré à plusieurs reprises opposé à l’allongement des délais et conscient du traumatisme de l’avortement ?

Pour Caroline Roux, directrice générale adjointe d’Alliance Vita :

« Aborder frontalement la douloureuse question de l’avortement, sans débat préalable, et sans évoquer aucune politique de prévention et d’accompagnement, c’est faire violence aux femmes qui sont nombreuses à désirer que la société les aide à éviter l’interruption volontaire de grossesse souvent subie sous pression. L’abolition de la peine de mort, rappelée par le Président dans son discours, ainsi que le droit à la vie font partie des valeurs inscrites dans la charte des droits fondamentaux. C’est dire si l’intention d’Emmanuel Macron est décalée. Il est plus que jamais nécessaire qu’un vrai bilan des causes, des conditions et des conséquences de l’avortement soit effectué au niveau national et européen. Ce serait une vraie avancée que devrait offrir la présidence française pour en protéger les femmes. »


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