Avortement : le confinement ne doit pas aggraver la loi

Communiqué de presse des Associations familiales catholiques

Associations familiales catholiques

Interrogé mercredi 1er avril lors des questions au gouvernement, le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, a répondu à la sénatrice Laurence Rossignol sur l’accès à l’interruption volontaire de grossesse pendant la crise sanitaire.

Le ministre ne voit pas « d’opposition de principe » à la demande des gynécologues de repousser le délai de l’interruption volontaire de grossesse médicamenteuse en ville et à domicile de sept à neuf semaines d’aménorrhée.

En cas de recours tardif après douze semaines de grossesse, il réfléchit à une autorisation pour recourir à l’IMG (interruption médicale de grossesse) pour « détresse psychosociale », telle que prévue dans la loi actuelle. Reste à savoir « si l’on peut considérer qu’une jeune femme qui n’aurait pas pu aller en consultation dans les conditions classiques peut répondre à ces conditions de détresse psychosociale ». Olivier Véran, qui n’a pas caché sa position personnelle, va s’employer à ce que cette cause soit reconnue.

Cela signifie très clairement que les avortements pourraient être facilités et encouragés jusqu’au dernier jour de la grossesse. Autrement dit, cela reviendrait à légaliser des infanticides puisque les bébés en question sont déjà viables.

Notre pays vit une situation de détresse inconnue de cette génération et éprouve douloureusement combien la vie est précieuse et fragile. Nous expérimentons aussi à quel point la solidarité intergénérationnelle est indispensable. Nous constatons que, bien souvent, nos aînés ne peuvent être soignés comme il le faudrait faute de personnel et de matériel en quantité suffisante. Est-ce le moment de sacrifier aussi l’autre bout de la vie, la vie à naître ? Nos responsables politiques, et en particulier le ministre de la santé, n’ont-ils pas mieux à faire dans les circonstances actuelles que d’ajouter la barbarie à la détresse ? Il serait bon que nos gouvernants se sentent investis de la responsabilité de chaque vie et non des seules qui auraient une valeur économique.

Les Associations familiales catholiques sont révoltées par ce détournement de la loi pour encourager davantage les avortements. N’est-ce pas plutôt le moment de proposer aux jeunes femmes en terme dépassé de poser un acte altruiste en accouchant « sous le secret », de faire mieux connaitre et de valoriser cette possibilité qui transforme une situation non choisie en grand bonheur pour l’enfant et ses parents adoptants ?


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