Revue de presse du 14 janvier 2020

Revue de presse







Insee Première, nº 1788, 14 janvier 2020

D’après le dernier bilan démographique de l’Institut national de la statistique et des études économiques, s’appuyant sur des données de 2018, 68 % des enfants mineurs en France vivaient dans une famille « traditionnelle » en 2018, 21 % dans une famille « monoparentale » et 11 % dans une famille « recomposée » (7 % avec un parent et un « beau-parent », 4 % avec leurs deux parents). 28 % des enfants au total résidaient donc avec un seul de leurs parents.

La présente étude détaille les particularités des différentes typologie (diplômes, emploi, répartition géographique…). Est ainsi relevé que les enfants des familles « recomposées » vivent moins souvent avec deux adultes en emploi (58 %) que dans les familles « traditionnelles » (68 %). Ils sont moins présents dans les grands centres urbains où, à l’inverse, la proportion d’enfants en famille « monoparentale » est forte. La part des enfants vivant en famille « recomposée » varie de 7 % dans les Hauts-de-Seine et en Martinique à 17 % en Guyane. Les enfants des familles « traditionnelles » vivent plus souvent à l’Est et à l’Ouest de la France, alors que ceux des familles « monoparentales » sont très présents dans les départements d’Outre-mer et le pourtour méditerranéen.


Insee Flash Île-de-France, nº 46, 14 janvier 2020

Sept enfants franciliens sur dix vivent dans des familles dites « traditionnelles », soit un peu plus que dans le reste de la France. Les enfants appartenant à des familles « monoparentales » ou « recomposées » résident majoritairement avec leur mère. Un enfant habite toutefois plus fréquemment avec son père en Île-de-France qu’en moyenne nationale. Les conditions de vie des enfants varient selon la structure familiale : elles sont moins favorables dans les familles « recomposées » que dans les familles « traditionnelles » mais meilleures que dans les familles « monoparentales ».


Insee Première, nº 1789, 14 janvier 2020L’Institut national de la statistique et des études économiques a publié aujourd’hui le bilan démographique de la France pour l’année 2019 : la France comptait un peu plus de 67 millions d’habitants au 1er janvier dernier, soit une croissance de 0,3 % de sa population au cours de l’année 2019. Se tassant par rapport à celle des années précédentes, cette faible augmentation est principalement imputable – comme les années précédentes – au solde naturel, c’est-à-dire la différence entre le nombre des naissances et celui des décès. Les décès étant plus nombreux alors que le nombre de naissances augmente moins vite, ce solde (+ 141 000 personnes) est historiquement bas : « En 2016, le solde naturel avait atteint son niveau le plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale […], il n’a cessé de baisser depuis lors et atteint un nouveau point bas en 2019. » La France reste cependant le deuxième pays européen le plus peuplé après l’Allemagne.

La natalité est en baisse pour la cinquième année consécutive : 753 000 bébés sont nés en France en 2019, soit 6 000 de moins qu’en 2018 et une baisse de 0,7 % contre 2,4 % en 2015. Les auteurs expliquent ces évolutions par celle de la fécondité :

« Le nombre de naissances baisse chaque année depuis cinq ans, mais à un rythme qui ralentit au fil des années. […] Le nombre de naissances dépend à la fois du nombre de femmes en âge de procréer et de leur fécondité. La population des femmes de 20 à 40 ans, âges où elles sont les plus fécondes, diminue depuis le milieu des années 1990.

« La fécondité se stabilise

« En 2019, l’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) s’établit à 1,87 enfant par femme, après 1,88 en 2018 […]. Après quatre années de baisse entre 2015 et 2018 l’ICF se stabilise donc. Il oscillait autour de 2,0 enfants par femme entre 2006 et 2014.

