L’association J’aime mes 2 parents, œuvrant depuis des années contre l’exclusion parentale, a alerté les autorités face à des parents qui ne respectent plus le principe de coparentalité, sous prétexte de Covid-19

Communiqué de l’association J’aime mes 2 parents

J’aime mes 2 parents

Face aux tourbillons de la séparation parentale particulièrement conflictuelle, les premières victimes sont, avant tout, les enfants, pris généralement au piège par l’un des deux parents, mettant tout en place pour exclure l’autre parent de la vie des enfants, n’hésitant pas à manipuler leurs propres enfants pour qu’ils deviennent eux-mêmes acteurs du rejet du parent à ostraciser.

La crise sanitaire actuelle est venue soulever des difficultés supplémentaires, compte tenu du confinement qui a alors permis à des parents peu scrupuleux, considérant que leurs enfants leur appartiennent, des parents généralement aliénants ou bien pervers narcissiques, des parents toxiques et souvent jusqu’au-boutistes, à agir en toute illégalité. Ainsi, ces parents-là profitent de l’occasion de la pandémie du Covid-19 afin de mettre en place autant de stratégies que possible, afin d’instaurer une coupure radicale entre les enfants et leur autre parent, au mépris de leurs inquiétudes, de leurs angoisses quant à l’état de santé de leur autre parent et leur besoin d’être rassurés, permettant ainsi de se les approprier plus encore et de possiblement les manipuler davantage. Faisant fi des textes officiels parus par l’intermédiaire du ministère de la Justice, demandant l’application des jugements relatifs aux droits de visite et d’hébergement ou bien encore à la résidence alternée en cas de faisabilité, ces parents-là ont bel et bien décidé, unilatéralement, de passer outre !

L’association J’aime mes 2 parents a recueilli près de 540 témoignages au mois d’avril, exprimant les graves difficultés et les injustices vécues, les souffrances endurées. Des statistiques ont pu être établies et des propositions adressées au gouvernement et au Défenseur des droits devraient leur permettre de prendre véritablement conscience des violences psychologiques qui se jouent, tant pour les enfants que pour les parents injustement exclus. Il est plus que temps d’agir afin de lutter contre de tels abus.

L’ampleur des dégâts qui s’installent risque, hélas, de durer et d’aggraver l’emprise psychologique exercée sur les enfants et d’accroître, plus encore, la détresse parentale.

Non, il n’y a pas que la violence conjugale qui galope… Non, il n’y a pas que les violences physiques intra-familiales qui courent ! Mais il y a toute cette violence qui ne se voit pas, que l’on n’entend pas, car elle est, avant tout, psychologique, et pourtant particulièrement redoutable et terriblement destructrice !

Ainsi, concernant le non-respect du principe de la coparentalité, les résultats des personnes interrogées lors du confinement se décomposent ainsi : 38 % d’entre eux subissent l’absence absolue de nouvelles de la part de l’autre parent et de leurs enfants, empêchés de communiquer ; 32 % d’entre eux font face au refus, par l’autre parent, d’appliquer le jugement pourtant exécutoire ; 15 % doivent subir l’absence de structure (fermeture actuelle due au confinement) dans le cadre des rencontres médiatisées ; 7 % ne peuvent plus récupérer leurs enfants compte tenu de la distance géographique à parcourir trop importante et/ou le manque de transports publics ; 4 % font face à la disparition de leurs enfants, à leur insu, du lieu de résidence de l’autre parent. Enfin, 4 % ont préféré reporter les rencontres et les droits de visite après le déconfinement (accords parentaux ou peur des enfants de sortir hors du domicile où ils se trouvaient à compter du 17 mars).

La situation est devenue insoutenable pour des milliers de parents qui n’ont aucune nouvelle de leurs enfants, l’autre parent faisant délibérément barrage. Elle est tout aussi insupportable pour celles et ceux qui ne peuvent plus rencontrer leurs enfants parce que la justice n’a proposé aucune alternative face à la fermeture des points rencontres.

Le message des enfants victimes est très clair : « Nous, on aime nos deux parents et nos papys et mamies ! On veut les revoir ! » Le message de toutes les victimes (adultes) est tout aussi clair : « Notre combat est juste et légitime. Nos enfants, nos petits-enfants ont aussi besoin de nous et nous avons besoin d’eux ! »

Il y a urgence à rétablir les liens dès le déconfinement avéré, conclut François Scheefer, le président de l’association J’aime mes 2 parents, basée à Hellemmes (banlieue de Lille).

Le déconfinement ne permettra pas à la justice de reprendre un travail rapide et il faudra sans doute des mois supplémentaires d’injustices et de douleurs…

Bien cordialement,

François Scheefer,
Président de l’association J’aime mes 2 parents

« Chaque enfant a droit à ses deux parents, chaque enfant a besoin de ses deux parents, chaque enfant a le droit d’aimer et d’entretenir des relations avec ses ascendants, à commencer par ses parents, mais aussi les autres membres familiaux maternels et paternels.

« Le Covid-19 n’a nul droit de servir d’alibi, permettant ainsi à un certain nombre de parents, sans le moindre scrupule, de bafouer, en toute illégalité, ces principes fondamentaux et porter gravement atteinte aux principes de la coparentalité. »

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