Revue de presse du 9 juillet 2020

Revue de presse

  • Égalité parentale, newsletter nº 11, 9 juillet 2020.





  • « Projet de loi Bioéthique. Décryptage du vote en 2ème lecture par la Commission spéciale de l’Assemblée nationale », Alliance Vita, 9 juillet 2020.


  • Baby (Wilfried), Boulanger (David), Nicod (Marc), « L’émergence d’un droit commun des couples n’est plus guère contestable », Solution Notaire Hebdo, nº 25, 9 juillet 2020, pp. 14-17.




Économie et Statistique, nº 514‑515‑516, 9 juillet 2020Ce numéro d’Économie et Statistique enrichit considérablement les études sur la jeunesse par de nouveaux apports et en abordant de nouvelles questions qui avaient été relativement laissées de côté jusqu’ici, notamment la question complexe de la mesure du niveau de vie des jeunes en tenant compte de l’ensemble des ressources dont ils disposent, qu’elles soient monétaires ou en nature (via la cohabitation avec les parents, par exemple) ou la question du rôle respectif des aides familiales et des transferts publics directs ou indirects dans l’accès des jeunes à l’indépendance. Il ouvre également la focale sur l’influence de facteurs subjectifs liés à la qualité des relations familiales – tant sur les itinéraires eux-mêmes et les choix effectués par les jeunes que sur les modalités de l’aide financière reçue des parents. Trois articles ont particulièrement retenu notre attention :

  • Castell (Laura), Grobon (Sébastien), « Inégalités de niveau de vie entre jeunes adultes – Une approche individualisée », pp. 29-48.
    Cet article propose une nouvelle mesure de la situation financière des jeunes adultes en construisant un niveau de vie « individualisé » par rapport au ménage parental, intégrant une valorisation monétaire de la cohabitation et une quantification précise de l’aide financière parentale grâce à l’enquête nationale sur les ressources des jeunes de 2014. Cette approche du niveau de vie s’avère mieux corrélée avec le sentiment d’aisance financière déclaré par les jeunes adultes que l’approche usuelle. Plus de la moitié des ressources individualisées des jeunes adultes provient de transferts parentaux, soit monétaires soit en nature via la cohabitation. Un effet direct de l’origine sociale sur le niveau de vie subsiste ainsi dans les niveaux de vie individualisés, ainsi qu’un effet indirect à travers d’autres déterminants tels que le niveau de diplôme et la situation d’activité. À niveau de vie individuel comparable, l’aisance financière perçue par les jeunes adultes dépend également de leurs perspectives d’avenir, directement liées à l’aide potentielle des parents et aux bonnes relations entretenues avec ces derniers.
  • Favrat (Adélaïde), Lignon (Vincent), Pucci (Muriel), « Le soutien financier aux jeunes par les transferts sociaux et fiscaux – Scénarios de défamilialisation », pp. 49-70.
    Cet article évalue les aides apportées par le système socio-fiscal aux jeunes âgés de dix-huit à vingt-quatre ans, en distinguant les prestations dont ils bénéficient en leur nom des transferts qui transitent par leurs parents via des majorations de prestations sociales ou des économies d’impôt. Les auteurs estiment que près de 50 % des aides à destination des dix-huit à vingt-quatre ans transitent par leurs parents. Ces transferts indirects – qui confirment la logique familialiste de l’aide aux jeunes en France – sont plus importants dans les déciles supérieurs que dans les déciles intermédiaires, ce qui peut poser des problèmes d’équité. Pour évaluer leurs propriétés redistributives, les auteurs ont testé l’impact d’un redéploiement de ces aides indirectes sous la forme d’une allocation individualisée directement versée aux jeunes adultes. Un tel redéploiement réduirait l’hétérogénéité des niveaux de vie et le risque de pauvreté moyen des jeunes dans les deux scénarios envisagés, mais pénaliserait certains jeunes en cours d’études appartenant à des familles modestes.
  • Le Pape (Marie-Clémence), Portela (Mickaël), Tenret (Élise), « Argent et sentiments. Une interprétation des déterminants de l’aide financière des parents aux jeunes adultes », pp. 71-92.
    Cet article analyse les liens entre les relations familiales et l’aide financière régulière apportée par les parents à leurs enfants jeunes adultes de dix-huit à vingt-quatre ans, à partir de l’enquête nationale sur les ressources des jeunes de 2014. Au‑delà des déterminants « classiques » de l’aide parentale, les relations enfants-parents – appréhendées du point de vue de leur fréquence et de leur qualité – influencent l’aide apportée. Toutes choses égales par ailleurs, des contacts physiques fréquents vont de pair avec des versements monétaires moindres. Ce résultat pourrait s’interpréter comme une manière pour les parents de « monnayer l’absence », en compensant par l’aide financière les services matériels qu’ils peuvent apporter à leurs enfants quand ils les voient plus fréquemment. L’analyse séparée des aides reçues par les jeunes de leur mère ou de leur père montre aussi que les variables relationnelles jouent davantage pour les mères que pour les pères quand les parents sont en couple, et davantage pour les pères lorsque les parents sont séparés.