« L’âge moyen à la maternité croît régulièrement : il atteint 30,7 ans en 2019, contre 29,3 ans vingt ans plus tôt. […] Le taux de fécondité des femmes de moins de 30 ans baisse depuis les années 2000 […]. 100 femmes âgées de 25 à 29 ans donnaient naissance à 13,0 enfants en 1999 […] et elles n’en ont plus que 10,9 en 2019. La baisse du taux de fécondité des femmes de 30 à 34 ans est plus récente : de 13,1 enfants pour 100 femmes en 2014 à 12,7 en 2019. »

L’explication est un peu courte, puisqu’elle omet de mentionner l’absence de véritable politique familiale de la part des divers gouvernements qui se sont succédé ces dernières décennies, l’entreprise concertée de destruction de la famille dite « traditionnelle » – une femme et un homme vivant avec les enfants issus de leur union – et la promotion obstinée de l’avortement comme « droit des femmes ».

612 000 personnes sont par ailleurs décédées en France en 2019, soit une hausse de 0,4 % (+ 2 000) par rapport à 2018, due à « l’arrivée des générations nombreuses du baby boom à des âges de forte mortalité ». L’espérance de vie à la naissance s’établit à 85,6 ans pour les femmes et 79,7 ans pour les hommes. Si cet écart entre les femmes et les hommes reste élevé comparativement aux autres pays européens, il diminue et n’est plus que de 5,9 ans, essentiellement parce que l’espérance de vie augmente davantage chez les hommes (+ 2 ans en dix ans) que chez les femmes (+ 1,2 ans sur la même période).

La proportion de jeunes – 18,1 % de la population – place la France en seconde position des pays européens, après l’Irlande. Le vieillissement de la population observé depuis trente ans tend cependant à s’accélérer depuis le milieu des années 2010, et plus d’une personne sur cinq avait 65 ans ou plus au 1er janvier 2020 en France.

227 000 mariages ont par ailleurs été célébrés en 2019, un nombre qui repart à la baisse après quelques années de stabilité.


Insee Flash Auvergne-Rhône-Alpes, nº 69, 14 janvier 2020

71 % des familles restaient « traditionnelles », 21 % étaient « monoparentales » et 8 % « recomposées » en Auvergne Rhône-Alpes en 2018. Les familles « recomposées » étaient les plus grandes, avec 2,3 enfants en moyenne ; au moins un enfant d’une précédente union vivait avec d’éventuels demi-frères ou demi-sœurs dans ces familles. Les trois quarts des enfants vivent cependant avec leurs deux parents : ce sont les enfants des familles « traditionnelles » et ceux des familles « recomposées » nés d’une nouvelle union. L’Allier est le département de la région qui compte le plus d’enfants en familles « recomposées » (13 %) ; ils sont autour de 9 % dans la Haute-Loire, la Loire et le Rhône.



  • Cauhapé (Véronique), Mirabella-Davis (Carlo), « Je me considère comme un réalisateur de films féministes », Le Monde, nº 23332, 15 janvier 2020, p. 23.

Insee Flash Île-de-France, nº 47, 14 janvier 2020

Avec environ 75 000 décès et 174 000 naissances en 2018, l’Île-de-France reste l’une des régions les plus fécondes de France métropolitaine et aussi la plus jeune. La région contribue désormais à 24 % des naissances et à 83 % de l’excédent naturel de la France métropolitaine, un poids jamais atteint. Moins exposée au vieillissement de la population, l’Île-de-France enregistre une baisse des naissances et une hausse des décès moins prononcées qu’ailleurs.


Insee Flash Grand Est, nº 27, 14 janvier 2020

Dans le Grand Est, près de sept enfants mineurs sur dix vivent dans une famille « traditionnelle », où tous les enfants sont ceux du couple, un sur cinq dans une famille « monoparentale » et un sur dix dans une famille « recomposée ». La proportion d’enfants vivant dans une famille « traditionnelle » est la plus élevée dans les départements alsaciens, tandis que l’Aube se distingue par une forte représentation des familles « monoparentales ».



  • Cordier (Solène), « Selon l’Insee, la baisse des naissances ralentit », Le Monde, nº 23332, 15 janvier 2020, p. 11.

