Lettre ouverte de l’association Paire 2 Cœurs

Association Paire 2 Cœurs

Avertissement liminaire de P@ternet : le texte publié ci-dessous a retenu notre attention et nous a paru mériter d’être porté à la connaissance de nos lecteurs car il formule des propositions similaires à celles que nous soutenons depuis de nombreuses années. Nous regrettons cependant d’avoir eu à corriger les fautes d’orthographe qui l’entachaient et à en remanier quelque peu la syntaxe pour le rendre conforme à nos standards de publication, laissant toutefois subsister des tournures malheureuses pour conserver l’esprit du document original, qu’on trouvera en pièce jointe. Ce genre de désagréments étant récurrent dans la communication des acteurs – associatifs ou individuels – de la cause des pères, l’occasion nous est donnée ici de rappeler l’importance de la forme pour soutenir le fond : une expression correcte est l’outil indispensable d’une pensée correcte ; une pensée correcte doit pouvoir être exprimée correctement…


La Possession, le 23 avril 2020

Lettre ouverte à :

L’association Paire 2 Cœurs a été créée en février 2010 et a traité deux mille dossiers de parents séparés ou divorcés au cas par cas (île de la Réunion, métropole, Dom-Tom, étranger).

Objectifs

  • Assurer un meilleur équilibre familial homme-femme-enfant.
  • Recentrer tout notre système de représentativité et de communication sur l’image, la présence et la parole de la famille, rassembler au lieu d’opposer.
  • Dans toutes les institutions locales et nationales, assurer la présence d’hommes et de femmes à cinquante pour cent chacun pour un meilleur équilibre.
  • Développer un système de communication qui lutte contre toutes les violences homme-femme-enfant et montre en parallèle des exemples familiaux positifs.
  • Améliorer le contenu et la rédaction des jugements et des ordonnances.
  • Réduire les inégalités des droits et aides de la caisse d’allocations familiales entre les deux parents tant au niveau local que national.

Propositions

Au niveau national

  • Les droits de l’homme deviendraient droits de l’être humain.
  • Encourager les entreprises à rejoindre le Parental Act pour allonger le congé de paternité à un mois.
  • Développer encore plus la garde alternée.
  • Recentrer tous les ministères et secrétariats d’État sur la famille, aussi bien au niveau des noms que des missions, au lieu de l’affichage hommes ou femmes ou enfants.
  • Changer les dénominations :
    • Éducation nationale : l’école maternelle deviendrait première école.
  • Favoriser dans l’effectif des juges aux affaires familiales cinquante pour cent d’hommes et de femmes pour donner l’image et la parole de chacun, avec, entre autres, des mesures d’incitation au niveau des écoles et des concours.
  • Organiser des marches blanches pour les violences faites aux hommes, femmes et enfants, et non uniquement pour les femmes.
  • Développer les visioconférences entre les tribunaux judiciaires pour éviter le déplacement en métropole de parents déjà en difficultés financières, en ce qui concerne les convocations des juges aux affaires familiales.
  • Organiser une politique médiatique qui lutte contre toutes les violences et montrer de façon simultanée les exemples familiaux positifs.
  • Mettre en place, avant la naissance ou après, dans chaque commune, des réunions d’information obligatoires sur les droits et les devoirs des parents envers leur enfant.
  • Établir une durée de congé parental équivalente pour les deux parents.
  • Pour le calcul du montant de la pension, le diminuer pour permettre au parent payeur d’offrir à ses enfants l’éducation, les loisirs, l’épanouissement pendant son temps de garde.
  • Ne pas promulguer une loi où, dès la première plainte pour violence, le parent serait présumé coupable et son autorité parentale retirée.

