Revue de presse du 12 août 2021

Revue de presse



Les personnes dont l’expérience et l’expertise sont reconnues sont invitées par les comités de rédaction à fournir des commentaires par le biais d’éditoriaux. La représentation des femmes parmi les éditorialistes n’ayant pas encore été étudiée, une équipe de chercheurs américains manifestement désœuvrés l’a analysée dans trois revues d’ophtalmologie générale à fort impact afin de déterminer si la proportion d’auteurs féminins produisant des éditoriaux dans ces revues a évolué au cours des deux dernières décennies…

Ils ont pour ce faire examiné la proportion d’auteurs féminins dans les éditoriaux publiés de 2005 à 2009 et de 2015 à 2019 dans les revues American Journal of Ophthalmology, Journal of the American Medical Association (Ophthalmology) et Ophthalmology. Les données ont été collectées d’avril à juin 2020.

1 179 auteurs (premiers et seniors) ont été identifiés pour les 814 articles éditoriaux retenus par l’étude. Il y avait 301 femmes (25,5 %) parmi ces auteurs, dont 116 parmi les 365 premier auteurs (32,9 %) et 185 parmi les 814 auteurs seniors (23,9 %). Dans l’ensemble, le nombre d’auteurs féminins a augmenté de 68 % entre les périodes 2005-2009 et 2015-2019, passant de 85 sur 469 (18,1 %) à 216 sur 710 (30,4 %), soit une différence de 12,3 %. Le nombre de premiers auteurs féminins est passé de 33 sur 133 (24,8 %) à 83 sur 232 (35,8 %), soit une différence de 11 % ; le nombre d’auteurs féminins seniors est passé de 52 sur 336 (15,5 %) à 133 sur 478 (27,8 %), soit une différence de 12,3 %. Le Journal of the American Medical Association (Ophthalmology) a le plus contribué à l’augmentation de ces nombres (13,8 % et 16 %), mais le test d’homogénéité entre les trois revues n’a pas été statistiquement significatif. Par rapport aux hommes, les femmes ophtalmologistes étaient plus souvent premiers auteurs qu’auteurs seniors. Les femmes éditorialistes étaient également plus susceptibles de ne pas être ophtalmologistes ou d’avoir des diplômes non doctorants et non médicaux. Enfin, la proportion de femmes ophtalmologistes parmi les premiers auteurs était supérieure à la proportion de femmes ophtalmologistes certifiées par l’American Board of Ophthalmology : 81 sur 281 (28,9 %) contre 123 sur 672 (18,3 %), soit une différence de 10,6 %.

Alors que le nombre croissant de femmes éditorialistes a donc dépassé la proportion croissante de femmes ophtalmologistes au fil du temps, les auteurs de l’étude soutiennent que « parity by sex has yet to be attained »…



De précédentes recherches ont montré que les pères prenant des congés plus longs sont davantage impliqués dans leur famille et que ceux qui planifient ces modalités de travail sont davantage engagés vers l’égalité des sexes. Des pères aux convictions diverses sur ce point ont été contraints de rester à la maison avec leur bébé en raison de la pandémie de Covid-19. Le présent article analyse comment les hommes devenus pères d’un nouveau-né lors d’un des confinements liés à la pandémie de Covid-19 en France en 2020 ont réagi en passant plus de temps que prévu à la maison.

Quarante-deux entretiens longitudinaux ont été menés auprès de vingt-trois pères, avant et après la naissance de leur enfant. Dix de ces pères avaient arrêté de manière inattendue leur travail rémunéré pendant les deux premiers mois post-partum en raison des mesures de distanciation. Ce groupe a été comparé à dix autres qui avaient pris au maximum leurs quatorze jours de congés avant de reprendre un travail rémunéré et à trois autres qui avaient délibérément prévu de prendre un mois de congé. Toutes les mères étaient en congé de maternité.

Les confinements liés à la pandémie de Covid-19 ont isolé les couples de l’aide de la famille élargie et les pères ont dû assumer des tâches domestiques. Rester à la maison a cependant eu différentes implications pour les pères. Cela a entraîné pour certains un partage équitable du travail domestique. Il s’est davantage agi pour d’autres de créer des liens avec le bébé, le soin des enfants étant considéré comme le rôle de la mère.

Les résultats laissent penser que des changements institutionnels, tels que les confinements liés à la pandémie de Covid-19, ont un impact différent sur les trajectoires paternelles en fonction des individualités.


Francesco Arcuri vs Juana Rivas

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