L’obligation alimentaire, la récupération sur succession et leur mise en œuvre dans le cadre de l’aide sociale à l’hébergement

Le droit français prévoit qu’une personne âgée qui ne peut faire face avec ses seules ressources au financement de ses dépenses quotidiennes peut faire appel à deux types de financeurs : des aides publiques, d’une part ; son conjoint et ses obligés alimentaires (ses enfants et leurs conjoints, ainsi que ses petits-enfants), d’autre part. L’articulation de ces deux sources de financements fait depuis longtemps débat, notamment pour l’aide sociale à l’hébergement, destinée aux personnes résidant en établissement quand elles sont dans l’impossibilité de financer autrement leur frais de séjour. Adopté le 23 juin dernier par le Conseil de l’âge du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge, ce rapport présente des voies possibles d’évolution de l’aide sociale à l’hébergement.




Une équipe de chercheurs canadiens a étudié la possible corrélation entre les aberrations chromosomiques et l’âge paternel en analysant 3 118 embryons issus de 302 jeunes donneuses d’ovocytes (âgées de moins de trente-trois ans) et de 407 hommes, répartis en trois groupes d’âge (203 hommes âgés de moins de quarante ans, 161 âgés de quarante à quarante-neuf ans, 43 âgés de cinquante ans et plus). Des tests génétiques préimplantatoires ont permis de mesurer les taux d’aneuploïdie, d’euploïdie, de formation de blastocystes et de mosaïcisme. Une comparaison de l’aneuploïdie chromosomique spécifique et de l’aneuploïdie segmentaire et complexe (impliquant deux chromosomes et un mosaïcisme > 50 %), ainsi qu’une analyse du pourcentage global de gains et de pertes chromosomiques ont ensuite été effectuées pour chaque groupe.

Dans l’ensemble, 13,9 % des embryons étaient aneuploïdes, 70,04 % étaient euploïdes et 16,06 % étaient en mosaïque. Aucune différence significative entre les groupes d’âge paternels n’a été trouvée dans les taux d’aneuploïdie (14,7 %, 12,8 % et 13,9 %, respectivement), d’euploïdie (69,2 %, 70,6 % et 71,4 %, respectivement) ou de mosaïcisme (16,1 %, 16,6 % et 13,6 %, respectivement). Aucune différence n’a été trouvée non plus dans le taux de formation de blastocystes entre les groupes étudiés (52 %, 53 % et 52 %, respectivement). L’analyse des taux de ploïdie embryonnaire a révélé l’absence de lien entre l’âge des donneuses d’ovocytes les plus âgées et l’aneuploïdie embryonnaire. Le taux d’aneuploïdie segmentaire était par contre significativement plus élevé dans le groupe des hommes les plus âgés que dans celui des plus jeunes (36,6 % contre 19,4 %). Le taux de fécondation était également plus faible dans le troisième groupe que dans le deuxième (76,35 % contre 80,09 %). Ces effets sont dus à la diminution du nombre et de la qualité des spermatozoïdes lorsque l’âge du père dépasse cinquante ans.








Philippe Monguillot

  • « 6 000 personnes défilent à Bayonne pour le chauffeur agressé », Le Monde, nº 23483, 10 juillet 2020, p. 14.

Le Monde, nº 23483, 10 juillet 2020, p. 14

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