Au niveau local

  • Encourager les entreprises à rejoindre le Parental Act pour allonger le congé de paternité à un mois et se rapprocher de durées équivalentes pour les deux parents.
  • Développer encore plus la garde alternée.
  • Recentrer tous les délégués auprès du Préfet sur la famille, aussi bien au niveau des noms que des missions, au lieu de l’affichage hommes ou/et femmes ou/et enfants.
  • Changer les dénominations et les missions :
    • PMI (protection maternelle et infantile) deviendrait PPI (protection parentale et infantile), en augmentant ses missions pour les deux parents, pour mieux les impliquer auprès des jeunes enfants, avant ou après l’accouchement.
  • Favoriser et développer les journées de la famille, colloques, informations, droits des parents, etc.
  • Favoriser dans l’effectif des assistantes sociales, travailleurs sociaux, juges aux affaires familiales, crèches, garderies, centres aérés, etc., cinquante pour cent d’hommes et de femmes, pour donner l’image et la parole de chacun, avec des mesures incitatives au niveau des écoles et des concours (État, conseil départemental, communes, caisse d’allocations familiales).
  • Organiser des marches blanches réalisées pour les violences de toute nature faites aux hommes, femmes et enfants, et non uniquement pour les femmes.
  • Développer les visioconférences entre les tribunaux judiciaires pour éviter le déplacement en métropole de parents déjà en difficultés financières, en ce qui concerne les convocations des juges aux affaires familiales.
  • Organiser une politique médiatique qui lutte contre toutes les violences et montrer de façon simultanée les exemples familiaux positifs.
  • Mettre en place, avant la naissance ou après, dans chaque commune, des réunions d’information obligatoires sur les droits et les devoirs des parents envers leur enfant.
  • Pour le calcul du montant de la pension, le diminuer pour permettre au parent payeur d’offrir à ses enfants l’éducation, les loisirs, l’épanouissement pendant son temps de garde.

Au niveau du contenu des jugements ou ordonnances

  • Supprimer les inégalités des droits et aides de la caisse d’allocations familiales (entre autres) pour les parents séparés (avec de gros avantages pour la mère).
  • Lorsqu’un des parents est à La Réunion et l’autre en métropole, ou lorsque les deux parents sont sur l’île, indiquer dans chaque jugement ou ordonnance, le plus tôt possible, une visioconférence obligatoire une à deux fois par semaine pour favoriser et maintenir le lien parent-enfant.
  • Éviter, comme trop souvent, d’indiquer que seul le père doit prendre et ramener l’enfant au domicile de la mère ou à l’école, même s’il est en grandes difficultés financières ou avec un problème de véhicule.
  • Éviter, comme trop souvent, de faire payer au père une pension alimentaire même s’il est plus en difficultés financières que la mère et avec des moyens financiers inférieurs à ceux de la mère.
  • Supprimer les prestations compensatoires qui génèrent des situations sociales dramatiques.
  • Indiquer pour le droit de visite pendant les vacances scolaires l’heure de récupération des enfants et l’heure pour les ramener au domicile de l’autre parent.
  • Lorsque l’on a une famille recomposée, faire coïncider les droits de visite de chaque parent séparé ou divorcé pour que les enfants respectifs de chaque parent puissent se retrouver aux mêmes dates dans une même unité familiale.
  • Favoriser encore plus la garde alternée.
  • Appliquer la loi sur la non représentation d’enfant plus rapidement pour éviter des tensions sur le parent victime du fait.
  • Lorsque les deux parents sont en garde alternée, partager effectivement toutes les prestations à cinquante pour cent chacun (aide logement, allocation jeune enfant, etc.).

Adaptation des mesures dans le contexte sanitaire du coronavirus

  • Inscrire dans les jugements des visioconférences régulières avec les parents et deux obligatoires et imposées par semaine avec l’indication des jours et heures, et maintenir après la crise.
  • Développer les visioconférences au niveau du tribunal lorsque l’audience juge aux affaires familiales se fait en métropole et que le parent est à La Réunion.
  • Lorsque les deux parents résident à chaque extrémité géographique du département, indiquer dans les jugements un lieu de rendez-vous à mi-chemin pour récupérer le ou les enfants (devant gendarmerie, centre commercial).
  • Mettre en avant la clause inscrite dans tous les jugements et ordonnances « au meilleur accord des parents » pour privilégier la sécurité sanitaire des parents, des familles et enfants, et confiner dans le logement le plus sécurisé au niveau sanitaire, quitte à reporter en sortie de crise les droits de visite et d’hébergement non pris.

Le Président
Bernard Barsamian

Le correspondant Nord
Jérôme Anny

Le correspondant Sud
Bernard Goguilon

La trésorière
Miguy Lapinsonnière


Pro memoria : voir la lettre ouverte du 24 janvier dernier.

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