Question sur la déscolarisation et le handicap

Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 37 S (Q), 17 septembre 2020

Cohen (Laurence), question écrite nº 17825 à la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées sur la déscolarisation et le handicap [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 37 S (Q), 17 septembre 2020, p. 4213].

Laurence Cohen (© D.R.)

Laurence Cohen (© D.R.)

Mme Laurence Cohen attire l’attention de Mme la secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées, sur la forte déscolarisation des jeunes en situation de handicap en cette période de rentrée scolaire.

Lors de la conférence nationale du handicap, organisée le 11 février 2020, le Président de la République avait affirmé « qu’aucun enfant ne serait sans solution de scolarisation en septembre ». Or la réalité est malheureusement très différente. De nombreux élèves se retrouvent privés d’école et de rentrée, sans solution depuis des mois voire des années.

L’union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales, et de leurs amis (UNAPEI), mouvement associatif national de 550 associations et citoyens engagés pour le respect des personnes handicapées et de leurs familles, a lancé une plateforme pour collecter les témoignages de parents sur le site internet « marentree.org ».

Dans le Val-de-Marne, certaines familles dénoncent une déscolarisation depuis parfois plus de deux ans pour des enfants de moins de huit ans, sur liste d’attente pour obtenir une place en institut médico-éducatif (IME). D’autres attendent désespérément la nomination d’un accompagnant ou une accompagnante des élèves en situation de handicap (AESH) ou d’un ou une auxiliaire de vie scolaire (AVS). Tous expriment leur colère, notamment sur les réseaux sociaux à travers le hashtag « #jaipasécole ».

Il est urgent de trouver des solutions pérennes pour ces élèves privés de leurs droits fondamentaux. Les demi-solutions, comme une scolarisation trois à quatre heures par semaine, ne suffisent pas. Le droit à l’éducation n’est pas une option et l’obligation de scolarisation doit être respectée pour le bien de tous les enfants.

Aussi, elle lui demande les actions qu’elle compte entreprendre pour assurer plus d’accessibilité et une meilleure prise en compte des situations de handicap par le système scolaire, pour permettre enfin à chaque enfant d’aller à l’école.


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