Revue de presse du 29 juillet 2020

Revue de presse









  • Bennett (Christopher L.), et alii, « The Gender Gap in Surgical Residencies », Journal of the American Medical Association (Surgery), vol. 155, nº 9, 29 juillet 2020, pp. 893-894.


  • Cojean (Annick), Halimi (Gisèle), « J’avais en moi une force sauvage, une rage, je voulais me sauver », Le Monde, nº 23500, 30 juillet 2020, pp. 19-21.







Les violences conjugales pendant le confinementChargée de procéder à l’évaluation des situations de violences conjugales pendant le confinement et des mesures de protection déployées, la mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains a remis aujourd’hui son rapport à la ministre de la suprématie des femmes sur les hommes, Élisabeth Moreno. Ayant recensé l’ensemble des données disponibles sur les violences conjugales pendant le confinement, le rapport estime que l’adaptation et le renforcement des dispositifs de lutte contre les violences ont permis de libérer la parole des victimes.

44 235 appels ont été reçus par le service d’écoute des victimes de violences conjugales 3919 pendant le confinement. Le nombre d’appels a bondi d’environ 400 % entre la semaine du 9 mars 2020 (avant le confinement) et celle du 20 avril 2020 (pendant le confinement), passant de 2 145 à 8 213. Ces chiffres ne signifient pas nécessairement que le nombre de violences ait augmenté durant cette période – « Le nombre de victimes accompagnées a augmenté, sans pouvoir en tirer la conclusion que le confinement a eu un effet “déclencheur” des violences dans le couple » (p. 7) – mais ils révèlent que les victimes se sont davantage manifestées parce que les moyens mis en œuvre par l’État leur ont donné les moyens de le faire :

  • création de lieux « refuges » dans les centres commerciaux et les pharmacies permettant aux victimes de se signaler, afin de pallier la fermeture des lieux d’accueil habituels ;
  • interventions systématiques à domicile des forces de l’ordre à la suite d’un signalement ;
  • mise en place de moyens silencieux tels que les plateformes de signalement, les SMS (via le 114 qui a été ouvert à toutes les victimes de violences conjugales à partir du 31 mars) ou les tchats ;
  • priorisation du traitement judiciaire des violences intrafamiliales (attribution de téléphones grave danger, comparutions immédiates, ordonnances de protection).

La mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains présente une série de recommandations visant à confirmer l’efficacité et la pertinence des actions mises en œuvre pendant le confinement, qui pourraient aussi être appliquées en dehors d’une crise sanitaire :

  • créer une ligne d’écoute spécifique pour les personnes lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres victimes de violences conjugales ;
  • encourager le développement des permanences d’accompagnement dans les centres commerciaux et l’étendre à d’autres lieux de vie ;
  • maintenir le signalement de violences conjugales dans les pharmacies ;
  • rendre accessible le numéro d’écoute national 3919 aux femmes en situation de handicap, de précarité ou de vulnérabilité, et aux femmes non francophones ;
  • renforcer le système technique du numéro d’écoute national 3919 pour supporter l’afflux d’appels de victimes – de nombreux appels n’ont pu être pris en charge durant le confinement (2 357 durant la semaine du 20 avril, par exemple).


  • Savigneau (Josyane), « Gisèle Halimi. Avocate, défenseuse des droits des femmes », Le Monde, nº 23500, 30 juillet 2020, p. 18.

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