Insee Flash Hauts-de-France, nº 86, 14 janvier 2020

Les Hauts-de-France sont l’une des trois régions de France métropolitaine où la part d’enfants mineurs vivant en famille « recomposée » est la plus importante (13 % en 2018). La proportion d’enfants mineurs en famille « monoparentale » est similaire au niveau national (21 %). Un enfant sur trois vit donc dans une famille « monoparentale » ou « recomposée » dans cette région, et leurs parents sont en moyenne moins souvent diplômés et en emploi.




  • Derbyshire (Stuart W. G.), Bockmann (John C.), « Reconsidering fetal pain », Journal of Medical Ethics, vol. 46, nº 1, 14 janvier 2020, pp. 3-6.

La douleur fœtale est une question controversée depuis longtemps, notamment parce qu’elle est souvent citée comme une raison de restreindre l’accès à l’avortement. Bien qu’ayant des opinions divergentes concernant la moralité de l’avortement, les deux auteurs de cette étude ont travaillé ensemble pour examiner les preuves de la douleur fœtale. La plupart des études sur la possibilité de la douleur fœtale ont été établies à partir des neurosciences du développement. Elles affirment souvent que le cortex et des voies thalamocorticales intactes sont nécessaires pour ressentir la douleur ; étant donné que le cortex ne devient fonctionnel et que les voies thalamocorticales ne se développent qu’après vingt-quatre semaines, elles concluent à l’impossibilité de la douleur fœtale jusqu’au dernier trimestre. Or, des études plus récentes remettent en question la nécessité du cortex pour ressentir la douleur et démontrent que la connectivité thalamique est fonctionnelle dans la sous-plaque corticale, de sorte que les neurosciences ne peuvent pas exclure définitivement la possibilité de la douleur fœtale avant vingt-quatre semaines. Les auteurs considèrent cependant que la simple expérience de la douleur, sans la capacité de réflexion personnelle, n’est pas équivalente à une expérience humaine adulte et n’est donc pas moralement significative.


  • Fabre (Clarisse), « Un secret inquiétant, difficile à avaler », Le Monde, nº 23332, 15 janvier 2020, p. 23.



Insee Flash Bretagne, nº 59, 14 janvier 2020

Sur 100 enfants mineurs résidant au sein d’une famille en Bretagne en 2018, 72 vivaient dans une famille « traditionnelle » (composée d’un couple et de ses enfants), 18 dans une famille « monoparentale » (le plus souvent avec leur mère) et 10 au sein d’une famille « recomposée » (7 avec un de leurs parents et un beau-parent, 3 avec leurs deux parents et au moins un demi-frère ou une demi-sœur).

Les familles « monoparentales » résident fréquemment comme locataires dans les villes-centres ou les banlieues des grands pôles urbains. Majoritairement propriétaires de leur logement, les familles « recomposées » et « traditionnelles » sont plus souvent installées dans le périurbain ou en dehors des grands pôles : les habitations y sont plus spacieuses, permettant ainsi de limiter les cas de surpeuplement du logement, en particulier pour les familles « recomposées », dont 40 % ont au moins trois enfants.


Insee Flash Pays de la Loire, nº 100, 14 janvier 2020

Sur 100 familles où vivait au moins un enfant mineur dans les Pays de la Loire en 2018, 8 étaient « recomposées », 19 « monoparentales » et 73 « traditionnelles ». Le nombre d’enfants est en moyenne plus élevé au sein des familles « recomposées » : un enfant mineur sur dix y réside. Les enfants dans ces familles sont également plus âgés que dans les familles « traditionnelles ». La structure familiale varie par ailleurs selon les départements : les enfants mineurs vivent plus fréquemment dans une famille « recomposée » dans la Sarthe alors que faire partie d’une famille « traditionnelle » est plus courant en Vendée.


Insee Flash Occitanie, nº 97, 14 janvier 2020

Comme dans le reste du pays, trois enfants mineurs sur dix vivaient avec un seul de leurs parents en 2018 en Occitanie, soit en famille « monoparentale », soit en famille « recomposée ». Ces enfants habitaient le plus souvent avec leur mère. Les conditions de vie et d’habitat sont globalement moins favorables pour les familles « monoparentales » et « recomposées » comparées aux familles « traditionnelles ».







