Revue de presse du 6 novembre 2020

Revue de presse



  • « Pologne : le pouvoir dos au mur sur l’avortement », Le Monde, nº 23586, 7 novembre 2020, p. 38.


Études & Résultats, nº 1169, 6 novembre 2020La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques s’est appuyée sur les enquêtes « Revenus fiscaux et sociaux » réalisées en 2016 et 2017 par l’Institut national de la statistique et des études économiques pour étudier les bénéficiaires de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé en France métropolitaine. Les résultats de cette étude ont été publiés aujourd’hui.

Destinée aux parents d’enfant handicapé, l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé vise à compenser les frais engendrés en matière d’éducation et de soins. 292 000 ménages en moyenne en bénéficiaient en 2016 et 2017 en France métropolitaine, soit 4 % des ménages avec un enfant de moins de vingt ans.

Les parents bénéficiaires sont plus âgés que les autres parents d’enfant de moins de vingt ans, ce qui reflète sans doute le temps nécessaire à la mise en place d’un diagnostic et à la reconnaissance administrative du handicap de leur enfant :

« Six mères bénéficiaires de l’AEEH sur dix ont 40 ans ou plus, contre cinq sur dix pour les autres mères d’enfants de moins de 20 ans. De même, sept pères bénéficiaires de l’AEEH sur dix ont 40 ans ou plus, contre six sur dix pour les autres pères. »

Les parents bénéficiaires sont aussi moins souvent diplômés de l’enseignement supérieur et vivent plus souvent en famille dite « monoparentale » ou nombreuse :

« Les ménages bénéficiaires de l’AEEH sont plus souvent des familles monoparentales : 30 % sont dans cette situation (neuf fois sur dix des mères et leurs enfants), soit 7 points de plus que les autres ménages avec enfant de moins de 20 ans. »

Il est également beaucoup plus fréquent qu’au moins un des parents ne travaille pas, le plus souvent la mère. Les mères d’enfant handicapé déclarent ainsi 2,5 fois plus souvent que les autres mères être professionnellement inactives afin de pouvoir s’occuper d’un enfant ou d’une personne dépendante. Quand elles travaillent, elles sont par ailleurs plus souvent à temps partiel (42 % contre 31 %).

La situation moins favorable des parents d’enfant handicapé sur le marché du travail s’accompagne d’une plus grande fragilité économique : leur niveau de vie mensuel moyen est de 1 567 euros, soit 272 euros de moins que les autres ménages avec enfant de moins de vingt ans.

« Les ménages bénéficiaires de l’AEEH vivent ainsi plus souvent sous le seuil de pauvreté : 24 % sont pauvres contre 17 % des autres ménages avec enfant de moins de 20 ans. »


  • Collectif, « Réflexions sur l’évolution de la responsabilité des magistrats », Union Syndicale des Magistrats, 6 novembre 2020.

Des chercheurs de l’Université du Michigan ont voulu savoir si la prise en charge totale des coûts de contraception mise en œuvre suite à l’adoption du Patient Protection and Affordable Care Act avait eu une incidence sur les taux de natalité des femmes de différentes tranches de revenus. Ils ont donc évalué l’évolution des taux de natalité par niveau de revenu chez les femmes assurées avant (2008-2013) et après (2014-2018) cette loi, en utilisant les données de l’Optum® Clinformatics™ Data Mart Database du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2018 pour les femmes âgées de quinze à quarante-cinq ans inscrites à l’assurance santé de leur employeur et ayant perçu des prestations de maternité pendant au moins un an. Les femmes dont le revenu n’était pas connu et celles ayant subi une hystérectomie ont été exclues.

L’échantillon analysé comprenait 4 590 989 femmes (âge moyen : 30,8 ans en 2013 ; 3 069 053 blanches) inscrites dans 47 721 assurances santé. 500 898 femmes (40,8 %) vivaient dans des ménages dont le revenu était inférieur à 400 % du seuil de pauvreté fédéral en 2013. Sur les trois années étudiées (2008, 2013 et 2018), les femmes de la tranche de revenu la plus basse étaient plus jeunes que les femmes des autres tranches de revenus (fourchette médiane : 21-22 ans vs 30-34 ans) et vivaient dans des ménages avec un nombre médian de personnes à charge plus élevé (9-10 vs 2-4).

Il y a eu une diminution connexe des naissances dans toutes les tranches de revenus au cours de la période qui a suivi la suppression des dépenses personnelles en matière de contraception. La probabilité estimée de naissance a diminué le plus rapidement chez les femmes de la tranche de revenu la plus faible, passant de 8 % en 2014 à 6,2 % en 2018, soit une diminution de 22,2 %. La probabilité estimée de naissance a diminué de 9,4 % dans la tranche de revenu intermédiaire, passant de 6,4 % en 2014 à 5,8 % en 2018, et de 1,8% dans la tranche de revenu la plus élevée, passant de 5,6 % en 2014 à 5,5 % en 2018.

Ces résultats montrent que la prise en charge totale des coûts de contraception est associée à une diminution des disparités liées au revenu dans les taux de natalité non désirée. On ne sait cependant pas si la réduction des dépenses personnelles en matière de contraception est associée à moins de naissances.


  • Gabriel (Oihana), « Naissance de nouvelles règles », 20 minutes, nº 3574, 6 novembre 2020, p. 7.


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