Questions sur l’avenir de la ligne d’écoute nationale « violences femmes info »

Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 43 S (Q), 29 octobre 2020

Harribey (Laurence), question écrite nº 18434 à la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances sur la ligne d’écoute nationale « violences femmes info » [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 43 S (Q), 29 octobre 2020, pp. 4906-4907].

Laurence Harribey (© D.R.)

Laurence Harribey (© D.R.)

Mme Laurence Harribey attire l’attention de Mme la ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances sur l’annonce de l’ouverture d’une procédure de marché public concernant le 3919, la ligne d’écoute nationale « violences femmes info ».

L’expertise de la fédération nationale solidarité femmes (FNSF) dans l’écoute des femmes victimes de violence est issue d’une expérience sur le terrain de plus de 30 ans et repose sur des professionnels formés et qualifiés. Le Président de la République a lui-même salué la capacité des équipes du 3919 à faire face, avec engagement et professionnalisme, à l’afflux des appels durant la période de confinement.

Suite à cet afflux le Gouvernement envisage d’étendre l’écoute 24h/24h, projet sollicité par la FNSF depuis les années 1990 qui s’est déclarée prête à satisfaire cette proposition sous réserve de l’obtention de subventions supplémentaires via un nouveau contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (CPOM).

La FNSF, qui gère cette ligne d’écoute depuis 1992, s’appuie localement sur un réseau de 73 associations en capacité de prendre en charge les femmes victimes de violence de manière efficace et adaptée. C’est toute cette synergie opérante qui risque d’être anéantie par la mise en concurrence liée au marché public.

Dans le cadre de la priorité quinquennale donnée à la lutte contre les violences faites aux femmes, elle lui demande donc d’une part de renoncer à la procédure d’ouverture d’un marché public, d’autre part de revoir le CPOM avec la FNSF en augmentant le montant de la subvention qui lui est allouée.


Mérillou (Serge), question écrite nº 18530 à la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances sur l’avenir de la ligne d’écoute nationale « violences femmes info » [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 43 S (Q), 29 octobre 2020, p. 4907].

Serge Mérillou (© Sapeurs-pompiers de la Dordogne)

Serge Mérillou (© Sapeurs-pompiers de la Dordogne)

M. Serge Mérillou attire l’attention de Mme la ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances sur l’annonce d’un lancement d’un marché public pour l’extension 24 heures sur 24 de la ligne d’écoute nationale « violences femmes info », le 3919.

Cette annonce faite début septembre 2020 suscite de vives inquiétudes au sein de la fédération nationale solidarité femmes (FNSF) et de l’ensemble des associations engagées contre les violences faites aux femmes. En effet, cette ligne d’écoute, créée en 1992, est gérée depuis son ouverture par la FNSF, qui est propriétaire du numéro 3919. Cette plateforme est actuellement ouverte en continu de 9 h à 22 h et de 9 h à 18 h les week-end et jours fériés. 73 associations « solidarités femmes » sont en capacité de relayer le 3919 dans la prise en charge des femmes. Cette organisation a démontré son efficacité qui repose également sur une expertise acquise depuis 1992. Ce professionnalisme et cet engagement des équipes ont permis de gérer l’afflux des appels pendant la crise sanitaire et le confinement.

Forte de cette expérience de plus de 30 ans, la FNSF est tout à fait légitime et prête à mettre en œuvre l’extension de l’écoute 24 heures sur 24 dans le cadre d’un nouveau contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens, accompagné de subventions complémentaires.

Aussi, il lui demande de revenir sur sa décision de lancer une mise en concurrence de la ligne d’écoute nationale qui conduira à la privatisation d’une mission sociale et d’un dispositif d’intérêt général spécifique pour les femmes victimes de violences.


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