Insee Flash Centre-Val de Loire, nº 36, 14 janvier 2020

68 % des enfants mineurs vivaient dans une famille « traditionnelle » en Centre-Val de Loire en 2018. Les autres étaient les enfants d’une famille « monoparentale » (20 %) ou « recomposée » (12 %). Ces deux cadres familiaux sont plus fréquents dans les départements du Cher, de l’Indre et du Loiret.

Les enfants des familles « monoparentales » ou « recomposées » sont plus souvent concernés par les difficultés liées à l’absence d’emploi de leurs parents. Comme les enfants des familles « traditionnelles », ceux des familles « recomposées » résident plus fréquemment dans les couronnes périurbaines.


Insee Flash Normandie, nº 91, 14 janvier 2020

La Normandie comptait 10 % de familles « recomposées », 22 % de familles « monoparentales » et 68 % de familles « traditionnelles » en 2018. Avec en moyenne 2,4 enfants, les familles « recomposées » sont les plus grandes et concernent 12 enfants sur 100, soit près de 90 000. Ces derniers habitent pour moitié avec leur mère et pour 15 % avec leur père. Le tiers restant réside avec ses deux parents et au moins un demi-frère ou une demi-sœur. Les enfants en famille « recomposée » sont en proportion plus nombreux dans l’Eure. Les enfants vivent plus souvent en famille « monoparentale » en Seine-Maritime et en famille « traditionnelle » dans la Manche.


Insee Flash Provence-Alpes-Côte d’Azur, nº 61, 14 janvier 2020

Près de trois enfants sur dix ne vivaient pas avec leurs deux parents en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2018. La majeure partie d’entre eux résidait à titre principal avec un parent sans conjoint, dans une famille « monoparentale », mais presque un quart vivaient dans une famille « recomposée ».

L’ensemble des enfants des familles « recomposées » ont des parents moins diplômés et un peu moins souvent en emploi que ceux des familles « traditionnelles ». Les familles « recomposées » sont souvent de grande taille. Elles résident majoritairement dans les banlieues et couronnes des grands pôles urbains, comme les familles « traditionnelles ».


Insee Flash Mayotte, nº 100, 14 janvier 2020

45 000 familles avaient au moins un enfant mineur à Mayotte en 2017. La moitié d’entre elles étaient des familles nombreuses : trois enfants ou plus y vivaient. Les deux tiers des familles étaient formées de couples avec enfant(s), qui restent la forme familiale la plus répandue, encore plus à Mayotte que dans les autres départements d’outre-mer. Un tiers des familles étaient « monoparentales », comme en 2012. La monoparentalité concerne davantage d’enfants à Mayotte qu’en métropole et ce dès le plus jeune âge. Par ailleurs, plus de 5 000 enfants mineurs vivaient sans leurs parents.


Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté, nº 98, 14 janvier 2020

569 000 enfants mineurs habitent avec au moins un de leurs parents en Bourgogne-Franche-Comté. Plus des deux tiers vivent dans une famille composée d’un couple et de leur(s) enfant(s), qualifiée de « traditionnelle ». D’autre part, 12 % font partie d’une famille « recomposée », les deux tiers d’entre eux étant issus d’une précédente union. Un tiers sont donc nés de la nouvelle union, et vivent alors avec au moins un demi-frère ou une demi-sœur. Dans ces familles, généralement plus grandes, les parents sont un peu moins souvent en emploi que dans les familles « traditionnelles ». Enfin, un enfant sur cinq vit dans une famille « monoparentale ». Plus exposés à la précarité, ils habitent plus souvent dans des logements sociaux ou sur-occupés.


  • Wang (Wendy), Wilcox (W. Bradford), State of Contradiction: Progressive Family Culture, Traditional Family Structure in California, Charlottesville, Institute for Family Studies, 14 janvier 2020.

Robert Hoogland vs Kelly Hoogland

Voir notre chronique du 10 janvier dernier.

Stéphan Lamberth

  • Dupré (Rémi), « Un pilote de ligne condamné à cinq ans de prison pour complicité d’agressions sexuelles », Le Monde, nº 23332, 15 janvier 2020, p. 12.

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