Question sur la situation des accompagnants des élèves en situation de handicap

Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 42 S (Q), 28 octobre 2021

Détraigne (Yves), question écrite nº 25151 au ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports sur la situation des accompagnants des élèves en situation de handicap [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 42 S (Q), 28 octobre 2021, p. 6072].

Yves Détraigne (© D.R.)

Yves Détraigne (© D.R.)

M. Yves Détraigne souhaite appeler l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur la situation des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH).

Ces personnes sont indispensables aux élèves en situation de handicap afin de suivre leur scolarité et de pouvoir évoluer avec leurs camarades au sein d’un établissement scolaire. Pourtant, elles ont été amenées, la semaine dernière, à effectuer leur quatrième journée de grève nationale depuis le début de l’année 2021, pour dénoncer, une nouvelle fois, le manque de personnels formés et la faible attractivité liée notamment à une rémunération insuffisamment élevée.

Avec la loi nº 2019-791 du 26 juillet 2019 qui a mis en place les pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL) et induit une réorganisation par secteur, l’accompagnement est souvent à temps partiel auprès de l’élève dont le besoin à temps plein peut conduire à des situations de trois accompagnants différents pour un élève.

Un même AESH peut désormais exercer dans plusieurs établissements, ce qui complique son organisation, multiplie ses déplacements entre plusieurs établissements et créé des emplois du temps difficiles. Dans un même temps, il effectue généralement sa mission à temps partiel (20, 26 ou parfois 30 heures par semaine) pour une très faible rémunération (environ 830 euros par mois).

Cette situation, qui pèse sur les AESH, pénalise en outre fortement les enfants qui sont fragiles : pertes de repère, perturbations dans les apprentissages, contribuant à une plus forte stigmatisation au sein de la classe, régressions des acquis comportementaux et scolaires pouvant aller jusqu’à la déscolarisation…

Malgré les annonces réitérées du Gouvernement concernant une amélioration de la situation des AESH, il semblerait que ni les personnels en question, ni les familles ne puissent se satisfaire de la situation sur le terrain.

Par conséquent, il lui demande de prendre les mesures nécessaires pour répondre véritablement aux besoins d’accompagnement personnalisé des élèves en situation de handicap dans les établissements scolaires en renforçant les effectifs et en organisant la professionnalisation des AESH selon une rémunération valorisée.


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