Alliance Vita demande un vrai bilan sur l’avortement en France

Communiqué de presse d’Alliance Vita

Alliance Vita

La commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale doit examiner, le 30 septembre, la proposition de loi nº 3292, déposée par Mme Albane Gaillot, visant à renforcer le droit à l’avortement. Cette proposition de loi doit être examinée en séance, le 8 octobre prochain, au titre de l’ordre du jour réservé au groupe Écologie démocratie solidarité.

Prétendant que l’accès à l’interruption volontaire de grossesse serait, aujourd’hui, de plus en plus difficile, le texte prévoit l’allongement des délais légaux d’accès à l’interruption volontaire de grossesse de douze à quatorze semaines de grossesse et la suppression de la clause de conscience des professionnels de santé. La publication récente des statistiques de l’interruption volontaire de grossesse pour l’année 2019 montre que le taux de recours à l’interruption volontaire de grossesse est à son niveau le plus élevé en France, soit 16,1 interruptions volontaires de grossesse pour 1 000 femmes âgées de quinze à quarante-neuf ans avec 232 200 avortements, alors que le nombre de naissances ne cesse de décroître depuis 2014.

Cette situation est d’autant plus alarmante que, pour la première fois, les données ont été étudiées en prenant en compte les données fiscales des femmes concernées : il en ressort que les femmes aux revenus les plus faibles y ont davantage recours. Alliance Vita dénonce une fuite en avant idéologique niant la réalité, véritable violence faite aux femmes qui, pour certaines, sont contraintes de subir une interruption volontaire de grossesse en raison de leur situation de précarité ou de pressions extérieures. Pour Caroline Roux, déléguée générale adjointe et coordinatrice des services d’écoute :

« Nous assistons à une véritable offensive idéologique, sans aucune réflexion sur la prévention de l’avortement. Nous sommes en effet régulièrement témoins des hésitations douloureuses de femmes à propos de leur grossesse. L’urgence est à la protection des femmes contre toute violence, spécialement celles que constituent les pressions – souvent masculines mais aussi sociales – pour les femmes les plus vulnérables qui les poussent trop souvent à avorter à contrecœur. L’interruption volontaire de grossesse est un marqueur d’inégalité sociale qui doit alerter les pouvoirs publics. Le législateur ne doit pas se laisser aveugler par le harcèlement idéologique de certains qui prônent un avortement sans limite. »

Alliance Vita demande de ne pas légiférer et que soit conduite une étude épidémiologique, qui analyse les causes, les conditions et les conséquences de l’avortement. La véritable priorité en 2020 est la mise en place d’une véritable politique de prévention de l’avortement, assortie de la délivrance d’une information plus équilibrée aux femmes confrontées à une grossesse inattendue, notamment sur les aides et droits spécifiques aux femmes enceintes.


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